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vendredi 16 juillet 2010

Gouvernance : Les Libr'acteurs s'interrogent !

Le climat politique et économique est lourd ces dernières semaines. Les Libr'acteurs ont souhaité donner leur sentiment sur la gouvernance actuelle face aux nombreux défis que rencontre notre pays.



Eric CAMPION : " Plus personne n’y croit "

Il suffit de lire, les blogs , les journaux européens. Il suffit d’écouter le désarroi autour de soi !

Ce ne sont pas seulement le président de la République ou le gouvernement, qui sont critiqués, mais l'Etat dans son ensemble. Et au delà, la société, sinon : La nation française.

Plus personne n’y croit, mais qu’y faire ?

Repli extrémiste , rôle de l’armée pour « reprendre les choses en main » ?

Les vices fondamentaux de notre système politique et social, que nous cherchons à nous cacher en affirmant que : " cela a toujours été" et que " le monde fonctionne ainsi " fleurissent tels une plantation de cigue

L'imbrication étroite de l'argent, du politique et de l'administratif est mis en évidence

Derrière les apparences de la neutralité de l'Etat, de l'indépendance du pouvoir, de l'administration et de la justice, il y a des relations et complicités visant à mettre les institutions au service de ceux qui grâce à l'argent, ont accédé à ce pouvoir et tentent de mettre la main sur ces institutions.

Les vertus républicaines : Autonomie de l'administration, de la justice, de la presse, sont mises en doute. Il est inquiétant de voir nos voisins s'interroger sur ce qu'il adviendra des enquêtes de police et des actions judiciaires aujourd'hui entamées.

Où est passé notre sens civique ? Le cumul des mandats facilitant ce système boucle le tout !

Sommes nous les Curiaces de l’Europe ?


Jacques BRILLOT : " Faiblesse voir inexistence de la démocratie"

Et si ces turpitudes décrites ici ou là par les uns ou les autres n'étaient que la conséquence de la faiblesse, voir l'inexistence de la démocratie ?

Pas n'importe laquelle, bien sûr, mais la VRAIE, essentiellement celle que décrit une Encyclopédie célèbre et qu'un certain Raymond Boudon a repris dans un petit opuscule en y ajoutant la notion de "Spectateur impartial"

On peut se demander si cette démarche RADICALE et FONDAMENTALE, dans le sens étymologique de ces mots, ne serait pas le moyen d'aider à la renaissance d'une citoyenneté s'intéressant à nouveau à la POLITIQUE entendue dans le sens de "vie de la cité".


Richard HASSELMANN : " Sémantique"

Je crois que c’est COLUCHE qui disait en substance : « C’est les pauvres de France qui sont heureux de savoir qu’ils vivent dans un pays riche ».

La sémantique c’est de fait, l’art de choisir le mot pour rendre acceptable ce qui ne l’est pas, ou plus simplement dit pour « faire prendre des vessies pour des lanternes ». L’intervention du Président est un modèle de cet exercice, même si, et en toute objectivité, dans son cas, on ne peut lui reprocher d’avancer masqué.

En ce début d’été, et au moment ou la torpeur estivale va autoriser de grandes manœuvres politico-économiques, nous voudrions relever 3 exemples de sémantique .Cet art subtil de jouer sur les mots, qui abuse le grand public , comme les titres racoleurs des quotidiens ou les sondages tronqués.

Le feuilleton de la vieille dame riche et du fisc franchouillard. L’inspection générale des finances (IGF) produit un rapport qui donne a penser qu’un Ministre des Finances (ou du budget) ne donne aucune instruction aux services fiscaux.

Pour avoir exercé pendant quelques années en qualité de Comptable Public, ayant eu a suivre, à ce titre, le recouvrement de redressements fiscaux très sensibles, nous observons 20 ans plus tard un strict devoir de réserve, que beaucoup gagneraient à imiter. Cela dit, comment peut on, en conscience, et avec impudence proférer de telles affirmations. Le silence ou l’absence d’instruction est même en soit une forte instruction…à ne rien faire !!!

Deux autres points d’actualité sont a nos yeux encore plus illustrant .Ils confortent l’un et l’autre notre croisade pour l’éthique, la transparence et l’information sincère et véritable d’un citoyen que nous souhaitons « ACTEUR DE SON DESTIN ».

LIBR’ACTEURS plaide de longue date pour la fin du cumul de certains mandats, l’instauration d’un vrai statut de l’élu, la régénération de notre gouvernance démocratique, la réorganisation territoriale et l’émergence d’un citoyen responsable et concerné à partir de son lieu de vie.

Vous comprendrez dés lors, en ce début juillet, que nous ayons tendu l’oreille au sortir de la convention nationale du PS (parti dit de gouvernement) et à la suite du G20 de TORONTO.

Lors de sa convention nationale, le PS, nid de cumulards notoires, titre qu’il va inscrire dans ses statuts : « Le non cumul des mandats, et s’engage a inscrire dans son programme présidentiel le vote immédiat, en session d’été 2012 d’une loi organique en ce sens ».

Dit comme cela et titré ainsi cela frappe, le reste appartient à la sémantique. En effet a bien y regarder, la réalité est toute autre.

Il s’agit en effet des seuls MANDATS EXECUTIFS LOCAUX qui ne pourront être cumulés avec un mandat de parlementaire national (et sans doute Européen).

Ce n’est pas du tout ce que la majorité des citoyens attend, car ainsi Monsieur « X » ou madame « Y », pourra être Député ou Sénateur, conseiller territorial, Conseiller Municipal, délégué dans quelques intercommunalités.

La régénérescence de la démocratie par l’accès de citoyens nouveaux aux mandats électifs n’y gagnera rien.

Nous redisons ici, haut et fort, qu’un mandat de parlementaire national ou Européen, ne peut être cumulé qu’avec un mandat de conseiller municipal (cela permet de rester en prise avec le terrain) et que la longévité dans le même mandat ne peut excéder 2 mandatures. A l’issue, la vie associative accueillera ceux et celles qui veulent continuer à donner du temps au collectif !

Reste TORONTO et son pitoyable G20, ou rigueur « or not » rigueur.

Nous sommes là au cœur des méthodes de gouvernance d’un grand pays, qui continue à faire comme si…contre toute évidence.

Il faut avoir le courage de dire la vérité, mais surtout se mettre en position dans les actes publics ou privés de pouvoir faire accepter cette vérité et les mesures de bon sens qu’elle commande.

Là encore nous sommes très, très loin du compte !

La vérité c’est que la France vit au dessus de ses moyens, d’autant qu’une partie de ses moyens est détournée, par des spéculations et des rémunérations sans réelle valeur ajoutée pour la collectivité.

La vérité c’est que l’EUROPE est sur un strapontin a l’échelle du concert mondial, dirigé par les USA, la CHINE, l’INDE, le BRESIL, voire des pays considérés encore a tort comme émergents.

La vérité est de pouvoir dire que le G20 est une vaste fumisterie, qui laisse la bride sur le cou a la finances US, tout en imposant à l’EUROPE, entre autres des normes comptables prudentielles ineptes.

La vérité c’est aussi de dire que si il y a monnaie unique : l’Euro, alors il doit y avoir une gouvernance unique de la zone Euro au niveau économique, monétaire et fiscal. A défaut c’est la porte ouverte a tous les petits malins, spéculateurs, dé localisateurs, prompts a trouver l’endroit le plus douillet pour y loger quelques menues économies !

Si cette gouvernance unique n’est pas acceptée ou acceptable, alors la monnaie unique est un handicap face au reste du monde.

Voilà pointés parmi beaucoup d’autres 3 points d’actualité, qui devraient faire réfléchir au cœur de l’été, pour qu’au retour de l’automne, tous ceux et celles qui pensent que le citoyen doit reprendre la main sur son destin, se mobilisent en répondant aux initiatives qui seront proposées par des collectifs non contaminés par des partis politiques de quelques bords qu’ils soient.

A vos commentaires !

Et bonne vacances à ceux qui sont partis ou vont partir

mardi 17 novembre 2009

Copenhague : 2 fois CAPITALE !

Du 7 au 18 décembre prochain, en la Capitale du DANEMARK, va se jouer une partie également CAPITALE.

Capitale pour la survie de l’espèce humaine, et nous ne sommes pas certains que beaucoup perçoivent ce formidable enjeux. LIBR’ACTEURS, nos lecteurs l’auront compris est particulièrement sensible au fait environnemental et a la conscience de la terre.

