dimanche 29 novembre 2015

ESPERONS !



Au moment où s’ouvre en grande pompe la COP21, et où l’on mesure le  sage scepticisme de 75% des français quant au résultat tangible à attendre, nous voudrions faire état de nos modestes réflexions.

Pour réfléchir à l’écologie du citoyen depuis prés d’un demi siècle, nous sommes frappés par la nouvelle donne à laquelle nous sommes confrontés. Ce scénario, rend caduque tous les modèles précédents, tirés notamment des crises économiques et sociales de 1873 ou 1929.

Aujourd’hui, nous sommes tous convaincus, que toute une série de ressources ne sont pas inépuisables. Dés lors, en regard de la mondialisation des attentes et des appétits, il est impératif de penser un modèle, qui part de postulats simples, et facilement compréhensibles du plus grand nombre.
*Le globe terrestre n’est pas extensible.
*La population mondiale croit sous le double effet de la natalité et de l’espérance de vie.
*Les ressources fossiles s’épuisent, jusque et y compris les terres riches ou rares.
*L’anthropocéne n’est pas un mythe et la biodiversité en souffre.

Dés lors, nous sommes face à une équation, où par chance il n’y a aucune inconnue. Cela  privera de toute excuse les responsables politiques installés à la tribune de la COP 21.
Si nous ne pouvons plus extraire, sans compter, et jeter sans recycler, nous devons repenser toute notre consommation et notre appétit de croissance.
En d’autres termes nous devons revisiter tout notre fonctionnement économique, et montrer comment des comportements modifiés, tirés en particulier des circuits courts ou de l’économie circulaire, sont de nature dans tous les pays, à forger un autre ADN à la notion de valeur.

En un mot comme en cent, il s’agit de dire haut et fort qu’une économie empreinte de CONSCIENCE DE LA TERRE est indispensable, souhaitable  mais surtout possible.
Cela ne passe pas par des gesticulations de certains écologistes, nostalgiques du grand soir, qui sont regardés comme punitifs ou adeptes de la décroissance. Cela passe par un soutien sans faille, au niveau mondial et  Européen en particulier, à toutes les formes d’écologie entrepreneuriale, à toutes les initiatives individuelles ou collectives qui privilégient les nouvelles énergies et le recyclage de déchets.
Soutien sans faille, par des politiques publiques de simplifications des procédures, par des crédits fléchés des grands fonds européens et par une autre approche de la mesure de performance d’une entité, ou « une certaine dose d’immatériel » trouverait place et justifierait une vraie considération collective.

Une telle orientation, est sans doute un des éléments de réponse de nature à fixer les réfugiés climatiques, économiques, voire politiques, éliminant ainsi les pressions humanitaires.
Espérons que les gouvernants réunis à PARIS pointeront cette urgence, car à défaut le citoyen en percevra une autre, un changement de gouvernance donnant place a des hommes et des femmes qui auront le courage de proposer et de mettre en œuvre loin des soucis partisans ou électoralistes à court terme !

samedi 14 novembre 2015

Droits de l’Humanité !

En regard de l’actualité, nos membres et nos très nombreux sympathisants comprendront le billet qui suit. 
Être un citoyen acteur de son destin c’est aussi ne pas se laisser terrorisé, manipulé, ou conduit à des erreurs de jugements génératrices des désordres profonds.


Il y a peu, à la suite de la présentation au CESE de la Déclaration universelle des droits de l’humanité (DUDH), nous avions proposé aux ECHOS, LE CERCLE, une contribution pour mettre en exergue les points forts de ce texte. Hélas, les services de modération du journal n’ont pas cru devoir mettre en ligne, au motif d’un constat factuel sans grand intérêt.

La dramatique actualité de ce vendredi 13, remet en lumière nos mises en perspectives, fort heureusement reprises dans d’autres sites et médias.

Comme nous le disions, par une déclaration des droits de l’humanité, l’espèce humaine passe de son aspect individuel  traduit dans la déclaration des droits de l’homme, à une dimension collective. C’est cette humanité qui est agressée et nous aurions tort de penser qu’elle l’est par ses enfants.
En l’espèce nous sommes face à des êtres qui sont passés dans la dimension d’apocalypse, et pour lesquels nos valeurs ne signifient rien mais sont à détruire car elles pilotent le bras armé de la France.
Car c’est bien de cela dont il s’agit, la France est au premier rang des pays visés, car elle intervient sur le terrain, alors que dans le même temps elle s’efforce de construire un modèle de vivre ensemble compatible avec son passé colonial. Pour les forces du mal, il ne peut être tolérable de voir un pays servir d’exemple dans une quête d’intégration, surtout quand ce pays a une aura mondiale évidente, et quand il glorifie des poètes de la négritude, des philosophes musulmans ou des footballeurs antillais !

Cette violence extrême ne répond à aucune analyse logique et n’a qu’un but, détruire et générer le chaos de la guerre civile sur le territoire français. Dés lors, il faut revisiter sans faiblesse nos stratégies et nos moyens de réplique et de défense. Le temps n’est pas aux stigmatisations ou aux cris d’orfraie dés qu’une liberté individuelle est un peu écornée. Désormais tout citoyen français doit comprendre que nécessité fait loi, et ceux qui redoutent des dérives trouveront là un vrai sujet d’engagement, pour sortir du statut confortable « d’INDIFFERENTS » que dénonçait A GRAMSCI.

Ce qui est vrai au plan de nos mesures internes doit également nous conduire à réviser nos alliances, pour mettre un terme sans ambigüité à nos relations avec tout État, qui explique l’émergence de ces êtres qui déshonorent l’espèce humaine.
A bien y regarder, en effet, c’est la dictature, l’autoritarisme aveugle, ou le sectarisme borné qui servent de terreau à ce mal. Il n’est qu’à repérer, outre la SYRIE, quels États au moyen orient, en Afrique, en Asie  et même en Europe répondent à de tels critères négatifs, pour réécrire une carte présentable de nos relations internationales.

Un dernier mot, l’Islam, le vrai, est une religion aussi respectable que toute autre, on y lit entre autre « Ne tues pas la personne humaine car ALLAH l’a déclarée sacrée » Coran VI/152.
Les instigateurs de cette terreur, ne savent sans doute pas lire, ou ne lisent que ce qui les arrangent. Dans tous les cas ils sont hors jeux et dés lors ne méritent plus le bénéfice de l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme « Tout individu à droit a la vie, a la liberté et à la sureté de sa personne » !
C’est par cette forme de lucidité que passe l’acceptation de mesures et de moyens hors normes pour des comportements inhumains au sens étymologique du mot.

mardi 10 novembre 2015

DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HUMANITÉ ! ( DUDH)



Nous étions invités ce Lundi 2 novembre au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à la présentation officielle de la Déclaration Universelle des Droits de l'Humanité (DUDH), présentée par C LEPAGE, avec l'appui marqué du président du CESE, JP DELEVOYE.

Compte tenu de l'importance du texte, de sa richesse, et surtout de la qualité des intervenants, nous étions en droit d'attendre une restitution forte et fidèle, des différents médias, au premier rang des quels lAFP !!
Las, force est de constater, pour des raisons qui nous échappent que cet évènement a été en grande partie occulté, ce qui nous conduit a ce petit billet, pour les fidèles du CERCLE et des ECHOS.

Nous avons été frappés et séduits par l'éventail des sensibilités réunies, qui s'est retrouvé dans les éclairages apportés, tous voués à une impérieuse nécessité de prise de conscience collective.
Précédé d'un préambule en 12 constats, le dispositif est articulé en 16 articles, 4 pour les PRINCIPES, 6 pour les DROITS, et 6 portant sur les DEVOIRS.
Nonobstant, certaines redondances, et des choix  de vocabulaire sans doute à revoir, ce texte est un formidable apport à l'heure de la mondialisation, des égoïsmes identitaires, et des dangers qui commandent à prendre conscience de la terre !

Comme cela a été souligné, en prenant conscience collectivement de son destin, l'humanité s'identifie elle même.Cette DUDH, prolonge la Déclaration des droits de l'homme en passant de l'individuel au collectif.
On y souligne un nouveau principe celui de la REDEVABILITE.
Nous sommes redevables vis a vis des autres et notamment des générations futures de ce que nous faisons.Ce principe doit servir de guide, ou de loi fondamentale, pour sauvegarder les biens  communs, que sont l'eau, l'air, toutes les biodiversités, et les terres riches qu'il convient de soustraire en les sanctuarisant aux poussées, urbaines et bétonnantes.
Un intervenant a eu ces mots simples, la qualité et les réflexions nécessaires pour sauver une espèce, sont les mêmes qui nous sont utiles pour sauver NOTRE ESPECE !
Pour reprendre, N MANDELA évoqué ce lundi "L'arme la plus puissante pour changer le monde c'est l'éducation !".
Il est impératif que cette DUDH, soit inscrite au programme scolaire dés la primaire, pour être enseignée, commentée et illustrée.

