Les Libr’acteurs saluent de livre d’Albert Du Roy, « la mort de l’information » publié chez Stock, tant il trouve sa place ici.
L’auteur dresse un constat sévère de l’état de la presse et des médias : effets pervers d’une concurrence exacerbée qui conduit à la précipitation, soumission aux intérêts des annonceurs, publi-reportages camouflés et fausse objectivité, téléspectateurs transformés démagogiquement en journalistes ou en animateurs, émotion plus qu’information, brièveté, zapping et superficialité, puissance de l’image et de sa répétition…
D’ailleurs le citoyen n’est pas en reste et le journaliste s’y soumet : adeptes du consensus mou autant que de l’invective au détriment du débat, il se transforme même en journaliste ou en homme politique sur l’Internet qui, possible outil de communication et d’ouverture, devient trop souvent celui du repli sur soi.
Curieuse communication ! C’est bien ce qui interpelle Libr’acteurs.
Pour ma part, je suggère par conséquent deux pistes de réflexion.
C’est à la collectivité, à l’Etat, de donner vie à une chaîne de TV (et de radio ?) authentiquement citoyenne, dans un cadre éthique et d’objectivité que nous savons construire si nous le voulons. Cette chaîne doit allier le sérieux de l’information et un caractère ludique et divertissant qui la rendra attractive. Ce que nous savons faire si nous le voulons.
Quant à la presse écrite, coincée entre son asservissement aux annonceurs et celui des adeptes du "consensus mou", elle a besoin d’autres sources de financement. La presse écrite réellement indépendante ne peut vivre qu’avec un statut fiscal et social très privilégié (dont celui des dons), voire avec des subventions dispensées dans un cadre éthique et réglementaire exigeant. Ce que nous savons également faire si nous le voulons, surtout si, comme nous le préconisons sur ce blog, nous rénovons authentiquement et en profondeur notre vie démocratique.
Je suis conscient que mes propositions puissent surprendre. Tant nous sommes habitués à l’environnement médiatique actuel.
Pourtant, si nous voulons commencer à échapper à cette objective conjonction des pouvoirs d’argent, de celui des médias et du lecteur-spectateur, nous devons oser faire des propositions téméraires.
Téméraires en ce sens que mes détracteurs feront l’économie du débat en me rappelant l’ORTF (pour les anciens) ou en invoquant mon totalitarisme, concept hérité d’un passé ici révolu mais qui leur colle à l’esprit faute d’imaginer autre chose que le totalitarisme actuel et bien réel des pouvoirs dénoncés par Albert Du Roy.
N’est-ce pas une condition nécessaire et toutefois insuffisante pour redonner vie à l’authentique démocratie dont nous avons absolument besoin ?
Christian LIEBER
Sources crédits et copyrights
EVENE
Editions Stock
Crédit et copyright image
Roger Blachon
L’auteur dresse un constat sévère de l’état de la presse et des médias : effets pervers d’une concurrence exacerbée qui conduit à la précipitation, soumission aux intérêts des annonceurs, publi-reportages camouflés et fausse objectivité, téléspectateurs transformés démagogiquement en journalistes ou en animateurs, émotion plus qu’information, brièveté, zapping et superficialité, puissance de l’image et de sa répétition…
D’ailleurs le citoyen n’est pas en reste et le journaliste s’y soumet : adeptes du consensus mou autant que de l’invective au détriment du débat, il se transforme même en journaliste ou en homme politique sur l’Internet qui, possible outil de communication et d’ouverture, devient trop souvent celui du repli sur soi.
Curieuse communication ! C’est bien ce qui interpelle Libr’acteurs.
Pour ma part, je suggère par conséquent deux pistes de réflexion.
C’est à la collectivité, à l’Etat, de donner vie à une chaîne de TV (et de radio ?) authentiquement citoyenne, dans un cadre éthique et d’objectivité que nous savons construire si nous le voulons. Cette chaîne doit allier le sérieux de l’information et un caractère ludique et divertissant qui la rendra attractive. Ce que nous savons faire si nous le voulons.