Comme tout est dans tout et réciproquement, c’est ce qui nous conduit a mener croisade contre le cumul des mandats, pour régénérer la démocratie, et faire accéder aux affaires des citoyens nouveaux, qui recherchent un modèle économique compatible avec cette conscience de la terre.

Le changement climatique annoncé, est planétaire, il va demander des efforts et des réflexions dans tous les secteurs de l’activité humaine, et une force de mise en perspective à moyen et long terme.

Avouons que le rapport que vient de produire l’Agence internationale de l’énergie (AIE), nous inquiète beaucoup, en annonçant que la crise n’aura pas d’impact sur la consommation d’énergie et que les efforts éventuels des pays de l’OCDE seront engloutis par la voracité énergétique des pays émergents la Chine et l’Inde en particulier.

On lit, que faute d’une politique infléchie, dans le bon sens, la température globale de la planète pourrait augmenter de 6°C entre 2010 et 2030 causant des catastrophes environnementales irrémédiables.

Nous nous bornerons, ici, de donner quelques chiffres qui devraient permettre de mieux situer les idées, et les objectifs, économiques et industriels.

Car, et c’est en cela qu’il ya paradoxe, la lutte contre le réchauffement climatique et donc la sauvegarde de la race humaine, peut et doit être un moteur d’un investissement d’un nouveau type : RESPONSABLE dans tous les secteurs économiques.

On admet que le seuil d’absorption du CO2e (gaz de type CO2 ou équivalent) à 500 ppm (part par million). Si les Gaz a effet de serre (GES) ne sont pas jugulées et réduites d’environ 50% nous y seront en 2040.

Voilà l’enjeu de COPENHAGUE, mais nous craignions un grand marchandage quand nous entendons parler de cession de droits à polluer (belle formule de technocrate) et d’un prix de tonne carbone de l’ordre de 30 à35$.

Nous préférerions que l’on parle de gestion durable des ressources naturelles (sol, eau, forêts) à l’échelle planétaire.

Est-ce trop demander ?


Richard HASSELMANN


A vos commentaires !!!!

Le sommet de Copenhague - Bibliographie
Maxisciences
Copenhague 2009
Energie L'expansion
Europe1

jeudi 5 novembre 2009

Cumul et vie sociale

Est il sain qu’une même personne conserve comme sa propriété voire comme son fief pendant des décennies une ville, un département, ou une région ?

Directement ou par personne interposée. En théorie, un territoire, devrait être égal à une personne

La longévité au pouvoir local se construit par un clientélisme ; le contrôle et le soutien des intervenants locaux s’obtenant par des échanges de service et de subventions loin de l’intérêt général.

Qu’est ce que la « démocratie de proximité » ?

- Un pouvoir solitaire et autoritaire du patron local
- Un cumul des vassaux les plus soumis aux postes clés du Territoire mais attention à ne pas faire d’ombre au Patron
- Une élimination des concurrents dotés d’une trop forte personnalité pour favoriser des lieutenants ternes ; vive les « bénis oui,oui » ,et tant pis pour des talents concurrents
- Une soumission financière au Patron (adjoint et élu de l’Agglomération ) ou un asservissement du fait du cumul de poste d’élus et de permanents d’une autre collectivité (adjoint de la Ville et cadre souvent féminin pour l’équité du Département)
- Un monopole du financement du journal local (articles et pages payés par les différentes collectivités permettant de gérer au mieux la liberté de la presse locale, exemple varois point d’article sur la disgrâce présidentielle suite au retrait de la course à la Région PACA)

Quand un patron gère plusieurs collectivités et structures locales se pose rapidement un problème de lisibilité de l’action publique. On ne sait plus qui fait quoi. Le patron agit-il en tant que Président de Région ? Président de la structure intercommunale ? Élu de telle ou telle commune ? De fait, il gère le territoire comme sa maison, ce qui est la définition même du féodalisme

De plus un responsable d’exécutif local remplit toute une série de fonctions (Présidence des conseils d’administration des CHU, associations municipales, établissement publics divers etc.)

Pauvre démocratie !

Eric Campion


Crédit image
Wikimedia

mardi 27 octobre 2009

LES REGRETS.....

Beaucoup s'émeuvent et vocifèrent devant les dérives constatées de notre belle république. Néanmoins, notre beau pays recèle dans ses trésors, la preuve de notre régression avérée.

Le lecteur savourera avec nous Joachim Du BELLAY, et il en méditera la profonde actualité ...


Joachim Du Bellay Les Regrets, sonnet CL

Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil
Ces vieux singes de cour, qui ne savent rien faire,
Sinon en leur marcher les princes contrefaire,
Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil.

Si leur maître se moque, ils feront le pareil,
S'il ment, ce ne sont eux qui diront du contraire,
Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,
La lune en plein midi, à minuit le soleil.

Si quelqu'un devant eux reçoit un bon visage,
Ils le vont caresser, bien qu'ils crèvent de rage:
S'il le reçoit mauvais. ils le montrent au doigt.

Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite,
C'est quand devant le roi, d'un visage hypocrite,
Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi ...

Extrait de : Lettres de Joachim Du Bellay


Le Collectif Libr'acteurs

lundi 21 septembre 2009

NOPIB mais avant tout "NO IMPOTS ET TAXES MULTIPLES !"

Le rapport STGLITZ a été déposé sur le bureau du Président de la République, avec une proposition forte : Sortir du sacro-saint PIB (produit intérieur brut), pour mesurer la croissance autrement, nous voudrions élargir le débat.

Pour ceux qui nous suivent depuis quelques années, nous pensons être fondés a le faire, car très tôt, nous avons parlé de BNB (Bonheur national Brut), et surtout de la prise en compte de nouveaux déterminants de la santé collective d’un pays, avec une hiérarchie : La réalité de la conscience de la terre, la santé, l’éducation et la sécurité.

Occasion d’élargir le débat car tout est lié, du PIB, à la réforme de la fiscalité locale, en passant par la dette et l’emprunt SARKOZY, ou les nouvelles normes comptables et l’éthique financière et fiscale.

C’est ce dernier point qui nous pose question.

Il faut arriver à avoir une vision claire et précise de nos finances publiques et de nos indicateurs. La LOLF (loi organique relative aux lois de finances) comme la moribonde RGPP (révision générale des politiques publiques), sont des cautères sur une jambe de bois.

Il faut commencer par le commencement, élaguer puissamment notre système fiscal, pour tendre vers un impôt national, un impôt régional et un impôt local, 3 impôts, avec des taux bas, mais une assiette la plus large possible appréhendant tous les revenus.

Alors, on y verrait plus clair, et les petits malins qui jonglent avec les taux, les taxes, les niches, les bases foncières et locatives et autres évasions en tout genre rigoleraient moins, et tout un chacun comprendrait.

Ensuite, après avoir mis fin au cumul des mandats, pour avoir des ordonnateurs responsables, il est temps de laisser la même puissance publique, décider des dépenses et des recettes pour les financer.

C’était un des objectifs de la régionalisation, ébauchée en 1982 avec les lois de décentralisation.Nous en sommes loin et je dirai même que nous régressons, du fait de notre vieux reflexe JACOBIN, dont le dernier avatar est la réforme de la taxe professionnelle qui va accentuer la tutelle financière d l’Etat sur les Collectivités au premier rang des quelle les Régions.

Un Maire, Un Président d’Intercommunalité, Un Président de Région et un Premier Ministre, seraient ainsi responsables et comptables des dépenses qu’ils proposent dans les domaines qui leur sont impartis, et fixeraient la recette fiscale nécessaire pour financer cela.

On peut mettre en place, a dire souverain du parlement chaque année en fonction de la conjoncture, un taux référence celui de l’impôt national et des limites basses et hautes incontournables pour les des 2 autres impôts, le régional et le local (Commune et/ou intercommunalité).

Contrairement a l’idée reçue et bien souvent entrenui , par tous ceux qui y ont intérêt, cette réforme est plus simple qu’il n’y paraît, et trouverait l’oreille attentive du citoyen/contribuable, qui commence a se lasser du flou artistique, des financements croisés, des doublons et des c’est pas moi c’est l’autre !


Richard HASSELMANN

vendredi 24 juillet 2009

Intérêt Public

Le creux de l’été, est souvent le moment des mesures politiques "spéciales", mais également celui de la mise en forme de la réflexion, après que soit décanté le vécu du premier semestre.

LIBR’ACTEURS n’échappe pas a la règle, et la quasi-totalité de ses animateurs produit notes et réflexions, pour alimenter, nos positions lors de la prochaine rentrée.