Il faut espérer , au moins que lors de la COP21, elle soit mise en exergue, et intégrée, dans les programmes des impétrants aux régionales et pour 2017 !

R HASSELMANN

Photo : Remise rapport DUDH

vendredi 23 octobre 2015

SOCIETE CIVILE MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS



Quand, vers la fin des années 60, avec d’autres, nous avions émis l’idée que peut être, en proximité, le citoyen devait être un acteur entendu, nous avions été regardés comme de doux rêveurs par certains, et accusés de félonie par d’autres, nos amis de la fonction publique technocratique.

De fait notre conviction s’est forgée à partir d’expériences de terrain très variées. Ainsi lors d’une visite de MIS (maisons individuelles superposées) au cœur de la ville nouvelle d’EVRY en gestation, nous avons entendu, une délégation canadienne nous dire « c’est beau, mais vous les français êtes incorrigibles. Vous faites de belles pelouses autour des immeubles, vous imposez les allées de cheminement, et le citoyen trace sa propre trajectoire ! Chez nous on fait les pelouses, et au bout d’un certain temps, on fait les allées là ou l’usager a choisit de passer ! ».
Terriblement instructif comme l’a été ma participation aux travaux des comités de simplification des relations avec le public du temps de R BARRE. Là encore et sur des thèmes qui font le quotidien, nous avons pointé le solide bon sens citoyen et l’effet pervers et déformant de notre fonctionnement démocratique.

Le lecteur comprendra alors pourquoi nous relevons avec délectation l’émergence du concept de SOCIETE CIVILE, utilisé à toutes les sauces, notamment par ceux-là même qui lui ont nié le droit de savoir et de peser. Au premier rang, bien évidemment, le personnel politique et syndical de tous bords, trop jaloux de rentes de situations et crispés sur des positions acquises.

Il faut dire que la SOCIETE CIVILE offre des verges pour se faire fouetter faute d’une organisation rationnelle. Car au même titre que personne n’a jamais déjeuné avec « une personne morale », il en est peu qui maitrisent les contours de la SOCIETE CIVILE.C’est pourtant elle que l’actuel locataire de l’Elysée prend a témoin, contre certains syndicats, et elle encore que l’opposition convoque à la rescousse en toute occasion.

Foin d’hypocrisie, comme nous l’avons souligné récemment l’abstention, le vote blanc ou protestataire sont autant de révélateurs de cette propension chez de nombreux citoyens qui renoncent à s’engager, alors que c’est eux qui détiennent l’expérience vraie !
Le citoyen acteur c’est celui qui se persuade qu’il est concerné par tous les sujets, même si dans une pudeur à qui arrange bien le politique il se dit incompétent.

Si nous avons lancé l’idée du CITOYEN CANDIDAT pour 2017, rebaptisé Primaire de la société civile pour coller à l’air du temps, c’est pour sortir de ce postulat du politique (hypostase) qui a conduit en 2012 l’actuel locataire de l’ELYSEE à dire , sans rire, que la politique est un vrai métier ou les experts de la société civile n’ont rien à faire !!!!

Il faut en effet, sortir de ce cercle infernal, qui voit des partis politiques instrument de ses notables.
Il faut dégager un profil pour un guide charismatique, de quelque bord qu’il soit, mais surtout et immédiatement, lui donner une assemblée nationale totalement régénérée, à partir de citoyens plus jeunes, libres des combines partisanes, et issus du terrain. Cette nouvelle race de parlementaires, sera l’instrument des réformes indispensables, et placés en proximité sous la surveillance constante des territoires citoyens qui les auront fait émerger.
Une équipe, consciente du CDD de 5 ans qui est signé, et dont ils seront comptables devant leurs mandants.

Il est urgent d’y réfléchir, pour sortir du cercle étroit de ce que CAMUS appelait : « Le Médiocre Pouvoir ».

samedi 29 août 2015

JEUNESSE et AVENIR !



Nous participions cette année aux universités du MEDEF, en raison du thème central : La jeunesse.

Les interventions des ministres et notamment celle d’E. MACRON, en échos à M. HANCOCK, en charge de la réforme de l’état britannique seront largement disséquées par ailleurs.

Nous ne nous attarderons pas, non plus, sur les pitoyables prestations des élus et politiques de tous bords, qui ont fait sourire en dépit du temps maussade. C’est un candidat à la primaire des REPUBLICAINS, qui passe la sébile en prétendant que les parlementaires sont mal payés et se prend les pieds dans le tapis quand un chef d’entreprise pointe du doigt le filet de sécurité indemnitaire de l’après mandat. C’est aussi des députés PS, ils se reconnaitront, qui entonnent l’ode au renouvellement de la classe politique, pour éradiquer la consanguinité, et laisser place à des citoyens qui savent ce que travailler veut dire, pour consentir à avouer, que dés la fin de leurs études (brillantes), ils ont intégrés des cabinets ministériels ou d’exécutifs locaux.

L’important était ailleurs, et nous conforte dans la conviction qu’il faut agir vite, d’autant que la triste actualité nous impacte.
Au moment où l’on découvre des cadavres dans un camion sur une route autrichienne, nous entendions à JOUY EN JOSAS, la patronne du MEDEF Indien, le docteur SURI, annoncer qu’en regard de sa démographie son pays doit créer 1 million d’emplois par an, et en échos Lionel ZINZOU, financier devenu 1er Ministre du BENIN, dire très clairement les besoins de réponse sur place de l’Afrique subsaharienne en termes de structures économiques d’accueil, faute de quoi la jeunesse nombreuse se tourne vers la révolution, l’intégrisme et menace le confort occidental.

Nous avons fait la réflexion qu’à l’heure des technologies avancées, des algorithmes qui challengent l’intelligence humaine, il est pour le moins surprenant qu’une équation sans inconnue ne soit pas immédiatement résolue.

Jugez-en :
*Un espace terrestre achevé ou des dérèglements climatiques diminuent les surfaces hospitalières.
*Une démographie galopante et non maitrisée dans de nombreux pays.
*Un allongement de la vie dans les démocraties avancées.
*Une raréfaction des ressources naturelles, non renouvelables.

Tout cela a été listé, expliqué, et commenté sur 2 jours, en différentes tables rondes et plénières, avec les jeunes et les générations futures en toile de fond.
Malheureusement, les solutions et notamment la plus immédiate d’entre elle, à savoir une politique drastique de contrôle des naissances là ou c’est impératif, n’a pas été évoquée.
C’est pourtant la seule vraie réponse courageuse pour l’avenir de la planète et des générations futures.

Politique qui portera ses fruits à moyen terme (20/30 ans) et qui commande donc dans l’instant, d’autres réponses. L’investissement économique in situ, l’aménagement de l’accueil des migrants dans nos territoires, et une modification profonde de nos comportements de consommation.
S’agissant de la surnatalité, il est surprenant que l’homme, cet animal pensant, soit moins lucide que les insectes, ou certains oiseaux (étourneaux notamment), qui régulent les pics de surpopulation, par des contrôles de fécondité.

Il en va de la paix mondiale, et à court terme de la pertinence de nos modèles économiques et sociaux en mutation.
En d’autres termes en matière de développement durable il est temps de passer du mot et de l’incantation, à la réalité des actes et des mesures.

R HASSELMANN


lundi 24 août 2015

QUEL SYNDIC POUR SAUVER LA FRANCE ?


Si "la copropriété est une démocratie qui fonctionne", comme l'affirmait une récente tribune des "Echos", on peut aussi se demander pourquoi la démocratie française ressemble à une copropriété qui ne fonctionne plus...

Le point de vue publié dans "Les Échos" ce 14 aout par le président de la FNAIM m'offre l'opportunité de pointer une belle analogie : si la copropriété est une démocratie qui fonctionne, c'est à l'évidence, à condition de confier les clés à... un bon syndic immobilier de préférence à un syndic de faillite !

Le lecteur comprendra que cela me conduit à évoquer ici un ouvrage édité en 2005 aux Éditions Michalon… sous la signature énigmatique de Catherine Médicis " J’arrive, il est plus tard que vous ne le pensez". Corinne Lepage tenait la plume, les analyses restent d‘une totale pertinence et il n’est jamais trop tard si l’on s’en donne la peine !