Quant à la presse écrite, coincée entre son asservissement aux annonceurs et celui des adeptes du "consensus mou", elle a besoin d’autres sources de financement. La presse écrite réellement indépendante ne peut vivre qu’avec un statut fiscal et social très privilégié (dont celui des dons), voire avec des subventions dispensées dans un cadre éthique et réglementaire exigeant. Ce que nous savons également faire si nous le voulons, surtout si, comme nous le préconisons sur ce blog, nous rénovons authentiquement et en profondeur notre vie démocratique.
Je suis conscient que mes propositions puissent surprendre. Tant nous sommes habitués à l’environnement médiatique actuel.
Pourtant, si nous voulons commencer à échapper à cette objective conjonction des pouvoirs d’argent, de celui des médias et du lecteur-spectateur, nous devons oser faire des propositions téméraires.
Téméraires en ce sens que mes détracteurs feront l’économie du débat en me rappelant l’ORTF (pour les anciens) ou en invoquant mon totalitarisme, concept hérité d’un passé ici révolu mais qui leur colle à l’esprit faute d’imaginer autre chose que le totalitarisme actuel et bien réel des pouvoirs dénoncés par Albert Du Roy.
N’est-ce pas une condition nécessaire et toutefois insuffisante pour redonner vie à l’authentique démocratie dont nous avons absolument besoin ?
Christian LIEBER
Sources crédits et copyrights
EVENE
Editions Stock
Crédit et copyright image
Roger Blachon
Effectivement excellent ouvrage et votre analyse n'a rien de téméraire.
RépondreSupprimeril se trouve simplement que l'information c'est la télé, et toutes ces causeries, animées par les MOATI, AMAR, GIESBERT, ou autre CALVI.
Sorte de grand messes, ou l'on sert la soupe a quelques ténors, ou l'on brasse de belles idées, sans suite, sionon le dîner qui suit.
C'est vrai qu'une émission qui donnerait la parole a de belles initiatves citoyennes, on peut en rêver.
@ARTABAN,
RépondreSupprimerVotre commentaire met en exergue, cette remarque de P WAHL (CHARLIE HEBDO) qui tire la sonnette d'alarme!
"On s'inquiète de la disparition d'espéces protégées et c'est bien, mais il en est une en voie de disparition que personne ne songe a protéger:"L'HOMME CULTIVE". C'est une espéce chez qui l'on trouve des livres sur les rayons de bibliothéques, des CD de musique classique, des quotidiens ou hebdomadaires "non people".Une espéce en capacité de comprendre les messages, apte a décrypter les impostures poilitico-sociales,ouverte à des informations utiles et oecuméniques!
Cette espéce doit être protégée, car elle seule est de nature a expliquer, pour que collectivement les nouvelles générations acceptent ce qu'il faut pour relancer la machine.
Par parenthése vous observerez que chez LIBR'ACTEURS nous sommes eclectiques et non sectaires dans nos lectures.
bon dimanche.
Grâce à mon coiffeur j'ai eu le privilège hier de feuilleter Point de vue images du monde et Paris match. Sarkozy = le prince charmant et Carla Bruni = Cendrillon. On en est là ! Dans ces journaux (méritent-ils ce terme d'ailleurs ?), les choses nous sont présentées comme si on était chez Disney... C'est incroyable. Au secours ! Alors que nous savons tous que ces deux protagonistes ne vont pas biens, voire qu'ils sont complètement à l'ouest. On n'épouse pas quelqu'un qu'on connaît depuis deux mois. A moins qu'on ne sache plus trop ce que ça veut dire qu'aimer. Ou à moins qu'on y trouve un intérêt "supérieur". Oui il faut réhabiliter la culture pour que disparaisse un jour Point de vue images du monde.
RépondreSupprimerVous avez bonne mine avec votre petit camarade apôtre du non cumul des mandats, dont j'apprends qu'il se verrait bien Maire du CHESNAY, dans les Yvelines, là ou en tout et pour tout, il a une permanence de député de circonscription.
RépondreSupprimerSans commentaire!!