Le lecteur comprendra, qu’il appartient toutefois au Président de réagir à chaud quand l’actualité le commande. C’est le cas, à nos yeux, lorsque l’on apprend que le POLE EMPLOI, né de la fusion ANPE/ASSEDIC va sous traiter une partie, non négligeable, des dossiers de reclassement et d’accompagnement au secteur privé.

Que l’on soit clair, nous n’avons rien contre le secteur privé, et respectons beaucoup les chefs d’entreprises et entrepreneurs, les vrais, ceux qui ont des idées et font vivre autour d’eux. Nous pensons aussi que toute une série d’activités n’ont rien à faire dans le giron public et n’ont pas à user du denier public.

Mais nous sommes là dans un autre registre, qui touche a la charte de LIBR’ACTEURS et à son corpus.

Nous considérons en effet que tout ce qui est de l’INTERET COLLECTIF PUBLIC, doit être propriété de LA PUISSANCE PUBLIQUE financé et géré par elle avec ses moyens humains et techniques. En ce sens nous sommes des ardents défenseurs de certains services publics, pour les voir pérennisés dans la sphère publique, n’en déplaise a Bruxelles, et plaidons pour des services géré par le public, de manière plus conjoncturelle.

C’est le cas ici, nous sommes au cœur de la solidarité, le chômage va faire de la rentrée 2009 un véritable brulot, il faut donc mobiliser le denier public et des agents publics sur cette ardente obligation. Pour bien connaître le monde des instituts de formation, de reclassement, ou d’aide au retour à l’emploi nous ne sommes pas surs qu’ils soient les meilleurs instruments. Cette considération nous mène plus loin, et c’est en cela à nos yeux que le parti socialiste se ridiculise, avec ses querelles sémantiques et de personnes

Il est temps, sans faiblesse de demander aux français de hiérarchiser les priorités, et de dire comment elles seront financées.

Nous sommes surs, de voir en tête de liste, LA SANTE, car sans santé toute autre activité est vaine ou amoindrie .Cela place l’environnement en loi fondamentale et les « déterminants de santé » que sont l’emploi, le logement et les transports en place visible. A la suite nous devrions avoir L’EDUCATION et LA RECHERCHE, suivies par LES SOLIDARITES SOCIALES ET INTERGENERATIONNELLES, et enfin LA SECURITE INTERIEURE ET EXTERIEURE.

Voilà a notre sens ce que doit financer le denier public, nous l’avions déjà écrit, lors de la publication du rapport PEBEREAU.

Ces 4 priorités couvrent le spectre de ce qui constitue une société moderne et soucieuse du citoyen. Il reste à fixer le niveau de qualité attendue, et à dire qui finance.

Ici encore la césure est aisée entre, le quotidien et le moyen et long terme, l’un doit être budgété chaque années et comme tel financé par l’impôt , l’autre être porté par l’emprunt et amorti comme tel par plusieurs générations.

Reste la question de nos emplois publics, de nombreux lecteurs, ont pensés à tort, que nous voulions la peau des "politicards cumulards", et celle, dans la foulée des malheureux fonctionnaires.

C’est vrai pour les premiers sans amalgame ni outrance, tant le cumul des mandats et la longévité politique est un mal endémique qui ronge notre démocratie. C’est totalement faux pour les seconds dont nous sommes issus, et que nous connaissons très bien.

Nous pensons simplement, qu’il faut abandonner le statut (les statuts) de la fonction publique, pour n’avoir qu’un seul corps de fonctionnaire, citoyen, sélectionné parmi les meilleurs, considéré et bien rémunérés, qui choisit de faire carrière au service de la collectivité, Nationale, Locale ou hospitalière.

Il a un contrat de travail, comme tout autre, mais assorti de compléments que la Collectivité accorde a ceux de ses enfants qu’elle se donne pour mener des missions publiques en appréciant la qualité du service et de la performance.

Voilà le socle que LIBR’ACTEURS va porter dés la rentrée, dans les instances, partis et colloques ou nous sommes conviés, nous attendons, vos réflexions critiques et constructives.


Rendez-vous en septembre !


Richard HASSELMANN


Crédit et copyright image
Christian Arnould

vendredi 17 juillet 2009

Chasse aux gaspillages : le Président et les élus de tous bords doivent montrer l'exemple

Dans son discours du 22 juin devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy proclamait : « Nous ne pouvons pas laisser un euro d'argent public gaspillé ».

Dans ce domaine, comme dans d'autres, il me semble que les gouvernants et les politiques doivent montrer l'exemple.

J'ai déjà souligné ce point dans un article publié en décembre 2007 : « l'exemplarité comme mode de gouvernance... et art de vivre ! ». Or, ce discours prononcé dans le faste d'un lieu hautement symbolique me fait revenir sur ce point.

« Lieu hautement symbolique » dis-je. En effet, au-delà de sa magnificence et de son rayonnement, Versailles n'est -il pas le symbole des gouvernants dispendieux et suffisants de l'Ancien Régime, coupés d'un peuple en souffrance que l'endettement croissant de l'Etat appauvrit chaque jour davantage ?

Prononcer un tel discours lors d'une réunion ayant coûté la bagatelle de 400 000 euros au contribuable me paraît être à la fois une sympathique farce, un affront fâcheux au citoyen-contribuable, et la preuve supplémentaire d'une navrante et douce inconscience.

Que le Président de la République manifeste une forte détermination à éviter tout gaspillage de l'argent public, qui plus est dans un contexte de crise, ne peut que me réjouir. Mais alors, je voudrais poser les questions suivantes, et exprimer les remarques suivantes :

– Pourquoi l'Elysée n'est-il pas plus rigoureux dans ses dépenses de fonctionnement ? Bien sûr, la publication ce jeudi 16 juillet d'un rapport de la Cour des Comptes sur le budget de l'Elysée est une première que l'on doit saluer. Mais, tout en reconnaissant certains efforts de rationalisation, la Cour des Comptes épingle clairement l'Elysée sur des frais de déplacement trop coûteux et sur le coût de nombreuses enquêtes d'opinion jugées inutiles. Rappelons aussi que le député René Dosière a publié en juin un rapport qui indique une hausse de 21,5% des dépenses de fonctionnement de l'Elysée à périmètre constant entre 2007 et 2008.

– Pourquoi n'avoir pas profité du remaniement ministériel du 24 juin pour mettre en place un gouvernement resserré, celui qui avait été promis lors de la campagne présidentielle de 2007 ?

– Les 13 conseillers de l'Elysée sont-ils tous nécessaires, alors que nos institutions confient aux ministres le soin de définir et mettre en oeuvre la politique pour laquelle le Président de la République a été élu ?

– Pourquoi n'y a-t-il aucun contrôle ni aucune maîtrise des frais de gestion des élus ? En effet, alors qu'au Royaume-Uni, les frais et avantages en nature des parlementaires sont chiffrés et publiés, nos députés et sénateurs bénéficient d'une « indemnité représentative de frais de mandat » (différente de l'indemnité parlementaire) d'environ 6000 euros nets par mois, sans qu'aucun justificatif ne leur soit demandé...

D'autre part, le Président de la République a beau parler de « bon » et « mauvais » déficit, il n'existe qu'une seule dette et une seule charge de la dette. Les seuls intérêts de cette dette représentent à eux seuls, depuis plusieurs années maintenant, le poste de dépense de l'Etat le plus important après le budget de l'Education nationale.

Or, ces intérêts constituent une dépense improductive, affectée ni à l'investissement ni au fonctionnement des services publics. Ils représentent des milliards d'euros qui partent en fumée, simplement parce que nos dirigeants politiques refusent de gérer l'argent public comme n'importe quel père de famille ou chef d'entreprise : avec « rigueur »...!

Notre niveau d'endettement est tel, que, conjugué à l'absence de politique sérieuse pour le réduire, le coût d'un euro emprunté devient de plus en plus élevé. En avril 2008, dans un article intitulé « Déficit public : dérives et irresponsabilités », j'avais écrit ceci : « Nul doute que les investisseurs institutionnels ne manqueront pas de relever leur taux d'intérêt à notre égard, jugeant notre pays moins fiable que d'autres pays européens, avec lesquels ils pratiqueront des taux plus bas ».

C'est désormais chose faite, puisque la Cour des Comptes indique que l'écart de taux d'intérêt entre les obligations d'Etat à 10 ans de la France et de l'Allemagne est passée de décembre 2007 à décembre 2008 de 0,14% à 0,49% au détriment de la France.