Devant la situation du pays, une croissance en berne, des statistiques sujettes à caution, dans tous les domaines (chômage, sécurité, immigration, viols ou coût réel de la pantalonnade des navires Mistral qui n’ont rien de gagnants), il faut faire œuvre d’imagination.

La copropriété est effectivement un bel exemple d’un vivre ensemble harmonieux, avec souveraineté du peuple des copropriétaires, le partage des pouvoirs et la désignation d’un délégataire de la mission : exécuter les décisions en étant titulaire d’un mandat impératif.

Besoin de professionnels

C’est ce délégataire qu’il va falloir choisir avec soin en 2017, avec un mandat impératif, non renouvelable, et le/la doter d’une équipe de parlementaires nouveaux et porteurs également de ce seul mandat.

L’analogie avec le syndic de copropriété est encore plus frappante, quand on sait qu’il vaut mieux faire confiance, en ce domaine, à un professionnel en lieu et place d’un amateur simplement guidé par la conquête d’un ou plusieurs mandats.

Notre pays a effectivement besoin de professionnels, qui savent de quoi ils parlent dans leurs secteurs de compétences, de préférence à des produits d'appareils partisans, ou des écuries diverses et variées.

L’immeuble qu’il convient de gérer, c’est la France, premier de nos biens communs. Ce bien commun qu’il faut entretenir et valoriser, en fixant des perspectives aux "copropriétaires", gagner leur confiance en leur expliquant à quoi vont servir les dépenses et les efforts demandés.

C’est très exactement l’enjeu qui nous est proposé et auquel nous devons nous attacher. Le pays ne peut plus continuer à laisser son avenir, celui de nos petits-enfants, entre les mains de gens, qui sont incapables de décliner une conviction claire et une ligne, effrayés qu’ils sont de déplaire à tel ou tel électorat, lobby, ou caste.

Changer notre logiciel

Le moment est venu pour 2017, de brosser le "portait robot" du bon syndic, et de tamiser en "orpailleurs" que nous sommes, la société civile, pour y repérer les quelques pépites qui devront faire partie du casting, proposés à cet "entretien d’embauche", pour être ensuite soutenus et soumis au suffrage universel.

Nous savons déjà que pour éviter la révolution, il faut gérer lucidement la transition qui va consister à changer notre logiciel comportemental, pour tenir compte de la géopolitique mondiale, des ressources de notre bonne vieille terre, et d’une démographie qui interroge notre modèle social, mais qui recèle de formidables gisements d'emplois et de dynamique économique pour notre politique du grand âge d'un côté, et celle de la jeunesse de l'autre.

Avec d’autres, nous allons nous employer à faire entendre cette approche de simple bon sens, dans les mois qui viennent, c’est sans doute la meilleure façon d’être acteur de son destin, de ne pas admettre la fatalité et de ne pas être "les indifférents" stigmatisés à juste titre par l'écrivain italien Antonio Gramsci.



R HASSELMANN

mercredi 12 août 2015

SEMANTIQUE FISCALE !


Ce 27 juillet est une date importante, pour le verbiage fiscal franchouillard, qui se retourne contre nous.

Je veux parler de l’arrêt du Conseil d’Etat relatif à l’assujettissement infondé des non-résidents à la CSG et CRDS. Cette décision identique à celle de la Cour de justice Européenne, est lourde de sens, sur le fond et la forme.
Sur le fond, il s’agit de devoir restituer au bas mot 300M€ par an, à des non résidents, qui ont vu leurs revenus immobiliers amputés, à partir de 2013, des retenues sociales (CSG et CRDS), alors que ces « contribuables », non résidents, ne bénéficiaient en rien de notre sécurité sociale.
Sur la forme, c’est l’une des plus belles illustrations de l’inconséquence des technocrates de Bercy ou d’ailleurs, qui par manque de culture ou de lucidité, mettent en œuvre des mesures, sans bien mesurer l’impact, jusque et y compris au niveau du vocabulaire choisi.

Nous avons eu l’occasion à de nombreuses reprises d’expliquer la différence entre IMPOT/TAXE er REDEVANCE, sachant que la cotisation est assimilée à la redevance réglée en contre partie d’un service rendu.
En l’espèce, lors de l’instauration de la CSG et de la CRDS, et dans l’esprit de tous, il s’agissait bien d’impôts, destinés d’une part à doper notre modèle social exsangue et d’autre part à rembourser notre dette sociale pour ne pas encore obérer l’ardoise laissée aux générations futures.
C’est tellement vrai que la fusion de l’IR et la CSG reste dans les tuyaux, et que le produit de la CSG, doit en principe être fongible, dans le respect d’un autre grand principe, qu’il faudra réexaminer, celui de la non affectation des recettes aux dépenses.

Las, en intitulant CSG et CRDS, les jeunes rédacteurs ont oublié l’histoire de notre doctrine budgétaire et de notre sémantique, truffée de pièges. Si la CSG est une cotisation et pas un impôt elle doit donc être effectivement acquittée pour service rendu. Or ce n’est pas le cas et il serait dommage qu’un mauvais choix du mot nous contraigne à un cadeau fiscal, pour des non résidents, qui jouissent de bien immobiliers en France, biens valorisés par l’impôt national, et comme tels prenant de la valeur chaque année.
CSG et CRDS, doivent être fusionnées avec l’IR pour éviter toute contestation, et ce même IR doit voir son assiette élargie, pour que tous l’acquittent même symboliquement.
En ce sens, l’arrêt du Conseil d’Etat arrive à point nommé, au moment de la construction du budget 2016 et des grands arbitrages.

Le contribuable « résident » comprendrait mal qu’une dépense de régularisation( en forme de dégrèvement) de l’ordre de 1 milliard d’€ (2013.2014.2015) puisse être budgétée, alors que dans le même temps on ratiocine sur des crédits à destination de grandes missions régaliennes de l’Etat.

Il reste que cette affaire doit nous conduire à revisiter notre cadre budgétaire et les grands principes qui le commande tel que l’unicité budgétaire, la non affectation, les débudgétisations, ou encore, plus sournois, le financement des dégrèvements ou des non valeurs, qui pèsent sur les finances de l’Etat.

La langue française est riche, elle permet de ciseler la pensée par le mot, mais elle doit être maniée avec précaution car la sémantique peut être redoutable.

R HASSELMANN.

lundi 10 août 2015

Mieux vivre ensemble ?



Et si on se donnait les moyens de « décompresser » notre société pour mieux vivre ensemble !

Notre caste politique nous serine avec le fameux «Vivre Ensemble», certains d’entre eux avec quelques convictions à l’appui, d’autres pour éviter tout simplement que le système n’explose en vol et que le statut de privilégié dont ils bénéficient, n’en fasse les frais.

Mais, prenons-nous vraiment le chemin du mieux vivre ensemble et d’une société « décompressée » ?

Est-ce en inondant nos écrans d’images violentes quasi apologie du crime, que l’on va atténuer la haine de l’autre et diminuer les incivilités dans notre société ? Étonnez-vous ensuite de voir ici des cimetières profanés, là des écoles primaires saccagées par des enfants encore largement mineurs !

Est-ce en votant en faveur de la politique migratoire extrême du FN, oubliant au passage ce que notre modèle économique doit à cette immigration, Italienne, Polonaise, Espagnole ou Portugaise et plus récemment à cette main d’œuvre Africaine, « qui est venue vider les poubelles a paris » comme l’a chanté Pierre PERRET dans LILI ?

Est-ce en érigeant des barricades toujours plus hautes que l’on évitera aux migrants qui n’ont plus rien à perdre de tenter leur chance en quête d’un eldorado, pour simplement pouvoir survivre ?

Est-ce, plus simplement, par toujours plus de provocation que l’on apaisera ce monde sous tension ?

Comment le monde peut-il tourner harmonieusement quand certains, comme nous le voyions récemment dans les rues de Bruxelles, défilent en vélo nus comme des vers, escortés par les forces de l’ordre pour sécuriser le bon déroulement de l’événement, alors que d’autres dans le même temps, emmitouflent leurs femmes de la tête aux pieds leur laissant ainsi à peine la possibilité de respirer ?

Est-ce que en se versant des bonus indécents d’un côté et en licenciant de l’autre , que certains groupes du CAC 4O vont redorer l’image ternie d’un capitalisme aveugle et restaurer la confiance de salariés révoltés à juste titre ?

Est-il décent d’entendre un député, autrefois plume du Président de République, se plaindre de ne pas être suffisamment rémunéré pour ses fonctions alors que notre pays avec son record de chômeurs voit plonger dans la précarité tous les jours un peu plus de citoyens ?

