Pour cette nouvelle année, je ne vous souhaite pas de devenir riche, ni de consommer davantage. Je vous souhaite simplement d'être heureux, et de connaître cette indicible et agréable sensation du bien-être.
C'est d'abord le bien-être que procure la liberté de penser, d'agir et d'entreprendre. Cette liberté qui ôte nos inhibitions de toutes sortes. Cette liberté qui nous affranchit de la « pensée unique », qui nous évite les pièges de l'endormissement et du comportement moutonnier, orchestré, de façon consciente ou non, par une scène politico-médiatique baignée de cynisme et d'impuissance.
Le tapage réalisé autour de la nouvelle compagne du Président montre bien par exemple à quel point un certain nombre de media de notre pays se trouvent pris au piège du sensationnel futile et d'une rentabilité commerciale accrocheuse, qui semble de plus en plus dépendante du pouvoir en place et qui les éloigne du souci de l'information et de toute prise de recul. Je ne comprends toujours pas ce qui oblige chaque jour au minimum un media à citer au moins une fois le nom du Président de la République.
Je propose que nous réfléchissions à la façon d'aider nos amis journalistes, sans doute les premiers à souffrir de cette situation, à retrouver l'acuité, l'indépendance et toute la saveur originelle du beau métier qu'ils ont choisi d'exercer. J'en profite pour exprimer une pensée envers les deux reporters français arrêtés au Niger, et envers tous ceux qui le sont dans le monde entier. Les citoyens ont besoin des journalistes, et les journalistes ont besoin des citoyens !
C'est ensuite le bien-être d'une vie emplie de contacts et de relations humaines. Celles que l'on noue en famille, dans son travail, avec ses amis, dans ses hobbies et ses associations. Savez-vous que, statistiquement, ce qui permet de survivre à une crise cardiaque, c'est le nombre d'amis ?
Savez-vous que, parmi les salariés qui n'ont pas un très bon ami au travail, seulement 8% s'engagent véritablement dans leur activité ? Au contraire, parmi les salariés qui ont un très bon ami au travail, 56% s'engagent sérieusement dans leur activité...
C'est, au fond, le bien-être de se sentir capable de mener la vie que l'on a envie de mener. Pas seulement individuellement. Aussi collectivement ! Les grands élans qu'a connus l'aventure humaine tendent à se perdre et c'est dommage. Mais l'onde qui réveillera la conscience collective et fera renouer l'homme avec sa destinée et les idéaux dont il a besoin n'est pas loin. Elle a même démarré avec les thèmes de l'environnement et du développement durable, que l'on ne traite déjà plus comme avant.
Libr'acteurs parle de « conscience de la terre ». Nous tentons aussi d'éveiller, très humblement, la « conscience du citoyen » et « la conscience du politique ». Ce genre d'ambition ne se réalise que progressivement. Les jours passent, et, à un moment pourtant identique aux autres, on relève un fait qui prend la forme d'un constat. On se rend compte que quelque chose a changé.
C'est un peu comme le parfum : il ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se touche pas. Mais il est là, on le sent. On le respire. Mieux encore : on s'en imprègne. Il nous envahit et nous transporte. Il égaye nos vies et leur donne un peu de délicatesse.
Pour l'année 2008, je souhaite à tous un parfum de bien-être...
Lionel Lacassagne
C'est d'abord le bien-être que procure la liberté de penser, d'agir et d'entreprendre. Cette liberté qui ôte nos inhibitions de toutes sortes. Cette liberté qui nous affranchit de la « pensée unique », qui nous évite les pièges de l'endormissement et du comportement moutonnier, orchestré, de façon consciente ou non, par une scène politico-médiatique baignée de cynisme et d'impuissance.
Le tapage réalisé autour de la nouvelle compagne du Président montre bien par exemple à quel point un certain nombre de media de notre pays se trouvent pris au piège du sensationnel futile et d'une rentabilité commerciale accrocheuse, qui semble de plus en plus dépendante du pouvoir en place et qui les éloigne du souci de l'information et de toute prise de recul. Je ne comprends toujours pas ce qui oblige chaque jour au minimum un media à citer au moins une fois le nom du Président de la République.
Je propose que nous réfléchissions à la façon d'aider nos amis journalistes, sans doute les premiers à souffrir de cette situation, à retrouver l'acuité, l'indépendance et toute la saveur originelle du beau métier qu'ils ont choisi d'exercer. J'en profite pour exprimer une pensée envers les deux reporters français arrêtés au Niger, et envers tous ceux qui le sont dans le monde entier. Les citoyens ont besoin des journalistes, et les journalistes ont besoin des citoyens !
C'est ensuite le bien-être d'une vie emplie de contacts et de relations humaines. Celles que l'on noue en famille, dans son travail, avec ses amis, dans ses hobbies et ses associations. Savez-vous que, statistiquement, ce qui permet de survivre à une crise cardiaque, c'est le nombre d'amis ?
Savez-vous que, parmi les salariés qui n'ont pas un très bon ami au travail, seulement 8% s'engagent véritablement dans leur activité ? Au contraire, parmi les salariés qui ont un très bon ami au travail, 56% s'engagent sérieusement dans leur activité...