Ces milliards d'euros d'intérêts qui s'évaporent faute d'une gestion rigoureuse et responsable des deniers publics, j'appelle cela du gaspillage. Dans ce contexte, lancer un grand emprunt d'Etat sans même savoir à quoi il va servir paraît complètement surréaliste ... !

Enfin, je termine par un sujet qui n'étonnera pas le lecteur : le cumul des mandats à la française représente un coût énorme pour le contribuable et un véritable gaspillage de l'argent public. En effet, les cumulards de mandats cumulent les indemnités pour un travail que, physiquement et matériellement, ils ne peuvent réaliser qu'à temps partiel. Certains pallient d'ailleurs ce problème en embauchant ou en confiant des missions à des collaborateurs ou des fonctionnaires que le contribuable doit également payer.

Et puis, bon nombre d'élus cumulent d'autres indemnités (parfois très conséquentes) en prenant la présidence d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Ces EPCI sont-ils tous indispensables ? N'y a-t-il pas de redondance avec d'autres structures publiques ? N'y a-t-il pas moyen de confier leurs missions à d'autres organismes publics existants ? Je laisse au citoyen-contribuable le soin d'y répondre. Une chose est sûre en tous cas : le nombre d'EPCI est en augmentation constante ...

Pour conclure, la chasse aux gaspillages de l'argent public relève essentiellement du bon sens et d'une véritable politique. Le Président de la République et les élus de tous bords doivent montrer l'exemple. Ils en ont la possibilité, et l'enjeu est important. En effet, « nous ne pouvons pas laisser un euro d'argent public gaspillé ».


Lionel Lacassagne

lundi 29 juin 2009

A votre bon coeur m'sieurs dames !!!

Il n’étonnera pas ce qui suivent les analyses et positions de LIBR’ACTEURS que nous abordions ici la question de "l’EMPRUNT SARKOZY"

Soulignons en premier lieu notre étonnement, s’agissant d’une orientation qui ne va pas faire du bien à la dette, qui ignore le rapport PEBEREAU, et qui une nouvelle fois passe le « bébé » aux générations futures.

Rappelons que notre dette publique en 2009 sera de l’ordre de 72% du PIB, pour une charge annuelle de 55 milliards, ou 3% du PIB. Cela veut dire qu’en raison de cette dette nous sommes déjà sortis des critères de MAASTRICHT. Ce n’est pas cette approche théorique qui nous préoccupe, mais bien la réalité d’un emprunt qui ne peut être une fin en soi.

On ne tire pas sur la planche à billets mais c’est tout comme, et l’emprunt populaire dont on parle, n’est pas meilleur que nos vieux bons du trésor.

Le lecteur doit savoir que la France emprunte tous les jours, pour son système de santé et pour…..payer sa dette.

Une nouvelle fois on brouille les cartes, car l’on sait parfaitement que peu de citoyens ont une vision globale des finances publiques.

Un emprunt populaire, dont chaque € collecté sera dédié a des investissements, c’est beau, mais c’est faux, car dans le même temps d’autres emprunts moins visibles sont contractés, car aucun politique ne veut voir les choses en face.

A notre sens cet emprunt, doit non seulement avoir des objectifs précis de financement d’investissements, mais il doit aussi éliminer à due concurrence d’autres emprunts, et par conséquent s’accompagner d’une relecture sans complaisance de la dépense publique.

A l’heure de la crise, il faut recentrer le denier public sur les dépenses jugées indispensables à la solidarité nationale, et éliminer toutes les autres.

Que veut le Pays, que veut le citoyen de base ?

- Une protection sociale maintenue, avec un système de santé solidaire sans doute.
- Un modèle éducatif accessible au plus grand nombre c’est probable.
- Une maitrise publique, des biens et services d’intérêts généraux, nous le pensons.

Voilà à titre indicatif 3 postes de dépenses logiques.

La redondance des collectivités locales et territoriales, les mandats d’élus multipliés, les administrations centrales pléthoriques et sans objet, les financements de prestiges sont des « poches a économies » à explorer.

Il faut agir sur les structures, les organigrammes et aborder globalement la dépense publique au niveau de tous les ordonnateurs principaux et secondaires.

Nous l’avons déjà dit il y a trop de gens qui engage la dépense publique et il est malhonnête de présenter ici une économie, alors que dans le même temps une dépense nouvelle, souvent supérieure apparaît ailleurs.

C’est au prix de cet effort, qu’un emprunt populaire pourrait se justifier, sans être rogné par la charge administrative de sa mise en œuvre, de sa gestion, mais aussi et surtout, par le poids des administrations en charge de l’affectation et de l’utilisation de son produit.

Si la classe politique dans son ensemble avait bien voulu commencer par le commencement, les économies initiées auraient dégagé les ressources d’investissement, et évité le recours a un emprunt particulier, qui sera sans doute encore favorable à ceux qui auront les moyens d’y souscrire sans que cela altère, leur confort au quotidien.

A cet égard nous attendons avec impatience, les modalités pratiques et les éventuels avantages fiscaux attachés, ce sera un nouveau signe de la volonté de juguler le fossé qui se creuse entre ceux qui peuvent et ceux de plus en plus nombreux qui n’en peuvent plus !


Richar HASSELMANN

jeudi 7 mai 2009

Le renard sort du poulailler

Ce mois est consacré à l’Europe, observée à l’aune de l’actualité.

L’actualité c’est une nouvelle que d’aucun auront noté : La crise de l’acier conduit le Clan MITTAL, à réduire la voilure et à se faire plus petit au sein d’ARCELOR.

Avec beaucoup, nous avions, à l’époque regretté, que l’Europe libérale et impuissante, après de dépeçage de PECHINEY, laisse, sous prétexte de libéralisme angélique, le "renard entrer dans le poulailler"

D’autant plus regrettable, que l’acier avec la CECA (Communauté Européenne Charbon acier), comme l’énergie atomique (EURATOME), est la base de la volonté de construction Européenne. Cela a été ressenti par beaucoup comme un échec cinglant de la France et avec elle de l’Europe "tigre de papier"

Le renard MITTAL, sort la queue entre les jambes, trop gourmand, et laisse la porte ouverte ...

Cette porte ouverte serait une l’occasion pour la France, via son Fonds spécial d’investissement, via la Caisse des dépôts, de lancer une OPA sur Arcelor, pour reprendre la main sur un secteur stratégique premier.

La France mais peut être aussi l’Europe, via le FEDER (Fonds européen de développement), une Europe qui deviendrait collectivement propriétaire d’un secteur industriel, relocalisant ainsi emplois et stratégie.

Voilà ce que nous attendons de l’Europe, une action concrète et palpable, visible et générant un impact psychologique fort. Avouez que c’est plus parlant que les contorsions qui entourent les sauvetages de DEXIA ou de FORTIS.

Formulons le vœu que cette modeste contribution, fruit d’un échange de travail au sein de LIBR’ACTEURS, effleure le cortex de nos gouvernants.


Richard HASSELMANN

vendredi 3 avril 2009

Le pot de confiture

Depuis que "Providentielle", puis LIBR’ACTEURS prennent des positions sur ce blog, certains visiteurs, anonymes ou à "pseudo" viennent nous reprocher, d’en vouloir aux retraités, de faire un amalgame entre le bon travailleur et le vilain capitaliste, en un mot de regarder l’homme pour ce qu’il est : Un individualiste forcené, qu’il convient d’éduquer et au quel il faut fixer des limites, et proposer des sanctions.

Une fois que l’on admet cela, on met tout en œuvre pour éduquer, pour donner des clés de lecture, pour gommer les handicaps sociaux, pour définir collectivement les mesures les plus justes et les plus grands dénominateurs communs. On s’attache à bien situer les responsabilités en regard des mandats confiés.

On ne fait pas comme Messieurs DARCOS et SANTINI, qui viennent de faire disparaître des concours de la fonction publique, l’épreuve de culture générale, aux motifs qu’elle pénalisait les candidats issus des milieux dits défavorisés.

Au lieu de mener dés le préélémentaire une politique ambitieuse de soutien et de mise à niveau, on préfère baisser l’exigence, prenant ainsi le risque de détricoter, un des éléments forts de l’unité et de l’entité nationale : son histoire, sa culture, sa "FRENCH WAY OF LIFE"

Tous ces bons sentiments, sont à rapprocher de ces pauvres oligarques russes, désormais milliardaires foudroyés par la tourmente financière. Voilà de charmants "Apparatchiks" qui prônaient un communisme, pur, tant qu’ils ne pouvaient avoir accès au POT de CONFITURE. Dés que cela a été possible la nature humaine a repris le dessus, pour un enrichissement individuel, l’homme étant ce qu’il est.