Est-ce qu’en jouant sa propre partition et en dérogeant aux engagements du pacte de responsabilités, le MEDEF ne précipite pas à un peu plus notre pays dans le déclin ?

On ne peut pas dans le même temps stigmatiser le sectarisme des syndicats salariés, les crispations des fonctionnaires sur leurs « avantages acquis », ou le dogmatisme des partis politiques sur leurs lignes respectives, et donner des signes déplorables d’un égoïsme de nantis !

Autant de questions qu’il importe de se poser, car des réponses apportées découleront ici ou là les positions que nous prendrons ou les alliances que nous nouerons, par de là les postures politiciennes. Notre ligne est celle de la raison et des ingrédients indispensables du bien vivre ensemble. Si cela élimine les extrêmes, cela implique de ne pas entrer dans la cuisine politicienne et de choisir les bons vecteurs en fonction des particularismes locaux.


Marie Durand-Smet

vendredi 7 août 2015

DESHONNEUR NATIONAL !


Les drames qui s’accumulent au large de nos côtes et sur notre sol, à PARIS, à CALAIS ou ailleurs, sont des signes forts de l’échec de nos politiques, et plus encore, de l’hypocrisie ambiante au niveau des gouvernants et des instances Européennes.

Cette réalité doit nous questionner, sur notre politique d’intégration, sur nos tentatives de discrimination positive, pour ne pas donner du grain à moudre aux extrêmes, qui peuvent faire d’une pierre deux coups en chargeant encore l’Europe de tous nos maux, dont l’un premier…l’étranger.
L’étranger, mais pas n’importe quel étranger, si l’on en juge par un récent sondage d’où il ressort que prés de 3/4 des français voient d’un mauvais œil l’immigration extra-UE.
De fait en France, nous constatons qu’il y a comme pour les températures l’immigration réelle et l’immigration ressentie. Toutes les données concordent, en terme de flux migratoire nous ne sommes pas les plus accueillant et pourtant.
Ce sentiment de plus en plus partagé, illustre de manière accablante notre échec, après une décolonisation très douloureuse et une politique africaine à courte vue, laissée aux mains d’affairistes, plus préoccupés de rendements immédiats que de valorisation « in situ » pour l’avenir.

La France est une vraie nation homogène et riche de la diversité des apports de ceux qui viennent à elle. Sans remonter bien loin et sans faire d’angélisme, souvenons nous, de l’arrivée des italiens, des polonais, des espagnols ou des portugais, tout n’a pas été simple, mais dans un contexte économique et social certes plus porteur l’intégration a été réussie et nous lui devons beaucoup.
Mais il s’agissait d’Européens, avec une culture et une religion partagées, là ou aujourd’hui, nous parlons d’autres migrants, aux mœurs et religions différentes, qui viennent aux côtés de nos nationaux issus de la décolonisation, accentuer l’impression de nombre et d’une France qui ne s’appartiendrait plus.

Il est de notre honneur de trouver une solution autre que les « chiens renifleurs » aimablement proposés par David CAMERON ou pire une frontière « vagabonde » imaginée par un ancien Ministre des affaires sociales, dont nous sommes heureux de penser rétrospectivement, qu’il n’a jamais été ministre des Affaires Etrangères ou de la Défense Nationale !
Une solution ou des solutions, et notamment en se donnant les moyens de fixer dans leurs pays d’origine ces malheureux chassés par le climat, les haines religieuses, mais aussi et trop souvent par des régimes despotiques qu’il faut éradiquer sur place, par une coalition internationale sans faiblesse.
C’est ici que l’Union Européenne doit faire montre de volonté et de puissance.
Il faut avoir le courage politique d’une pédagogie citoyenne qui montrera en quoi, une certaine immigration nous est nécessaire au plan économique et aussi, on l’oublie trop souvent au plan démographique. Cette pédagogie n’a que faire des lois et réformes, sur le droit d’asile, des statistiques ou des bases de données croisées, elle doit faire appel à la raison et au bon sens dont quelqu’un a dit qu’il était la chose du monde la mieux partagée.

Il reste donc, sans passion, à lister les différentes réponses possibles, pour les doser au plan national et européen.
Une chose est sure, aucune frontière, aucune barrière, aucun blocus n’arrêtera des hommes poussés par la famine, la guerre et la misère. Ce constat est récurrent dans l’histoire de l’humanité ici ou ailleurs.
Ceux qui prétendent le contraire, le font pour de simples raisons démagogiques et électoralistes, et pour de petites victoires à la Pyrrhus, indignes des enjeux dont il s’agit.

jeudi 6 août 2015

ET SI NOUS NOUS POSIONS LES BONNES QUESTIONS ?



Comme il fallait s’y attendre la mise en œuvre de la réforme territoriale concernant le redécoupage régional, trouve sur sa route le poids des fonctions publiques et les statuts divers et variés dont elles continuent à jouir contre toute raison !

Dés la fin des années 70 et plus encore a l’occasion de la mise en œuvre des lois DEFERRE sur la décentralisation, avec d’autres, nous avions plaidé pour une modification lucide du statut des fonctionnaires.

Nous avions osé dire que la fonction publique devait être adaptée à ses missions, et qu’il fallait isoler les emplois pour juger en quoi certains étaient plus utiles que d’autres à l’intérêt public. Je précise ici, pour évacuer toute ambigüité que j’ai passé au sein d’un corps de fonctionnaire, prés de 20 ans, parmi les plus fécondes de mon cursus personnel. Pour avoir exercé tour à tour, en responsabilités, dans le public, le privé et le tiers secteur, je crois être plus autorisé que beaucoup pour apporter des éléments de réponses.

Un constat, nous sommes les rois du jacobinisme, le pays le moins décentralisé de l’UE et, allez comprendre, celui qui continue à afficher le plus d’échelons administratifs, plus d’une dizaine, si j’intègre les apports des lois nouvelles sur les métropoles et intercommunalités, là ou 3 ou 4 suffiraient amplement.

Aujourd’hui, faute d’un vrai courage, et soucieux avant tout de donner des gages a son électorat, le pouvoir cherche des montages abracadabrantesques pour garder là ou ils sont des emplois publics, protégés par des statuts dépassés et par un syndicalisme national, qui n’existe que par ces bastions.

Le moment est, à l’évidence venu, de rapprocher le contrat de travail du public de celui du privé et peut être aussi d’arrêter tout recrutement sur des emplois publics, en dehors du vivier de pôle emploi, avec des embauches de droit privé.

Certains vont me dire que l’ETAT n’est pas un employeur comme les autres, dont’ acte ! Il suffit simplement de voir en quoi cela est vrai, et quand c’est avéré, en fonction de sujétions d’intérêt public, un contrat de travail dérogatoire serait mis en place. Nous avions parlé de statut d’emploi.

Ce serait l’occasion d’en finir avec les différents corps, pour fondre l’ensemble des effectifs dans un volant de ressources humaines, affectées ici ou là en fonction des missions régaliennes.

Nous ne pouvons plus faire l’économie de ces questions, sans passion, au moment ou le poids de la dépense publique doit être allégé, au moment ou le chômage perdure et à une époque ou l’E-administration, implique de revoir nos organisations administratives, pour dégager de l’humain, en proximité, laissant le traitement de masse aux ordinateurs et autres cités connectées.

Que nous le voulions ou pas, cette question du statut protecteur des fonctions publiques, est un non dit qui mine sournoisement notre cohésion sociale, a l’heure des emplois précaires et des CDD perpétuels. Un non dit, car nous avons tous un « bon fonctionnaire » dans la famille, les amis….et dans l’électorat.

Ce serait notre force que de mettre sans faiblesse cette question sur la table, pour y apporter une réponse constructive, emportant notamment la revalorisation des rémunérations des emplois, dédiés aux grandes solidarités (Sécurité, santé, éducation, justice).


Comme en matière de fin des cumuls des mandats et de la longévité politique, LIBR’ACTEURS estime que certaines questions ne peuvent plus relever du tabou !


R HASSELMANN, Président de LIBR’ACTEURS


mercredi 15 juillet 2015

POLE EMPLOI......ON MARCHE SUR LA TETE !