C'est, au fond, le bien-être de se sentir capable de mener la vie que l'on a envie de mener. Pas seulement individuellement. Aussi collectivement ! Les grands élans qu'a connus l'aventure humaine tendent à se perdre et c'est dommage. Mais l'onde qui réveillera la conscience collective et fera renouer l'homme avec sa destinée et les idéaux dont il a besoin n'est pas loin. Elle a même démarré avec les thèmes de l'environnement et du développement durable, que l'on ne traite déjà plus comme avant.
Libr'acteurs parle de « conscience de la terre ». Nous tentons aussi d'éveiller, très humblement, la « conscience du citoyen » et « la conscience du politique ». Ce genre d'ambition ne se réalise que progressivement. Les jours passent, et, à un moment pourtant identique aux autres, on relève un fait qui prend la forme d'un constat. On se rend compte que quelque chose a changé.
C'est un peu comme le parfum : il ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se touche pas. Mais il est là, on le sent. On le respire. Mieux encore : on s'en imprègne. Il nous envahit et nous transporte. Il égaye nos vies et leur donne un peu de délicatesse.
Pour l'année 2008, je souhaite à tous un parfum de bien-être...
Lionel Lacassagne
Et si la réponse à votre question se trouvait dans votre texte ?
RépondreSupprimerEt si les journalistes sont si contraints et mal entourés qu'ils en finissent par travailler mal ?
Et si finalement la cause de la mauvaise qualité du travail des journalistes n'était pas la même que celle des autres salariés : ne plus y croire et faire au plus vite des choses qui les rebutent de plus en plus, parce qu'ils ne peuvent plus s'y investir normalement ?
Car cette maladie gangrène toute l'économie nationale. A force de nous imposer des rendements de plus en plus élevés, nous ne sommes plus impliqués, seulement pressés de faire plus vite et moins bien.
Les 35h nous ont donné un peu de temps libre, pour ceux qui en profitent. Et pour tout le monde une charge de travail accrue qui n'a jamais été compensée par des embauches sérieuses.
Le journalisme est une activité comme une autre. Comment se passe donc une journée de journaliste ? Mieux ou plus mal qu'avant ? Certains pourraient nous donner des indices et peut-être alors apporter un début de réponse à cette question que vous posez : pourquoi la presse dysfonctionne-t-elle tant ?
@Zen,
RépondreSupprimerCe n'est pas le journalisme ou les journalistes qui sont en cause mais les propriétaires des media et ... les annonceurs.
La Presse dans son ensemble n'existerait plus sans annonceurs publicitaires. Il y a peu, un grand groupe laitier a menacé France Télévision de lui retirer son budget publicitaire en raison d'une émission qui montrait le caractère totalement industriel de ses productions !!!
Pour que les gens de presse soient indépendants de tous pouvoirs, il faudrait pour cela que ceux-ci puissent vivre de leur plume.
Les français sont-ils prêts à acheter massivement des journaux ou payer un abonnement sur le Web pour obtenir ce qu'ils sont nombreux à réclamer ?
A voir ...
A quand un VRAI média public ? Un journal ou une télé qui soit financé uniquement sur fonds publics (pas d'annonceurs privés !). Et dont l'indépendance vis à vis du pouvoir en place serait garantie (pourquoi pas constitutionnellement ?). Idée un peu folle et complexe à mettre en oeuvre mais c'est aujourd'hui un des rares moyens de garantir réellement l'indépendance d'un média.
RépondreSupprimerPar ailleurs, je voulais simplement compléter cet excellent texte de Lionel Lacassagne en soulignant que la crise que nous connaissons aujourd'hui est peut-être avant tout une crise spirituelle. La République n'a pas réussi à inventer une spiritualité qui lui soit propre à côté des spiritualités religieuses. Pourtant les auteurs qui pourraient nourrir cette "spiritualité républicaine" sont nombreux et parfois très anciens.
RépondreSupprimerExemple : pour Épicure, la réflexion sur le bonheur est incontournable car l'existence de l'humain est tout entière dominée par la recherche des causes qui le produisent. Épicure enseigne de distinguer les faux des vrais plaisirs : "disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs de l'homme déréglé, ni de ceux qui consistent dans les jouissances matérielles, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme à être libérée de tout soucis" Epicure.
J'y reviendrai.
Avez vous écouté le SARKO SHOW, qui tenait lieu de conférencede presse?
RépondreSupprimerLe FREGOLI du pouvoir parle de politique de civilisation, il fait référence à Edgar MORIN.
Il doit aussi se nourrir par personnes interposées au lait de vos billets distillés depuis plus d'un an maintenant.
Vous pourriez peut être le recentrer sur le pouvoir d'achat!
Merci d'éssayer.
Nous sommes dans une fuite en avant, et ce qu'il y a de grave, c'est que tout le monde et les médias en tête, s'amusent devant le cirque organisé.
RépondreSupprimerLes commentaires et les revues de presse aprés la conférence d'hier sont accablants. Personne n'est dupe, personne n'ignore ou le bât blesse, mais tous font comme si!!
Le président ne cache m^me pas son jue, il est tel qu'en lui même.Les vrais responsables, sont ses Ministres rangés comme des bons élèves, ces (ses) journalistes qui tombent dans le piége du sourire complice.Le réveil va être dur, bonne année quand m^me.