L’actualité fournit en France d’autres savoureux exemples, de l’impérieuse nécessité de doter la société de corps de contrôle puissants et indépendants.

- La polémique sur le pantouflage de Monsieur PEROL, relève de ce même attrait pour le pot de confiture.
- Qu’il s’agisse là du fait du Prince c’est évident, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un mensonge d’Etat c’est patent, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un coup de pied au C.. des juristes de tout poil, est-ce grave ?

Il y a mieux, cette affaire foule au pied, la morale. On met en avant la compétence d’un Enarque, Inspecteur général des finances, il nous semble qu’en son temps le Crédit Lyonnais, avait été aussi piloté par un Inspecteur des finances compétent. En fait c’est l’occasion de s’interroger simplement sans acrimonie, ni jalousie sur l’impact de l’ENA, et de la pensée unique sur nos gouvernements successifs, pour dire c’est assez.

Le haut fonctionnaire issu du moule, analyse bien, préconise bien, et il vient un moment ou il se pique de politique, pour briguer un mandat ou devenir Ministre a la place du Ministre.

Il devient politique, mais garde le seul mode de fonctionnement qu’il connait, incompatible avec une conviction. Cette conviction fruit de la sensibilité, de ce sens de l’autre, de cette faculté à ne pas tout vouloir normer, pour des grilles de lecture standardisées.

Le pot de confiture du politique et des avantages attachés attire le SERVITEUR de l’ETAT, cela ne suffit pas à en faire un DIRIGEANT de l’ETAT !


Richard HASSELMANN

Crédit montage
Le blog de Dédalus
"L'authenticité se lit sur mon visage (...) personne ne m'a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge" (Nicolas Sarkozy, conférence de presse du 8 janvier 2008)

mercredi 1 avril 2009

A conseil, conseil ½  !!!

Dans le cadre de notre réflexion sur le fonctionnement de notre démocratie et de nos institutions, nous menons des analyses comparatives avec nos principaux partenaires de l’OCDE, et nous inventorions les instruments dont dispose le pays pour contrôler et éclairer les décideurs.

Le lecteur comprendra dés lors l’importance que l’on attache aux productions de la COUR DES COMPTES et aux activités de la myriade de Conseils qui gravitent ici ou là.

Pour avoir travaillé dans une autre vie sur la fiscalité, sur l’impact de l’impôt juste ou neutre, et sur l’ensemble des composantes de la fiscalité locale, nous avons lu avec intérêt le rapport du Conseil des Prélèvements obligatoires.

Sans entrer dans le détail, 2 aspects posent question :

- Le bouclier fiscal permet dans certains cas d’être exonérés de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) et …..Des impôts locaux type taxe d’habitation ou taxe foncière. Quand on sait que ces 2 impôts financent les collectivités locales et que les dégrèvements pèsent sur le budget de l’Etat, on reste dubitatif.

- A ce premier constat s’en ajoute un autre, la non révision, pour ne pas dire le caractère hautement folklorique, de la fixation de l’assiette du foncier à savoir les bases cadastrales.

On a ici des disparités inacceptables entre citoyens, et souvent au détriment des moins aisés.

Mais ce bouclier fiscal, comme d’autres mesures viennent surtout priver l’ETAT de recettes, et par voie de conséquence participe au creusement de notre déficit et de notre dette collective.

Que le lecteur retienne quelques chiffres, qu’il y réfléchisse et partage sa réflexion dans son entourage immédiat.

Sur le rythme actuel, de notre déficit, nous aurons du seul fait de notre dette consommé le déficit accordé par le critère de MAASTRICHT soit 3% du PIB. Cela veut dire qu’il faut, que la gestion courante soit équilibrée et donc que les budgets à partir de 2010 soient particulièrement vertueux.

Cela passe par :

- Une réduction des dépenses publiques,
- Une reprise des avantages trop vite consentis aux plus aisés et à certaines entreprises,
- La sélection des engagements des deniers publics, sur les seuls domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation et la recherche, et la sécurité intérieure et extérieure.

C’est dire si la tâche va être ardue, compte tenu des égoïsmes et corporatismes dont notre pays regorge !


Richard HASSELMANN

lundi 30 mars 2009

SMITH, WEBER et consorts !

Une nouvelle semaine qui s’achève, nous aurions pu évoquer le procès COLONNA, l’affaire PEROL, le nouveau fichier HERISSON, ou les multiples sortie hors et dans nos frontières du Président de la République.

En fait comme beaucoup nous sommes happés par les vociférations qui accompagnent stock- options, Bonus, et autres menus avantages.

Fidèle a sa ligne et a son crédo, LIBR’ACTEURS appréhende cette question de manière plus globale, et en cela COLONNA, PEROL ou HERISSON relèvent de la même approche : Le sens moral, l’éthique, le tact et la mesure.

Nous avons déjà écrit sur le libéralisme cher Adam SMITH, nous avons également éclairé l’aspect moralisateur de WEBER, nous n’y reviendrons pas. Mais contrairement a beaucoup, dont DSK jeudi sur France 2, nous sommes plus exigeants.

Il est hors de question de dire, « Quand l’entreprise marche bien il est normal que ses dirigeants soient récompensés, mais quand cela va mal, et qu’elle fait appel aux deniers du contribuable, ces « gâteries » sont insupportables »

NON, Messieurs, NON car « les mouches ont changé d’âne » Cette crise globale révèle l’inconduite et l’outrance de gens qui sous couvert de libéralisme, sont de fieffés coquins.

En ce début de XXI siècle, à l’heure des menaces sur la planète, à l’heure ou toutes les solidarités doivent être mobilisées, il est inacceptable qu’un individu aussi brillant et talentueux soit-il, gagne plus de 1000 fois, le petit viatique du plus faible. Que l’entreprise aille bien ou pas là n’est pas la question. Il faut changer de référentiel de valeurs et de typologie de comportement .La simple exigence de rémunérations exorbitantes doit être un « marqueur » fort de l’égoïsme et de l’incivilité de l’impétrant.

Et que l’on ne vienne pas me dire que les meilleurs iront ailleurs, qu’ils y aillent. !! Il y en a de très bons qui sans renier SMITH, ont gardé un sens moral, et reste disponibles. J’en connais beaucoup au sein de l’Economie Sociale et Solidaire dont le modèle, légèrement adapté doit être impérativement promu.

LIBR’ACTEURS a la recette en magasin, le lecteur ou curieux sait ou nous trouver !!!


Richard HASSELMANN

lundi 16 mars 2009

Urgence signalée

LIBR’ACTEURS a été fondée, pour rendre le citoyen acteur de son destin, et pour régénérer le fonctionnement démocratique de ce pays.

Lors de notre dernière Assemblée Générale, répondant en cela à la demande de membres et sympathisants nous avons convenu de mettre en ligne, chaque fin de semaine, un petit billet, sur l’actualité, lue à l’aune de notre veille première : Une démocratie rénovée, par la fin du cumul de certains mandats et une réorganisation courageuse de nos collectivités locales et territoriales.

Pour ce premier billet de l’espèce, j’aurai pu vous parler, du coup de force « PEROL » , de la dérive atlantiste par OTAN interposé, ou de la preuve de l’impuissance du politique, à partir des plans sociaux de TOTAL ou de CONTINENTAL

Mais il y a plus grave, beaucoup plus grave, jugez-en !

Nous découvrons, avec d’autres, que dans les plis touffus du projet de loi de programmation militaire 2009/2014, en son chapitre VI intitulé « DISPOSITIONS RELATIVES AU SECRET DE LA DEFENSE NATIONALE » , se cache ni plus ni moins qu’une formidable extension du champ du trop célèbre SECRET DEFENSE.

Vous savez cette classification, qui a laissé dans les nimbes du doute et dans ceux de l’impunité les complices de l’assassinat de M.BEN BARKA, ou au plan plus matériel, les heureux bénéficiaires de différentes commissions occultes type FREGATES de TAIWAN.

En son état, ce projet de loi qui est dans sa phase ultime, ouvre la porte à toutes les manipulations et à toutes les dérives.

L’exposé des motifs vaut son pesant de cacahouètes :

« Eviter des atteintes au secret de la défense nationale, résultant de la prise de connaissance d’éléments classifiés, par un magistrat ou un enquêteur n’ayant pas qualité à en connaître ». Que cela est joliment rédigé, en gros cela veut dire que ces juges d’instructions que l’on veut supprimer, ne sont pas fiables, qu’ils laissent les vrais responsables entre eux.