La cour des comptes vient d'épingler ce jeudi 2 juillet Pole Emploi dans un rapport qui pourrait ressembler à un constat d'incapacité globale, en dépit des malheureuses dénégations des responsables qui accusent....la conjoncture !
Cet opérateur , né du rapprochement voulu entre les Assedic et l'ANPE, n'est à l’origine que de 12.6 % des retours à l'emploi des chômeurs. Si ce résultat n'est pas considéré par tous comme une preuve irréfutable d'échec, nous marchons encore plus sur la tête que ce qui est déjà constaté dans bien d'autres domaines.
Nous connaissons cette accablante réalité, donc ne tombons pas dans le piège de la recherche de la faute à qui. L'important, dans l'intérêt du chômeur, de notre économie et de notre pays , est de faire œuvre d'imagination.
Outre l'utilisation de tout ou partie des fonds récoltés par la formation professionnelle, notion déjà évoquée ici par Dominique BIED dans un billet remarqué du 7 mai 2015, n'en n'est-il pas d'autres toutes aussi évidentes quand on sait le quotidien du chercheur d'emploi et celui de l'employé POLE EMPLOI ?
Pour connaître cette institution des 2 côtés de la barrière (chômeur et « employeur ») depuis l'an 2000, j'ai vu ses services baissés en qualité et constaté l'erreur du rapprochement de 2 organismes opposés dans leurs mentalités et leurs motivations, l'un public et l'autre privé.
Sur le fond, est-il concevable qu'un organisme voué à l'emploi soit peuplé d'agents qui ne savent pas ce qu'est l'emploi, sa précarité, sa diversité et sa perpétuelle mutation.
Demandez par exemple la définition du métier de webmaster, du quotidien d'un vendeur en vente directe ou , encore plus extraordinaire, la différence entre autoentrepreneur et entreprise unipersonnelle.
L'idée ici n'est pas de fustiger l'incompétence de ceux chargés de recevoir et d'orienter les demandeurs d'emploi.
Il est grand temps que POLE EMPLOI comprenne que l'efficacité passe par la connaissance.
Or qui peut mieux vous expliquer ce qu'être boucher signifie VRAIMENT à part un boucher.
Vous allez me dire que trouver des bouchers diplômés prêts à dispenser leur savoir faire ne court pas les rues…
Je vous réponds : combien sont au chômage et inscrits à POLE EMPLOI ?
Il n'est pas toujours nécessaire de regarder très loin pour trouver des réponses.
Je suis persuadé que bon nombre de chômeurs peuvent intégrer POLE EMPLOI au regard de leurs compétences, qualifications et secteurs d'activité.
Admettons que former ceux qui ont besoin d'apprendre à apprendre sera toujours plus rapide et moins coûteux que de devoir former des agents POLE EMPLOI à tel ou tel métier, qu'il n'aura jamais exercé !
Cette prise de conscience n'est peut être pas LA solution mais peut-être une partie de celle-ci.
En ce sens, nous ne sommes pas loin des idées de LIBR'ACTEURS qui entend rendre le citoyen acteur de son destin.
Ici, des citoyens peuvent conseiller d'autres citoyens du fait de leur connaissance des sujets abordés.
Nous versons cette proposition au dossier programme de l'association.
Car franchement, entendre des conseillers POLE EMPLOI vous affirmer que l'on trouve plus facilement du travail avec LE BON COIN, c'est quand même le monde à l'envers !
On marche sur la tète vous ai-je dit !

Jean AYMARD

mercredi 17 juin 2015

DEMOCRATIE OUVERTE !



Nous étions invités à participer ce 12 juin, à la Cité universitaire au colloque organisé par « LES CAHIERS DE LA FONCTION PUBLIQUE » sur le thème de «  l’Administration ouverte et l’open data ».Une nouvelle fois cette matinée clôturée par le Secrétaire d’État en charge de la réforme de l’État, a été riche d’enseignements et de confirmations par la grande qualité des intervenants et la liberté du propos.
 
Comme nous l’avons souligné à nos interlocuteurs, entendre un membre du Secrétariat général du gouvernement pointer les cloisonnements de l’administration et dire que  donner la parole aux citoyens est symboliquement important, ou un élu d’une petite commune des Landes montrer que « quand on veut on peut », nous a été droit au cœur.
C’est pourtant ailleurs que nous tirons des certitudes, dans la justesse de notre croisade pour un citoyen acteur de son destin, et dans la réalité qu’en 2017, la voie est béante, pour une personnalité issue du terrain et de la société civile, qui saura agréger autour d’elle, de vrais citoyens, qui ont des convictions, qui savent de quoi ils parlent, et qui sont prêts à consacrer un temps de vie a la collectivité, pour mettre en œuvre des mesures que la majorité des français attendent.
Comme l’a souligné avec justesse un jeune professeur, faisant référence à Guy CARCASSONNE « La Vème république a fait de la France une démocratie ouverte qui peut encore progresser ».
 
Les pitoyables gesticulations des candidats putatifs pour 2017, la pauvreté des corpus d’idées, l’intoxication organisée par  des partis politiques, comme les syndicats, qui gonflent leur nombre d’adhérents, pour continuer à faire comme si……est un signe !
Que tout ce beau monde entende la Secrétaire générale pour la Modernisation de l’Action publique, quand elle dit que dans un pays comme la France aussi varié et multiple que ces fromages, la capacité à se faire comprendre et donc a se faire entendre est capital !
C’est là que le bât blesse, dans un pays hyper éduqué, avec des générations nouvelles nourries aux NTIC, à l’immédiateté générée et à la transparence contrainte qui en découle il faut sortir des schémas éculés.. Malheureusement nous avons un personnel politique consanguin et hors sol, qui continue à fonctionner en vase clos, mais surtout, ne veut  pas comprendre, que « les mouches ont changé d’ânes », car incapable de consacrer les temps à l’écoute et à cette démocratie participative autorisée par la nouvelle communication, les réseaux et surtout par la conscience grandissante dans l’esprit du citoyen, que le temps de l’indifférence est révolu.
Dans cet esprit, les animateurs de la CNDP (Commission nationale du débat public) seraient bien venus de penser qu’il ne suffit pas de faire croire en la concertation, pour recevoir quitus.
Les exemples foisonnent, où la vox populi s’exprime clairement, dans des ZAD ou ailleurs, et où les lobbies et les certitudes technocratiques passent outre.
Nous avons le privilège d’avoir participé à une consultation, portant sur la gestion de l’eau (bien commun si il en est), et sur la question du choix entre la régie directe et l’affermage. Une vraie consultation citoyenne a été diligentée, et nous avons avec d’autres apporté des clés de lecture, les plus objectives possibles, aux citoyens. Les résultats sont édifiants, reste à savoir si les élus, en tiendront compte.
Cette démocratie citoyenne de proximité est autrement importante que le pas de clerc de notre premier ministre, qui lui aussi nous réjouit, car un élu qui a le sens de la famille la vraie, cela nous rassure, dans un environnement volatil pour ne pas dire volage !!!

dimanche 14 juin 2015

Filmer Vincent Lambert : une vidéo trompeuse pour instiller le trouble.

" Libr'Acteurs entend rendre le citoyen acteur de son destin, dés lors nous ne pouvions rester silencieux, à propos de V. LAMBERT.
Vous trouverez une analyse de l'un de nos membres, particulièrement autorisé en l’espèce."



Les parents de Vincent Lambert, leurs conseils médicaux et juridiques et tous ceux qui se disent ses défenseurs, sont certainement effondrés par la décision de la Cour européenne des droits de l’homme qu’ils ne comprennent probablement pas.

Mais pour autant, rien ne les autorise à faire feu de tout bois au mépris absolu de la dignité de Monsieur Lambert. C’est pourtant ce qu’ils font en publiant sur Internet une vidéo de leur proche par laquelle ils veulent faire croire au public que Vincent comprend le résumé du verdict le concernant.

Qu’est ce que l’on voit sur cette vidéo ? Et bien avant tout une personne en état végétatif. On y voit aussi un homme dont l’état physique témoigne de la qualité des soins appropriés dont il bénéficie à Reims, tout à l’opposé de ce que disent certains de ses proches.

Les images ont été choisies et sélectionnées pour montrer Vincent semblant regarder celui qui lui parle et même écouter sa mère quand un téléphone lui est mis à l’oreille. Sa mère lui dit « «Je t'appelle de Strasbourg, les nouvelles ne sont pas bonnes. On va te faire sortir de là. Ce n'est pas juste. On va se battre.». C’est effectivement terriblement troublant pour celui qui voit pour la première fois une personne en état végétatif chronique. Comment admettre en effet que tous ces signes ne sont que ceux de l’éveil et non de la conscience, deux fonctions cérébrales différentes ? Comment imaginer qu’en étant apparemment si présent, Vincent en fait n’intègre plus rien du monde extérieur ni de sa propre subjectivité ? C’est tout le mystère déroutant de l’état végétatif.

