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mercredi 16 avril 2008

Citoyens libres et consomm’acteurs

Redoutons les tremblements financiers de la planète, annonciateurs peut-être de convulsions dangereuses tant elles peuvent nuire aux circuits économiques et déboucher sur la violence. La question est essentielle et Libr’acteurs est là pour tirer la sonnette d’alarme, pour dénoncer ces mécanismes pernicieux du commerce de l’argent, de l’économie financiarisée à outrance.

Je veux d’ailleurs adjoindre la question de la publicité qui en est la fille naturelle et tout aussi insidieuse. Certes, nous nous sommes tellement habitués à ce qu’elle soit partout que ma question paraitra incongrue à beaucoup de gens. D’autant plus que, à défaut de proposer une solution, cette question éducative autant que politique conduit forcément à des conclusions aussi extrémistes qu’inacceptables.

Pourtant, et surtout si l’on regarde l’évolution sur quelques décennies, nous devons affirmer que la publicité est l’instrument d’aliénation au service, à la solde, du capitalisme libéral.

Malheur à ceux qui auraient le courage ou l’indépendance de sortir de la norme que nous imposent les marques ! D’ailleurs, individuellement, avons-nous un comportement suffisamment exemplaire ?

Comment un jeune, enfant, adolescent, ou moins jeune, grand ou éternel adolescent peut-il s’en affranchir face à la pression du groupe d’appartenance ? Et adulte du poids social ?

Comment ne pas faire le lien entre publicité et excitation de toute nature qui rend les individus de plus en plus insatisfaits alors même que notre société, dans sa globalité certes, n’a jamais été aussi riche ? A l’évidence nous sommes dans une problématique d’addiction, de dépendance, à des degrés variables selon les individus.

Au rebours des discours convenus et surtout comptables, je pense que le problème est double :

1) Les uns ne savent plus quoi faire de leur argent pendant qu’un nombre croissant d’individus s’enfoncent dans la précarité et le besoin.
2) Mais le seul rééquilibrage comptable, au demeurant nécessaire, n’est pas la solution. Un plus « éducatif et culturel », une « contre publicité » est indispensable. Une alternative, une résistance passive au consumérisme reste à inventer.

Ne faut-il pas, dès lors, explorer la piste du « local », dans nos campagnes, dans nos quartiers et dans nos cités ?

Ne faut-il pas tout faire pour stimuler beaucoup plus le lien social, la vie associative et l’engagement bénévole, le plaisir du projet ?

Au plan politique, cela voudrait dire nous donner les moyens de mettre la machine en route : moyens en locaux conçus à cet effet, animateurs spécialisés, charte qui annonce la couleur, régime fiscal des associations et règles de leur subventionnement…

Les nouvelles équipes municipales ne devraient-elles pas y penser ?

Je suis assez enclin à un certain optimisme malgré tout. Car beaucoup de gens ont ce besoin, conscient ou sommeillant, mais sont « bâillonnés » par le collectivement convenu. Les associations sont nombreuses et nous pouvons communiquer aujourd’hui plus aisément.

En ce sens, Libr’acteurs peut contribuer à cette prise de conscience de ce qui pourrait devenir un jour un contre pouvoir associatif, celui des « consomm’acteurs » dont les politiques devront bien, pour leur survie dans leur job, finir par tenir compte.


Christian LIEBER

Crédit et copyright image
REMIAN

vendredi 29 février 2008

O comme Oecuménisme

Libr’acteurs met au rang de ses valeurs le rassemblement de toutes les idées, de toutes les solidarités, pour en tirer une résultante efficace.

Nous étions il y a quelques jours invités a un colloque au titre prometteur "Allons chercher la croissance" Etaient ainsi réunis, au cœur du ministère des Finances, dans le majestueux amphithéâtre MENDES FRANCE , à l’initiative de L’IFRAP (institut français de recherches sur les administrations publiques) et de la Fondation CONCORDE , un nombre significatif d’acteurs économiques, et en particulier des représentants des PME/PMI et des porteurs du concept en vogue depuis quelques temps les "BUSINESS ANGELS".

En clôture, après une intervention lucide de Frédéric LEFEVRE , député UMP du 92 et secrétaire national UMP à l’économie, nous avons eu une intervention courageuse et iconoclaste du Ministre Hervé NOVELLI en charge des entreprises et du commerce extérieur.

"Allons chercher la croissance" ... avec les dents comme dirait Nicolas SARKOZY qui a promis le plein emploi en ... 2012.

Au bas mot cela veut dire création de 7 millions d’emplois marchands. Les " BUSINESS ANGELS " qui impulsent et soutiennent la création de nouvelles entreprises ont été pointés comme la réponse pertinente.

Nous reprenons à notre compte tout ce qui a été mis en lumière :

*La comparaison qui nous est défavorable avec le modèle anglais.

*La réglementation Européenne qui freine l’initiative et cantonne les facultés d’aides privées ;

*Le maquis des aides indirectes, l’absence de guichet unique, la frilosité des " investisseurs institutionnels ".

*Emergence du concept de « Territoire performant », sorte de pôle de compétitivité pour PME/PMI.

*enfin et surtout l’ "innovation globale", qui est plus large que la sempiternelle innovation technologique. L’innovation globale c’est comment faire autrement dans de nombreux domaines pour "Faire mieux".

L’occasion était trop belle, faire autrement pour faire mieux, c’est la forme alternative de l’entreprise, c’est l’Economie Sociale et Solidaire responsable (ESSOR).

Au nom de LIBR’ACTEURS, nous avons donc eu l’opportunité de décliner notre vision. Nous avons souligné que l’ESSOR est le lieu privilégié de la conviction, un laboratoire ou le capital respecte le travail, sans méconnaître la performance économique.

L’ESSOR prise en compte c’est des gisements d’emplois, qui répondent aux aspirations des jeunes générations, en recherche d’entreprises de sens et à taille humaine. Innover globalement pour faire mieux, c’est donc promouvoir une autre forme d’entreprise.

C’est en cela que nous parlons d’œcuménisme. Il faut être ouvert à d’autres " chapelles " Nous avons versé cet éclairage aux débats, devant une assistance attentive et chaleureuse, nous en mesurerons vite les retombées.


Richard HASSELMANN

Crédit et sources
Wikipedia
Assemblée nationale
Fondation Concorde