On apprend ainsi que la matière CLASSIFIEE SECRET DEFENSE va être étendue, mais que les lieux et acteurs associés seront également CLASSIFIES. Sans rire, demain EADS, DASSAULT et pourquoi pas DISNEY WORLD pourront être classifiés et donc non susceptibles d’être investigués !!

Cette affaire, comme le fichier EDVIGE, comme l’Affaire PEROL, est grave sur la forme et le fonds. Sur la forme, c’est une nouvelle tentative de passer en catimini, on connaissait les cavaliers budgétaires et législatifs, il faut maintenant surveiller les DRONES. Sur le fonds, c’est une nouvelle entorse au fonctionnement démocratique et transparent de notre pays.


Richard HASSELMANN

Crédits et copyrights
Marianne2
Le Monde
AFP
Agoravox
Le Figaro
Wikipedia

Copyright Montage
Karine Villard

lundi 23 février 2009

Pilotage à vue

Notre Président de la République vient de se rendre compte que des personnes et des familles vivent des jours difficiles, confrontées au problème de l'emploi et à un niveau de vie incertain voire en baisse. C'est une heureuse nouvelle ! Non seulement pour des raisons matérielles, mais aussi pour des raisons morales : les personnes qui subissent la crise n'en sont aucunement responsables, et il devenait de plus en plus insupportable de consacrer autant de milliards à la relance d'un système en faillite, sans accorder aucun centime à ceux qui en sont victimes.

Bien sûr, certains expriment des critiques élogieuses sur les mesures annoncées ce mercredi 18 février, et d'autres des critiques négatives. Mon propos d'aujourd'hui est autre. En effet, je suis frappé par l'incohérence des choix et des actions menés par notre Gouvernement depuis bientôt deux ans. Commençons par un sujet qui me tient à coeur, que nous avons encore évoqué dans un précédent article : la bonne gestion des deniers publics. Nicolas Sarkozy ne cesse de vouloir rassurer nos partenaires européens à ce sujet : en juillet 2007, il s'était engagé à ce que notre déficit public ne dépasse pas 2,4% du PIB (il s'est établi à 2,7%...). Puis, en 2008, il s'est engagé à ramener nos finances à l'équilibre en 2012. Notre Premier Ministre a même déclaré que notre Etat était presque en « situation de faillite ». Certes, un peu de souplesse budgétaire s'avère nécessaire et légitime pour faire face à la crise. Mais nous dépassons toute mesure ! Nos partenaires européens viennent d'ailleurs de nous le rappeler par la voix de la Commission européennne, en estimant que notre déficit public atteindrait environ 5,5% de notre PIB à la fin de l'année...

Chaque candidat à l'élection présidentielle de 2007 a pu prendre connaissance du diagnostic et des préconisations du rapport Pebereau publié en 2005 sur nos finances publiques. L'une d'elle était de réduire nos dépenses structurelles de fonctionnement avant d'engager la moindre baisse de fiscalité. Notre Président a fait tout le contraire en instaurant, dès son élection, le fameux « bouclier fiscal ». Aujourd'hui, il persiste et signe : suppression des recettes publicitaires dans l'audiovisuel sans plan de substitution ; suppression de la taxe professionnelle sans présenter le moindre projet palliatif (et sans même attendre le résultat des travaux en cours sur la Réforme de l'Etat...) ; diminution de l'impôt sur le revenu ; dépenses aveugles et arbitraires dans des actions de soutien à l'économie, telles que les 20 milliards d'euros consacrés à la création d'un « fonds souverain à la française », ou les 6 milliards d'aides pour nos grands constructeurs automobiles (qui se sont engagés à « tout faire pour ne pas licencier », c'est-à-dire à rien du tout !).

Avec ses 1000 projets sur étagères (ou re-sortis des étagères), avec ses mille et une idées, ses mille et une actions, ses mille et un discours volontaristes, le Président Sarkozy donne l'impression de toujours partir de rien. Il semble par exemple oublier les quelques 300 propositions (bonnes ou mauvaises) du rapport Attali d'il y a un an, tout comme le rapport parlementaire de Christian Blanc sur « l'éco-système de la croissance » publié en 2004. Pendant 2 ans, il a mené une politique de croissance par la demande : baisse de la fiscalité (des plus riches), politique de pouvoir d'achat (réussie ou non), creusement des déficits (bien réel),... Aujourd'hui, il trouve soudainement ridicule toute relance par la demande, et devient un inconditionnel de la relance par l'offre...! A force de gesticuler dans tous les sens, en particulier dans des directions opposées, à force d'ouvrir cent chantiers simultanés sans les mener à leur terme, à force de vouloir passer en force sans comprendre l'importance du lien humain dans toute réforme, il risque d'arriver au même résultat que son prédécesseur : l'immobilisme ... !

Au fond, ce pilotage à vue traduit une incapacité à prendre du recul et à comprendre les crises que nous traversons. Quel dommage de ne pas avoir profité de la Présidence de l'Union européenne pour proposer un plan de relance européen ! Au lieu de cela, chacun conçoit un plan de relance national, qu'il espère meilleur que son voisin. Un plan qui vise à vendre davantage de produits et services à ses partenaires tout en évitant soigneusement qu'il ne facilite l'achat de davantage de produits et services auprès de ces mêmes partenaires. Un tel retour affiché et insidieux au protectionnisme me paraît tout à la fois stupide sur le plan économique, dangereux sur le plan géopolitique (et donc pour la stabilité et la paix), et choquant sur le plan de la solidarité entre les peuples.

Quel dommage de vouloir faire repartir un système capitaliste à bout de souffle avec des recettes traditionnelles, qui n'ont d'exceptionnelle que l'ampleur des moyens financiers engagés (non sans risques...) ! Quel dommage d'être si aveuglé par la crise économique et financière qu'on en oublie les crises morale, écologique, sociale, de partage équitable, autrement plus graves et profondes que cette crise économique et financière, qui n'en est d'ailleurs peut-être qu'un symptôme... Quel dommage de revivre ce débat stérile entre la relance par l'offre ou par la demande, guidé, une fois de plus, par une vision bipolaire et manichéenne, alors que les deux sont indispensables et que les vraies questions de fond sont à mon avis les suivantes :

De quel type de croissance a-t-on besoin ?
Comment faire de la croissance « durable » ?
Comment relocaliser les activités économiques ?
Comment réaménager les territoires et les bassins de vie en visant le mieux-vivre et le bien-être ?
Comment réduire les transports et les activités polluantes ? Dans quels secteurs d'avenir, utiles pour un développement et une société « durables », investir ?
Comment les promouvoir et les faire émerger ?
Comment aider nos PME dans leur trésorerie et leur développement ? Etc, etc...

Espérons que les élections européennes, les prochaines réunions du G20, du G7 et autres grandes institutions internationales posent le débat au-delà de la seule régulation des marchés financiers. Espérons que des idées et des solutions soient enfin proposées, étudiées et mises en oeuvre pour répondre à ces enjeux et pour traverser, avec un vrai cap et sans trop d' encombres, la période de transition (pour ne pas dire de révolution!) que nous vivons à l'échelle de la planète.


Lionel Lacassagne

jeudi 19 février 2009

Dette durable !

LIBR’ACTEURS par le biais de nombreux billets attire l’attention depuis bientôt 3 ans, sur le poids de la dette du pays . Nous étions au rang des organisateurs d’une action nationale de sensibilisation à l’automne 2006, et revenons naturellement à la charge.

L’occasion est fournie par la parution du rapport public annuel de la Cour des Comptes.

Je sais il est des lectures plus faciles, mais il faut bien que certains s’y collent, car comme chaque année, la vénérable institution met le doigt là ou cela fait mal.

Le Développement Durable (DD) c’est veiller a ce qu’une mesure prise aujourd’hui n’impacte pas lourdement les générations futures.

Après la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d’achat), après le paquet fiscal, avec le plan de relance et le bonus à l’industrie automobile, le gouvernement français invente la « DETTE DURABLE. »

C’est ce qui ressort clairement du rapport de la Cour des Comptes qui écrit : « … en juin 2008 la Cour avait écrit qu’elle estimait improbable le retour à l’’équilibre annoncé en 2012.L’ampleur de la crise qui a éclaté en cette fin d’été 2008 aggrave très fortement ce constat »

La suite est accablante et du même tonneau, et l’on relève des suppliques pour un Etat stratège, avec une belle formule : L’Etat doit être un « REDUCTEUR d’INCERTITUDES » en indiquant aux acteurs économiques le cap qu’il donne aux finances publiques.