Cette situation n’est pas prévue dans l’histoire naturelle de l’Homme. Elle est une création de la médecine contemporaine en particulier des services de secours et de réanimation, deux structures essentielles dans la prise en charge des urgences vitales. Jadis, l’être humain était soit mort, soit vivant. Il n’y avait pas d’entre-deux possible. Dès lors, aucun rite, aucune réflexion philosophique n’a été élaboré pour penser cet état, qui de ce point de vue peut être qualifié « d’inhumain ». Pour en avoir vu beaucoup au cours de ma carrière, je peux dire que l’incompréhension est constante chez tous ceux qui soudain voient une personne affectivement proche sombrer dans cet état. Les familles, mais aussi les soignants s’accrochent au moindre signe, l’interprètent de façon encourageante. Mais la situation, inexorablement, conduit vers l’état végétatif chronique. Alors, comme le fait Vincent sur la vidéo, s’installe une errance du regard, des mâchonnements et, si l’on filmait plus longtemps Monsieur Lambert, il y a fort à penser qu’on verrait qu’il baille, qu’il déglutit, qu’il s’endort et qu’il pleure. Mais aucun signe de conscience c’est-à-dire aucune réponse à un ordre simple, aucune réaction orientée et reproductible pour venir témoigner qu’il a compris.

Chez ces personnes, tout est automatique et mis en œuvre par la partie végétative du cerveau. Mais le cortex cérébral, siège de la conscience, n’est plus actif car anatomiquement ou fonctionnellement détruit. C’est ce que l’équipe médicale de Reims, puis l’expertise médicale diligentée par le Conseil d’État ont confirmé, considérant que M Lambert était désormais en état végétatif irréversible.

A propos de cette vidéo, au delà de la valeur du procédé utilisé pour sensibiliser et troubler le public, se pose une autre question : les auteurs ont-ils obtenu l’autorisation de Monsieur Lambert pour le filmer et publier ses images ? C’est ce que prescrit pourtant la réglementation sur le droit à l'image et la protection de la vie privée qui stipule que « Avant toute diffusion d'une image d'une personne dans un cadre privé, le diffuseur doit obtenir son accord écrit en précisant à quelle date et à quel endroit elle a été réalisée. ».

A l’évidence, cet accord n’a pas pu être obtenu ce qui suggère que Monsieur Lambert est instrumentalisé par certains de ses proches pour des raisons qui ne sont pas forcément celles de sa défense.


Michel Hasselmann

Professeur de Réanimation Médicale – Directeur de l’Espace de Réflexion Éthique Région Alsace




mercredi 10 juin 2015

LES ECHOS LE CERCLE : PRINCIPES

 

Le Président de la République, fin tacticien, se révèle très sensible aux véritables expertises de la société civile. Mieux vaut tard que jamais pour un homme qui, il y a peu, criait haut et fort que la politique "est un vrai métier pour être laissée à des ministres experts dans leurs domaines".

Corinne Lepage vient de se voir confier une formidable mission, écrire un projet de Déclaration des Droits de l'Humanité ! Le lecteur averti comprendra que ce choix nous va droit au cœur, mais il comprendra aussi qu’en regard du passé, et du commanditaire nous restions très attentifs !
Confier à l’une des personnalités les plus qualifiées, le soin de dresser un inventaire des droits de l’humanité, est une belle initiative, même si nous aurions aimé entendre Droits et Devoirs de l'Humanité ! Nous ne doutons pas que la chargée de mission, qui sait de quoi elle parle, enrichira l’intitulé ! 
Seule vraie gardienne d’une écologie lucide et non sectaire (nous parlons désormais de "conscience de la terre"). Sentinelle attentive de l’éthique et de la citoyenneté active, et mère du principe de précaution, l’ancienne ministre a du pain sur la planche.
Les Déclarations solennelles, comme les principes ont trop souvent vocation à être oubliés ou foulés au pied, dès que de petits intérêts électoralistes sont menacés. 
Les droits et devoirs de l’humanité se vivent au quotidien, et ne peuvent être laissés entre les mains de petites minorités agissantes, qui ont désormais fait la preuve de leurs limites intellectuelles et éthiques. À cet égard, nous renvoyons le lecteur à Gramsci qui au début du XXe siècle, dénonçait les dangers de l’indifférence citoyenne, et surtout à Michel Crozier que nous avons eu le privilège d’entendre pointer la "crise de l’intelligence" ou l’impuissance des élites à se réformer.
Les droits et les devoirs de l’humanité s’inscrivent dans une vision prospective, qui emprunte au développement durable, guidé par un principe de précaution à ne pas confondre, comme trop souvent avec un principe de suspicion, a priori, générateur de blocages et porté par les procès d’intention, eux-mêmes instruits par de petites minorités sectaires et agissantes. Le douloureux cas de V. Lambert et la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) illustrent parfaitement cet aspect si l’on entend les réactions d’un certain intégrisme religieux.
Mais en ce 10 juin, c’est ailleurs que les droits de l’humanité mériteraient d’être respectés. Un droit simple, celui d’une information claire, et d’une écoute attentive, qui ne laisserait pas à une instance non élue (la Commission européenne) le pouvoir de signer un accord transatlantique de libre-échange (TAFTA-TTIP) ! C’est aujourd’hui que cela se joue, avec un texte qui va à l’encontre du droit basique à reconnaître à chaque humain de savoir ce qu’il mange, comment cela est produit, et une menace non discutable sur les aléas climatiques.
Un droit simple consistant à laisser les États souverains maîtres de leurs réglementations et normes, et ne pas les soumettre aux tracasseries juridiques de lobbies, gênés dans leurs visées expansionnistes.
À l’heure des grands principes, celui d’une volonté sans faille de rendre le citoyen acteur, par une information et une pédagogie volontariste, mérite une place toute particulière. Les NTIC, la mise à disposition de datas publiques (bases de données), rendent désormais possible, cette démocratie citoyenne participative.
Espérons que cela sera regardé comme un droit, naturel et non octroyé, pour éviter de le voir conquis par des voies et des voix exaspérées.

samedi 23 mai 2015

TACTICIENS !




Comme souvent l’actualité est un lieu particulièrement instructif de coïncidences qu’il nous paraît bon de pointer. En effet, mieux que de longs discours ou analyses, des situations donnent au citoyen des clés de lecture pertinentes, de nature à permettre d’utiliser son vote, sa voix, pour la bonne voie !

En l’espèce nous voulons parler du vote des primaires PS d’une part et de la polémique sur le nom « Républicains » et le logo attaché d’autre part. Dans les 2 cas, nous trouvons à la manœuvre, en coulisse pour l’un, sur la ligne de feu pour l’autre, un Président qui entend le rester, et pour l’autre, un ancien qui voudrait le redevenir.

Dans les 2 occurrences, les 2 tacticiens révèlent leurs personnalités, dont la grande majorité des citoyens ne veulent plus.

S’agissant du vote des motions pour le congrès PS de POITIERS, celle de la ligne présidentielle, arrive en tête largement, même si le score (60%) ramené au taux de participation (55%) et au nombre effectif de militants habilités, doit conduire à la plus grande modestie. Cette motion, est la traduction exacte de la personnalité de l’actuel locataire de l’Elysée, où l’on dit tout et le contraire de tout, pourvu que l’on ménage la chèvre et le choux, et qu’une poule n’y retrouve pas ses petits. C’est ainsi que sans rire des Ministres régaliens, comme celui des finances ou du travail, repoussent « sine die » l’impôt à la source pour l’un, et le CV anonyme pour l’autre, mesures emblématiques de la motion qu’ils ont signée. Peu importe, cette méthode trahit la tactique du « maître de ballet », qui a porté, en 2012, après les promesses du BOURGET, le Premier Secrétaire là où il est. Peu importe si ce flou artistique génère rancœurs et frustrations et paralyse le pays.

Pour ce qui concerne, l’ambition de donner le nom REPUBLICAINS à un parti politique, nous sommes face à une seconde personnalité, toute aussi ambitieuse, mais qui avance façon « blitzkrieg » jusqu’au moment où on lui tape sur le bec. Comme nous avons eu l’occasion de le souligner en d’autres lieux, en cette affaire, « passées les bornes il n’y a plus de limites », surtout quand le logo envisagé n’est rien moins que le drapeau français, nimbé d’un bonnet phrygien ! Ici et sans préjuger de la décision de justice, il faut voir comment, les défenseurs de ce label, s’évertuent à cantonner l’espèce dans une sphère politicienne, alors qu’il s’agit de toute autre chose. A l’heure de la communication, des NTIC, de l’impact des persistances rétiniennes et auditives, comment penser qu’une armée de communicants, accouchent d’une telle banalité de nom, si en creux, et de manière « dolosive », ce nom à vocation à brouiller l’image en préemptant l’un des éléments constitutif de la démocratie française.