Tout est là, j’avais parlé dans d’autres articles de VSV (vol sans visibilité) ou de LEURRES pour des chiffres et données sujets à caution, aujourd’hui nous parlons de dette durable et pénalisante.

Je sais les chiffres sont tels qu’ils ne veulent plus rien dire, mais une dette est une dette, elle produit des intérêts et il faut la rembourser. Aujourd’hui nous sommes a un niveau de prés de 50000€ par citoyen actif à revenu (au sens de la comptabilité nationale).

A défaut la France ne s’appartiendra plus, car ses créanciers sont « off shore » et seront payés par des cessions d’actifs nationaux.

Pour finir "temporairement», sur une note caricaturale, le rapport révèle que l’ETAT vend ses beaux immeubles à des acheteurs dont le siège est dans des paradis fiscaux. Les prix de vente sont supérieurs au marché, ce qui a première vue est bon pour les finances publiques, mais interroge sur la provenance des fonds et sur l’impérieuse nécessité de voir TRACFIN s’en mêler.

On peut espérer qu’ayant entendu le Président de La République déclarer la guerre aux paradis fiscaux, les investisseurs douteux ne seront plus « persona grata » pour acheter les immeubles de la République



Richard HASSELMANN


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Michaelski

mercredi 18 février 2009

SOS Solidarité santé

Bernard SPITZ qui vient de prendre en fin d’année la Présidence de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA), a écrit il y a quelques années un petit bouquin que nous avons promotionné : LE PAPY KRACH

Il y développait avec lucidité et talent combien les jeunes et futures générations avaient de raisons d’en vouloir aux « Papy boomers » repus de certitudes, de retraites assurées et d’espérance de vie prolongée.

La crise, avec la dette qui explose, le chômage qui repart a la hausse, la planète qui se dégrade et autres menues fariboles alourdit la facture, mais une récente jurisprudence liée à l’article 4 de la loi EVIN va fournir a Monsieur SPITZ un excellent exercice pratique.

En matière de complémentaire santé il existe un montage qui crée une distorsion regrettable entre les salariés de certaines entreprises et le commun des assurés sociaux. Je veux parler des contrats collectifs obligatoires, aux termes des quels, une entreprise finance pour son personnel, à hauteur de + de 50%, une formule de complémentaire santé.

Il s’agit là d’un avantage financier non négligeable, ou beaucoup sont gagnants, et malheureusement peut être pas ceux qu’il faudrait aider.

Jugez-en, la fraction de cotisation prise en charge par l’entreprise n’est pas considérée comme salaire, et comme telle échappe a la fiscalité de l’impôt sur le revenu (IR).Il est dés lors évident que les cadres, sont les premiers bénéficiaires. Mais il n’y a pas qu’eux, les entreprises qui peuvent consentir cet avantage social, plébiscité par 90% des salariés, sont généralement de grandes entreprises, in bonis, qui achètent fidélité et paix sociale, aux frais du contribuable.

La cotisation prise en charge sur le budget de l’entreprise est exonérée de charges sociales et passe en charge sur le compte de résultat, diminuant ainsi celui-ci et l’Impôt sur les sociétés.

Que du bonheur me direz vous d’autant que les Institutions Paritaires, pilotées par les syndicats, ont fait de ces contrats leurs fonds de commerce, encouragés par les courtiers .Les professionnels de santé, séduit pas des formules inflationnistes au niveau des prises en charge, en dentaire, optique, ou dépassements d’honoraires se sont joints aux louanges.

C’était sans compter avec l’article 4 de la loi EVIN, que nous avions dénoncé, quand nous étions en activité, comme une véritable bombe a retardement. Elle vient d’éclater par le biais d’une jurisprudence qui enjoint aux assureurs de servir aux retraités leur vie durant, les garanties santé dont ils jouissaient, en activité, dans le cadre de couvertures collectives obligatoire, pour une cotisation qui ne saurait être majorée de plus de 50% !!

Ainsi, des retraités vont voir sanctuariser les garanties, alors que les actifs, peuvent les voir amodiées, et s’agissant de cette population retraitée, sortie du giron de l’entreprise, il appartient a l’assureur de provisionner ce surcoût viager.

Quelle est la suite ? L’assureur va majorer les cotisations des contrats, qui vont peser sur les actifs et les entreprises. Ces dernières vont donc baisser le niveau des garanties pour ne pas supporter une inflation sur la prime.

Nouvel avatar du PAPY KRACH, et nouvel exemple pitoyable de solidarité intergénérationnelle.


Richard HASSELMANN

jeudi 29 janvier 2009

Nos sociétés modernes, fortement technologiques ... sont fragiles

La forêt des Landes,comme en décembre 1999,n’existe plus et reprend son état de désert marécageux qui était le sien sous Napoléon III

Oui, nos sociétés modernes, fortement technologiques, sont fragiles. Cette fragilité est connue, en principe, mais les mesures à prendre, soit pour éviter les risques, quand cela est possible, soit pour pallier leurs conséquences, restent souvent théoriques

La question des risques naturels et technologiques occupe une place importante dans tous les grands pays industriels ,on ne peut pas dire que l’on soit démuni face aux dangers toujours possibles.. Il existe des check-lists , des routines de sauvegarde résultant d'une expérience empirique.

.Avec le développement d'exploitations industrielles ou de laboratoires de recherche susceptibles de provoquer des accidents majeurs, par exemple dans le nucléaire ou l'industrie chimique, une véritable science du danger et de la prévention s'est développée, sur des bases susceptibles d'être généralisées à la plupart des organisations civiles et militaires.

Les sciences du danger, sont aujourd'hui enseignées dans les grandes écoles et concernent des sujets intéressant les gestionnaires d'entreprises, de collectivités territoriales, de systèmes de santé.

Mais peut on lutter contre les risques en diminuant sans arrêt les effectifs. ?


Pourquoi ne pas entériner les principes d'anticipation et de prévention ,ça couterait peut ètre moins pour la société que de gérer les conséquences des problèmes de tout ordre, climatiques, sociaux ,de santé , ... Dans la Santé, par exemple, n’allons nous pas sur la voie de réserver les soins à ceux qui peuvent les payer, ce qui favorise de fait des entreprises privées, cliniques, entreprises pharmaceutiques, travaillant pour cette « élite » ?

Ainsi se détruit rapidement le lien que représentent l'hôpital public et l'assurance sociale généralisée. Mais est ce que les économies censées résulter d'un abandon des moins favorisés ne se traduisent pas par des coûts induits autrement plus élevés ?

La santé n'est que le sommet d'un iceberg invisible où se retrouvent toutes les causes – en grande partie évitables - contribuant à la dégradation physique et morale des individus et des organisations » esprit de fatalisme ? conduite comptable ? Garde fou de populations favorisées ?

Chaque société génère un esprit collectif constitué par l'accumulation de nombreuses informations véhiculées par les réseaux de communication modernes. De plus en plus de gens considèrent, à tort où à raison, que les catastrophes vont se multiplier dans les prochaines décennies.

Elles provoqueront, quasi inévitablement, des centaines de millions sinon des milliards de morts ?


Or, dans le prolongement de cet état d'esprit, se répand le sentiment qu'après tout, cela sera très bien ainsi, car l'humanité est déjà bien trop nombreuse, quoiqu'on en dise »

Cynisme ,Culture morbide ?

Au Rwanda tous les gouvernants savaient qu’un génocide allait avoir lieu, que pensez vous qu’ils firent ?

Ils retirèrent leurs troupes,ce qui fut interprété comme le signal du début des massacres. Ils envoyèrent leurs média et leurs ONG

Dur !


Eric Campion

lundi 26 janvier 2009

Les armes de la France …

La France aurait-elle perdu sa culture du débat ?

Les grands débats publics ne sont pas légion depuis de longues années. Maintenant. J’ai pour ma part le sentiment que, depuis le débat de 1981 sur la peine de mort, les grands débats publics sont en fait plutôt soigneusement évités.

La question européenne est celle qui a le plus suscité de débats. En apparence. Car elle a surtout été instrumentalisée et transformée en référendum pour ou contre le gouvernement en exercice au moment du débat.

Nicolas Sarkozy a le mérite de poser régulièrement des questions de fond (travail le dimanche, juge d’instruction, majorité pénale, publicité dans l’audiovisuel public…). Mais ces questions sont traitées à toute vitesse, sans vraiment qu’un débat puisse s’instaurer sereinement. Et quand le débat s’instaure et qu’une majorité semble se dessiner contre le projet proposé, le gouvernement fait rapidement marche arrière.


Pourtant des questions importantes, qui interrogent nos valeurs républicaines et humanistes, mériteraient d’être débattues. Un exemple, la vente d’armes. La France, à l’image de ses collègues membres permanents avec droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU, est un leader de la fabrication et de l’exportation d’armes.

En fait, cinq Etats assurent à eux seuls environ 80% des ventes de matériels militaires dans le monde. Pourtant l’article 26 de la charte des Nations unies souligne que « la condition indispensable pour favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationale est que les Etats ne détournent vers les armements que le minimum de ressources humaines et économiques du monde ». Ces Etats, en assurant la prospérité de leur industrie de l’armement et, dans le même temps, s’offusquant des conflits armés qui perdurent ou apparaissent de par le monde, excellent dans le registre de l’hypocrisie.


Entre le naïf qui nous dira qu’un monde sans arme est possible demain et le cynique pour qui l’armement est un bon moyen d’améliorer notre balance commerciale et d’accroître notre emprise sur certaines régions du monde.

N’y a-t-il pas la place pour un débat sur la place que doit être celle du commerce des armes dans notre démocratie ? Jamais ce débat n’a véritablement été mis sur la place publique, alors que cela aurait pu être le cas, par exemple, lors de la visite de M. Kadhafi en France l’année dernière.


Il s’agit pourtant de nos valeurs communes et de l’image de notre pays. De notre exemplarité aussi. Car l’histoire et le prestige de la France font que notre comportement est forcément observé.

La France ne devrait-elle pas montrer la voie en matière de limitation du commerce des armes ou tout du moins avoir une vraie réflexion sur le sujet ?

Nous en sommes loin aujourd’hui : Lors des déplacements du Président de la République, les grands patrons de l’armement sont quasiment toujours présents dans la délégation qui l’accompagne et la signature de contrats de matériels militaires presque toujours d’actualité.

Ce "particularisme" nous amène une fois de plus à demander une véritable limitation du cumul des mandats pour favoriser le renouvellement du personnel politique et limiter sa professionnalisation, pour que de nouveaux hommes et de nouvelles idées intègrent la vie politique française. Car c’est en « aérant » la classe politique que des débats d’intérêt public, dont les Français sont aujourd’hui privés, pourront émerger.


Nicolas Froissard

mercredi 14 janvier 2009

Page blanche et tableau noir

Un intitulé qui me vient alors que de retour de Versailles, pour rejoindre Longpont sur Orge, je traverse le plateau de Saclay, le cœur de l’Opération d’Intérêt National (OIN) qui va en 2009 être le lieu de toutes les retrouvailles.

Nous sommes très nombreux au sein de LIBR’ACTEURS à bien connaître le moindre recoin de cette zone, les grandes écoles fréquentées, les grandes entreprises côtoyées, les Golfs pratiqués, les initiatives agricoles encouragées. Nous somme aussi de ceux qui ont croisé de prés ou de plus loin tous les acteurs politiques concernés, du Président de la République, à Christian BLANC, en passant par Jean-Paul HUCHON et la majeure partie des députés et Maires concernés en Yvelines et Essonne.

Cette OIN est une page blanche à écrire, avec au préalable une explication claire au tableau noir de l’ambition de ce qui peut être un « Cluster » un vrai, et non pas un pôle de compétitivité au rabais.

Le « Cluster » c’est au départ des « trouvailles de chercheurs, mises en musique par l’entreprise ». Une sorte de recherche appliquée, immédiatement traduite en proximité grâce a l’osmose entre l’entrepreneur et le savant. Oui ce lieu réuni tous les ingrédients pour une aussi belle ambition, et Christian BLANC peut être l’architecte qu’il faut, fort de son expérience dans les suites du Plan DELOUVRIER qui nous a laissé Villes Nouvelles et bases de loisirs.

Il reste qu’il va falloir :

- Convaincre ,expliquer et donc s’ouvrir au débat. Il va falloir indiquer clairement que cette zone doit être exemplaire, pour la mise en œuvre d’une recherche appliquée, aux nouvelles technologies, aux nouvelles énergies, aux nouvelles formes de transport et de logements.
- Indiquer que cette opération va être exemplaire en matière de concertation, et l’appel a la commission Nationale au Débat Public est sans doute nécessaire.
- Monter, enfin, que l’on parle de la même chose et que l’on ne manipule pas les chiffres, les idées ou les mobiles .A cet égard le critère d’immédiate proximité pour être efficace ne tient plus a l’heure d’Internet ou de la visioconférence.

L’ennui pour le pouvoir c’est que cette zone est un lieu de choix de vie pour beaucoup, et partant, les dossiers sont examinés.

Un simple exemple, l’impact sur les terres agricoles. A l’heure actuelle, sur le périmètre les espaces naturels, y compris bois, taillis, landes et plans d’eau représentent environ 2600Ha.
L’examen du terrain, conduit à penser qu’il faudrait conserver de l’ordre de 2400Ha, au sein des quels nous pourrions expérimenter une forme particulière d’agriculture sociétale (type AMAP).

Les premières annonces font état de 1800Ha, si cette donnée englobe les actuels espaces naturels (300Ha), c’est donc moins de 1500Ha qui resteront agricoles, donc loin de l’existant.
Voilà en quoi le tableau noir sera utile, à défaut de tableau c’est le « Pot au Noir » et là le navigateur sait qu’il est encalminé !!


Richard HASSELMANN


Bibliographie
Un pôle technologique à vocation mondiale sur le plateau de Saclay sur le site du Premier Ministre

lundi 12 janvier 2009

Profession ... politique…

Il existe derrière la proposition qui émerge régulièrement de la société civile de limiter réellement les mandats politiques (en nombre et dans le temps) une question fondamentale pour notre démocratie : Celle de la professionnalisation de la politique.

Aujourd’hui nos hommes politiques sont majoritairement des professionnels de la politique. La politique est leur métier. Occuper des fonctions politiques, grâce à une élection ou à une nomination, devient donc la préoccupation principale de ceux-ci.

En clair, la politique est leur gagne-pain. Un gagne-pain plutôt sympathique dans la mesure où y est attaché un concept dont l’Homme en général est assez friand : l’exercice du pouvoir.

Voilà la situation : Nous sommes dirigés par des personnes qui ont besoin de la politique pour vivre. Et plus ces personnes font de vieux os dans ce métier, plus il est indispensable pour eux d'y rester.

En effet, comment redevenir médecin, avocat… quand on n’a plus exercé son métier depuis de longues années. Etre nommé ou élu devient donc un enjeu d’une importance capitale pour nos professionnels de la politique.

Est-ce celà que nous voulons ?

D’aucuns diront que cette professionnalisation de la politique est aujourd’hui nécessaire, la chose publique étant de plus en plus complexe. Les enjeux sont difficiles à appréhender, la technicité des dossiers est importante, l’homme politique doit donc se professionnaliser. Mais ne doit-il pas être avant tout un décideur, un manageur de la chose publique ?

La société française est suffisamment bien organisée pour que l’homme politique soit entouré d’experts sur lesquels il peut s’appuyer pour décider. La France déborde d’experts. Si l’on considère que le politique doit être un manager de la chose publique, on préférera aux experts de la politique des citoyens qui ont fait leur preuve dans la « vraie » vie et qui entendent mettre leurs compétences et qualités à disposition de la société pendant un temps.

Ces personnes fuient aujourd’hui la vie politique française. Effrayés par les luttes de pouvoir (Cf l’actualité du Parti socialiste ces derniers mois), par l’hermétisme des partis, par les volte-face répétées de nos hommes politiques les plus emblématiques, le citoyen fuit la politique.

Une véritable limitation du cumul des mandats obligerait les Partis à s’ouvrir aux citoyens qui ne désirent pas faire de la politique leur profession mais simplement exercer pendant un temps de vie des fonctions politiques. A la société d’encourager les vocations. Et de protéger ces élus de passage, en favorisant à la fin de leur mandat leur réintégration dans le monde professionnel, en leur garantissant formation et aide au retour à l’emploi.

Sans en revenir aux mécanismes de la Grèce antique (des représentants tirés au sort parmi l’ensemble des citoyens), il est urgent de réfléchir à des modes de recrutement du personnel politique qui favorise une plus grande représentativité de nos édiles.


Nicolas Froissard

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