Ce qui nous paraît intéressant de souligner dans les 2 cas, à partir d’ADN différents, c’est cette « lumpen » volonté de ne pas avancer au grand jour, pour abuser le plus grand nombre de citoyens possible.

Cette persistance justifie le « errare humanum est…….Sed perseverare diabolicum » et ne laisse rien augurer de bon pour la suite.

Pour preuve nous animions, il ya peu, une petite réunion en province, et l’un des jeunes présent, me dit, souvenez vous de cette phrase « la jeunesse se désespère, parce qu’elle n’a plus d’appuis, elle ne croit plus en la politique française. Le désespoir est mobilisateur, et dés lors il est dangereux car il peut mener au terrorisme.. ». Mon interlocuteur, me demande si je connais cette sortie de BALAVOINE face à F MITTERAND en 1980 sur un plateau télé ? Oui, mais nous l’avons oublié, et singulièrement notre génération de papy boomer qui a miné le terrain de jeux de ses propres enfants, en laissant perdurer une démocratie qui a dévoyé l’engagement politique noble, laissant la bride sur le cou à des partis politiques , machines à lasser les meilleures bonnes volontés.

Espérons que les 2 actualités relevées, amènent le plus grand à comprendre, qu’un parti politique doit toujours être sous contrôle du citoyen acteur. En effet si l’on n’y prend garde le parti politique révèle sa vraie nature. Comme certains l’ont dit avec talent, le parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Cet instrument est conçu pour exercer une pression sur ces militants et sur le citoyen, de manière à croître sans limite. Dés lors, dans son moteur et son ambition le parti est totalitaire.

Vous comprendrez pourquoi, il faut veiller à l’émergence de cadres d’exercice plus lucides et sécurisés de la citoyenneté active, par le biais de mouvements, qui entendent d’abord proposer des débats d’idées, et promouvoir des personnalités qui ont une conviction propre, une culture avérée, des trajectoires lisibles et sans tâche, et entendent simplement consacrer un temps de vie au collectif.

R HASSELMANN


Illustration : Echiquier - Ange BERTALAN (Voir d'autres oeuvres)

jeudi 7 mai 2015

Au rang des propositions qui nous remontent, celle ci, qui pointe, a juste titre, le chômage comme priorité absolue et propose d'en faire l'unique cible, avec la même motivation que celle qui anime le créateur de start-up.
Ce point de vue rejoint nos approches et participe du débat que les citoyens de la vie réelle se doivent d'engager et d'imposer.




On pourrait résoudre le problème du chômage en deux ans, refaire repartir la demande et donc la croissance en réduisant tous les déficits et cela sans mettre le pays à feu et à sang.

Savez vous qu'il y a 30 milliards par an destinés à la formation professionnelle dont 5% seulement sont consacrés aux chômeurs.

Alors si le chômage est la priorité des priorités, il faut très vite,  pendant deux ans, consacrer ce budget soit soixante milliards, pour les chômeurs, afin de faire coïncider les qualifications
et les 800 000 postes par an disponibles pour remplacer les départs en retraite (voir récent rapport).
Il faut utiliser le processus de l'apprentissage pour le faire de la manière la plus efficace, et la mieux adaptée en mobilisant et impliquant les partenaires sociaux sur ce grand projet.
Il n'y a même pas à modifier le code de travail ce qui serait difficile à mettre en œuvre et beaucoup trop long.

C'est là la seule et ardente obligation du gouvernement. Le reste n'est que l'écume des choses !
Le Président Hollande devrait sonner la charge sur ce projet.

Le temps n'est plus aux petites recherches de pouvoir et de satisfaction d’égos face à un cancer décelé depuis prés de 40 ans.

Ce projet mérite un consensus collectif pour remettre la machine économique en marche.

Cela passe par un petit sacrifice des CDI déjà qualifiés......renoncer pendant 2 ans à toute formation !

Est-ce beaucoup demander en regard de l'enjeu ?

Dominique BIED


lundi 4 mai 2015

Les Espaces de Réflexion Ethiques Régionaux : médiateurs de la parole citoyenne ?

Dans le cadre des interventions des LIBR'ACTEURS, vous trouverez un article qui est au cœur de notre démarche pour un citoyen acteur, participatif et qu'il faudrait écouter!


Depuis l’arrêté ministériel de janvier 2012 créant les Espaces de Réflexion Éthique Régionaux et Interrégionaux (ERER/IR), vingt et un sont opérationnels au niveau national.
Parmi les missions définies par cet arrêté, il est clairement spécifié que les ERER/IR doivent organiser des réunions publiques pour promouvoir l’information et la consultation des citoyens sur les questions d’éthique et ceci, en lien avec les autres espaces de réflexion éthique et le CCNE1.
Forts de cette mission « officielle », les espaces éthiques ont donc largement participé au débat sur la fin de vie dans leur région respective.
Ils y ont organisé de nombreuses manifestations pour le grand public, pour des lycéens et des étudiants, pour des membres d’associations ou d’instances éthiques locales, mais aussi pour des soignants. Leur but était d’éclairer les participants sur les questions qui aujourd’hui font débat dans le domaine de la fin de vie, mais aussi de connaître les sentiments, les craintes et les attentes de la population face à la souffrance et la mort.

Les données recueillies auprès de quelques 5000 personnes ont été transmises au CCNE, charge à lui d’éclairer le législateur dans son travail d’actualisation de la loi relative aux droits des malades et la fin de vie. Qu’est ce que ces rencontres ont révélé ? Tout d’abord des notions déjà connues, notamment la très mauvaise connaissance par le grand public de la loi Leonneti et des directives anticipées, en particulier leur mode de rédaction.
Un élément souvent retrouvé était aussi le caractère très obscur pour le citoyen des termes utilisés dans la loi, termes qu’ils confondent - limitation et arrêt thérapeutique, double effet, sédation. Cette confusion rend bien sûr difficile la compréhension de la loi. Mais ces rencontres ont aussi fait ressortir des données moins connues, comme par exemple la crainte de l’isolement et de la solitude, et celle de ne pas être entendu ou de ne pas faire face dans la phase terminale de leur existence.
Souvent également les citoyens ont exprimé leur peur de voir les enjeux économiques l’emporter sur les préoccupations d’ordre médical et moral. A l’issue de ces rencontres, un rapport de synthèse détaillé assemblant les données collectées par les ERER/IR, a été adressé à chaque membre de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale afin de porter à la connaissance du législateur des notions importantes, pas forcément très connues. Mais qui en a tenu compte et comment ? Il est impossible de le savoir. Tout ce travail de terrain qui a mobilisé d’importants moyens humains et matériels, serai-t-il resté vain ?
Cette question n’est pas sans fondement car la critique sur la non-utilisation des données recueillies lors de débats publics ou de forums citoyens a déjà été faite en particulier lors de la révision de la loi bioéthique en 20112.

En France, la démocratie représentative fait loi ne laissant pas de place à la démocratie délibérative. Là où les citoyens ne peuvent pas se faire entendre, un élu par le dépôt d’un amendement lors du travail parlementaire, peut obtenir gain de cause.
Ce déni de la parole populaire fait que les enceintes institutionnelles traditionnelles sont suspectées et progressivement délaissées au profit de nouveaux espaces de sociabilité. C’est parfois par la manifestation, la contestation dans la rue ou sur un site naturel, quand il devient « zadiste »3 que le citoyen croit trouver une autre sorte de démocratie.
Ce n’est à l’évidence pas la solution dans le domaine de la bioéthique. Mais comment faire pour reconnaître la place du citoyen dans le débat public et pour tenir compte de son avis sur les problèmes de société ? Une solution passe peut-être par l’appui de la Commission nationale du débat public4 œuvrant actuellement dans le domaine de la protection de l’environnement.
En tout état de cause, il faut innover si l’on veut que les données recueillies sur le terrain ne restent pas lettre morte.

Il n’est pas tenable de faire croire au citoyen que son avis est important et digne d’intérêt et, le moment de la décision venu, ne pas le considérer.

Tenir compte des consultations citoyennes comme celles organisées par les ERER/IR, ne remet en cause ni la compétence, ni la légitimité du législateur. Mais les méconnaître, les renvoie au rang de simple caution pour des décisions prises en d’autres lieux et sur d’autres arguments.
Ignorer une des missions phares des Espaces Éthiques remet en cause leur crédibilité.

Michel Hasselmann
Lettre N°85 du CEERE Mai 2015.
Directeur de l’Espace de Réflexion Éthique Région Alsace
Professeur de Réanimation Médicale – CHRU Strasbourg




1 - Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé.

2 - Jacques Testart. Les Etats-Généraux de la bioéthique : un leurre démocratique ? Alternative Santé, octobre 2009

3 - Zadiste : ZAD : « Zone à Défendre ». Terme en référence aux opposants au projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.

4 - Commission nationale du débat public, 244 Bd St Germain, 75007 Paris – www.debatpublic.fr

dimanche 19 avril 2015



 
Nous participions ce lundi 13 avril au colloque organisé par FRANCE STRATÉGIE à l’occasion de la remise à T. MANDON, du rapport portant sur le rôle de l’État dans 10 ans.
Pour avoir été amené à connaître les travaux préludes au séminaire gouvernemental d’août 2013, il parait utile de souligner que le travail restitué ne doit pas rester lettre morte.
Le Ministre, en charge du choc de simplification, « buvait effectivement du petit lait », comme rapporté par la presse, reste à espérer qu’il n’avale pas à la suite…des couleuvres.
En effet même si nous regrettons, une mise en perspective qui ne prend pas assez en compte le rôle premier que peut jouer le tiers secteur, et ses valeurs fondatrices, nous pensons que le document, pose bien l’équation, identifie parfaitement les blocages et propose des leviers pertinents pour les objectifs à atteindre.
Comme nous l’avons souligné en séance, en réponse à une intervention d’un responsable syndical, il est temps de regarder les choses en face, et de dire que les corps intermédiaires, sont hors jeux, pour identifier les choix que doit faire l’Etat dans ses missions et de quelle manière il va les mener à bien.
Un pays qui consomme 57% de son PIB en dépense publique, pour un résultat mal apprécié par le citoyen, ne peut plus continuer à penser que l’État doit se mêler de tout.
Nous avons insisté sur un modèle social né après 1945, désormais totalement inadapté, aux nouveau défis, démographiques, économiques, sociaux et géo politiques, qui commandent de privilégier désormais le jeune adulte, là ou nous cajolions le sénior « vieillissant ».
Le rapport pose les bonnes questions, et enjoint de fixer de nouvelles priorités à l’action publique, ce qui conduit à revoir notre modèle social et son financement. A l’exception du syndicaliste, dans son rôle, les intervenants se sont accordés sur cette base.

Comme l’a bien montré Martin VIAL, l’État revendique 4 grandes fonctions, l’une régalienne (Sécurité, Justice, Éducation…), l’autre de régulation, et enfin gestionnaire de politique publique et de prestation de services.
La France dans 10 ans, sera un pays qui aura réfléchit sans faiblesse dés aujourd’hui.
En premier lieu et la plaidoirie syndicale l’a montré, nos institutions ne reposent pas sur un consensus social avéré. Ce pays donne l’impression de fonctionner avec privilèges, injustice et « flou artistique » .
Si vous voulez savoir en quoi notre système est re-distributif, qui donne et qui reçoit, vous entrez dans un maquis d’initiés, qui « sape le consentement a l’impôt » comme pointé par le rapport car chacun pense que l’autre est mieux loti et défend alors son petit prés-carré.
Tout l’enjeu des 10 années qui viennent va donc consister à mener à bien une pédagogie intensive et dés le plus jeunes âge, pour rendre le citoyen acteur et disposant des bonne clés de lecture.
Alors il sera plus aisé de repenser l’action publique, pour faire des choix et voir dans quelles missions l’État peut être utilement remplacé. Remplacé par l’entité privée ou mixte la plus apte à faire aussi bien que l’État, et dont la souplesse du statut et des emplois autorise des politiques publiques adaptées aux besoins des évolutions.
C’est là qu’il faudra être vigilants, car si plus de services est une bonne chose, des services avec plus d’agents publics serait mortifère pour nos équilibres économiques et financiers et notre pacte social.
Compte tenu du poids électoral des fonctions publiques, ce comportement lucide devra être un marqueur fort de la fin de ce quinquennat.

Nous ne boirons plus du petit lait, mais nous sablerons le champagne !

lundi 6 avril 2015

Conscience de la terre !


En direct et simultanément, une parution le Cercle les Échos et Libr'Acteurs pour valoir fil conducteur dans le contexte actuel !

Nous avons suivi comme beaucoup, par médias interposés et tweet en direct, la pseudo grande messe organisée, ce week-end pascal, par quelques politiques, qui continuent à penser qu'ils ont un destin messianique. Cela explique sans doute le choix de la date, pour ceux qui croient en la... résurrection !

Il faut avoir entendu, et lu, les commentaires, des participants, et ceux des citoyens spectateurs, pour comprendre que la manœuvre est éventée, ou que la ficelle est trop grosse. Il n’y a rien à faire à partir d’un mariage de la carpe et du lapin, où les petites ambitions personnelles frétillent en espérant que les expertises vraies, et les convictions réelles leur serviront de locomotives. C’est la raison qui nous a conduits à ne pas cautionner cette démarche et pourtant !

Pourtant nous croyons pouvoir dire que nous faisons partie des pionniers de "La conscience de la terre", époque où le terme environnement n’existait pas et où nous ne parlions pas d’environnement, de développement durable ou soutenable. C’était la fin des années 50, et nous étions un certain nombre à avoir une vraie conscience de notre empreinte et de ce que nous laisserions derrière nous. À titre personnel, implanté en Cévennes dans les années 70, j’ai partagé la démarche de P. Rahbi, et j'ai été très attentif à la candidature de R. Dumont. Président fondateur d’une association Cévenole, j’ai eu le bonheur avec d’autres de figurer au rang de ceux qui ont sauvé la Vallée française, de la menace du barrage de La Borie.

Alors, oui la "Conscience de la terre" peut être le fil rouge, la norme de référence d’une politique ambitieuse qui allie proximité et quotidien, aux enjeux d’avenir et de géopolitique ! Cela peut se faire et doit se faire, à condition d’avoir le courage d’éradiquer sans faiblesse des tours de table, les opportunistes, les gauchistes dogmatiques, et pire, les nostalgiques de l’union de la gauche, qui trouvent l’oreille du Président de la République ou du premier secrétaire du PS, l’un comme l’autre considérant la sensibilité "verte" comme une variable d’ajustement pour 2017 !

Il faut avoir le courage de dire que la "Conscience de la terre" ne peut être ni de gauche, ni de droite, ni du centre, elle est consubstantielle à tout individu doué de raison : l’homme ! Il est dès lors insupportable de voir cette donnée première du "vivre ensemble", préemptée, par des bobos branchés, ou des nostalgiques du grand soir. Cela est du même tonneau que la démarche du FN consistant à kidnapper des mots comme patriotisme, nation, voire sécurité des démunis !

Nous sommes bien placés pour vous dire que sur le terrain, et vis-à-vis des jeunes en particulier, il n’y a aucun rejet du fait environnemental, bien au contraire. Il faut simplement réfléchir à une bonne pédagogie, et aux bons vecteurs de communication. En toute hypothèse il ne peut plus s’agir de "politiques" usés et contaminés, mais plus surement de citoyens, qui peuvent prouver leurs actions, afficher une traçabilité sans faille, et soucieux d’un vrai fonctionnement démocratique des instances, de nature à faire émerger, les vrais talents, les vraies convictions, pour porter, un temps un mandat collectif.

Ce mandat consisterait à expliquer quel est le prix de la nature et pourquoi il faut la protéger, et à la suite montrer, comment une vraie politique, doit accompagner, l’indispensable transition entre un monde étroit et insouciant, et une nouvelle donne, marquée par la mondialisation et les menaces environnementales qu’elle génère.
En ce sens, oui la "Conscience de la terre" est politique, elle doit même en être son ardente obligation, et guider une organisation démocratique, qui donne en proximité, les clés de lecture, la voix et les moyens au citoyen.

Le lecteur comprendra dès lors, pourquoi nous ne croyons pas, en cette matière, à des postures partisanes, et aux effets d’aubaines, pour des politiques en mal de mandats et de lumières, même si nous sommes bien placés pour savoir que certains sont d’une absolue bonne foi ! La suite sera donc, ouverte à ceux et celles qui donneront la parole à des citoyens, qui feront montre de convictions personnelles, nourries par une vraie culture, et dont la probité et l’éthique seront avérées. Vous conviendrez que cela constitue un beau cahier des charges, pour les futurs entretiens d’embauche réservés aux impétrants.

R. Hasselmann