Affichage des articles dont le libellé est elections. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est elections. Afficher tous les articles

mardi 26 mai 2009

Europe, Démocratie et Internet !

A quelques jours du prochain scrutin Européen, la participation à des réunions, l’organisation de groupes de réflexion, ou la simple ballade sur le marché sont particulièrement instructives.

Au moment ou l’Europe des 27 va renouveler son parlement, on se rend compte de l’importance croissante des particularismes locaux.


C’est l’occasion de remettre en lumière un slogan, qui lança les Verts Européens il ya plus de 20 ans " Penser globalement Pour Agir Localement ", peut-être est-ce l’inverse.

Cette Europe que l’on nous propose, toujours plus vaste pour rester accueillante, 27 aujourd’hui, 30 demain, met a mal petit a petit les Etats au profit des régions, qui entendent tirer partie de leurs atouts, et mettre en application quasi systématique le principe de subsidiarité, pour maitriser en immédiate proximité les actions publiques et les finances qui vont avec.

Ce constat nous conduit à évoquer Internet, une nouvelle forme de démocratie, le non cumul des mandats et la vérification des compétences. Il ne s’agit pas d’un inventaire à la PREVERT, mais d’une chaîne dont voici la cohérence.

- Internet, après l’invention de l’écriture d’abord et celle de l’imprimerie ensuite, est la troisième grande conquête de l’humanité. Les 2 premières ont concourues à l’essor et l’amélioration de la démocratie, il doit en être de même pour la troisième.

- Avec l’avènement du Net, il est possible de ne plus lâcher dans la nature, un élu porteur d’un mandat ou de plusieurs, et qui se dit je rendrai compte, au mieux dans 5 ou 6 ans. Il est possible de demander des "reportings" plus périodiques, et de reprendre le mandat s’il n’est pas respecté ou inefficace.

- Il est également possible avant de donner mandat, sur le modèle Américain, de tester les compétences des impétrants.

Nous sommes en effet atterrés, par la légèreté, et l’ignorance de la majeure partie des candidats Eurodéputés, quant aux pouvoirs qui seront les leurs, quant au fonctionnement des institutions Européennes, et surtout quant à la doctrine économique et sociale sous tendue par le traité de Lisbonne

Ce ne sont pas les cours du soir dispensés a la va vite par les partis, qui vont combler ce déficit de connaissances

Vous comprendrez pourquoi nous regrettons une nouvelle fois que les partis, soi-disant démocratiques n’aient pas constitué des listes avec des citoyens neufs, sans autres mandats, et disposant d’une relative expérience.

Si il est un lieur au la VAE (validation des acquits de l’expérience) a tout son sens c’est peut être en politique.

Pensons-y pour les prochaines consultations et ne confondons pas longévité politique et cumul de mandats avec expérience dynamique et féconde.


Richard HASSELMANN

Crédit image
Le Journal du Net

mercredi 13 mai 2009

Réforme de la PAC : L'occasion de promouvoir l'Europe solidaire

En 2013, l'Union européenne mettra en oeuvre la 4ème réforme de la PAC (Politique agricole commune). 5 ans se sont écoulés depuis la réforme de 2003, qui visait principalement à rapprocher l'agriculture européenne des standards de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Nous disposons de 5 ans pour concevoir la nouvelle réforme. 5 ans durant lesquels les députés européens auront leur rôle à jouer.

Cette réforme de la PAC est une extraordinaire occasion de promouvoir l'Europe solidaire, à travers la mise en oeuvre d'une vraie politique, portée par une vraie vision, des valeurs et un projet.

Pour quelles raisons ?

Tout d'abord, parce que la PAC, c'est tout un symbole : c'est la première initiative supra-nationale conçue et mise en oeuvre par les 6 pays fondateurs de l'Union européenne, à travers la création, en 1962, d'un fonds commun de ressources : le FEOGA

D'autre part, à l'origine, la PAC s'est fixée 3 objectifs véritablement politiques :

- l'indépendance alimentaire
- la stabilité des marchés
- la garantie de prix raisonnables pour les agriculteurs et les consommateurs.


Les grandes lignes du budget européen 2008, en milliards d'euros et en %
Source et Copyright Alternatives Internationales

Pour y parvenir, outre l'instauration d'une solidarité financière avec le FEOGA, 2 principes forts ont été institués : Un marché unique avec des prix uniques, et la préférence communautaire

Ceci dans un contexte d'après-guerre, avec l'idée de garantir aux agriculteurs, qui représentaient à l'époque un tiers de la population active, un revenu correct. L'objectif de l'autosuffisance alimentaire a été atteint et dépassé dès 1973. Dans les années 70 et 80, les excédents de production ont généré des coûts de plus en plus élevés, accentués par une tendance structurelle de baisse des prix des marchés agricoles internationaux. Critiquée alors de l'intérieur (par les pays peu bénéficiaires) et de l'extérieur (par les Etats-Unis et les pays du Sud pour protectionnisme et concurrence déloyale), la PAC a dû se réformer successivement en 1992, 1999 et 2003.

La question de fond que je pose est la suivante : A quelle orientation politique va correspondre la réforme de 2013 ?

La tendance actuelle est de se conformer progressivement aux règles de l'OMC, supprimant de fait le sens même d'une politique agricole commune. Il s'agit d'un choix politique : celui d'un modèle réduisant l'agriculture à un marché de produits que l'on achète, que l'on transforme, que l'on vend, que l'on consomme.

Il existe un autre choix politique : celui qui consiste à penser aux 850 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, dont 75% habitent en milieu rural et ne parviennent pas à vivre de leur agriculture ; celui qui consiste à refuser que 25% des agriculteurs français vivent en-dessous du seuil de pauvreté ; celui qui consiste à penser que les modes de production et d'échanges agricoles peuvent être conçus non pas à des seules fins de commerce rentable mais pour apporter des réponses aux défis alimentaires, écologiques, de santé, d'emploi et de qualité de vie.

Comment mettre en oeuvre ce nouveau modèle agricole ?

Voici quelques pistes et idées :

- Instaurer un marché communautaire à prix garanti propre aux pays du Sud, notamment ceux dont la population souffre le plus de la faim. Il s'agirait en fait de reproduire la PAC originelle au sein de ces pays, dont les pratiques agricoles seraient relativement homogènes entre elles.
- Développer l'agriculture biologique et de proximité, et l'imposer dans les cantines des écoles et des restaurants collectifs des administrations et des collectivités locales.
- Promouvoir les fruits et légumes de saison.
- Organiser les échanges en vue de réduire au maximum les transports.
- Relocaliser des activités et des zones de vie en milieu rural. - Assurer une meilleure répartition des aides et des richesses, et adosser progressivement les revenus agricoles à l'utilité et la valeur de la production agricole pour la société, plutôt que de rendre les agriculteurs dépendants des subventions.

Oui, la réforme de la PAC est bien l'occasion pour l'Union européenne d'instaurer de façon concrète un nouveau modèle de société, et de promouvoir la valeur "solidarité", si belle et si européenne, tant à l'intérieur de l'UE que sur la planète "monde".


Lionel Lacassagne

lundi 11 mai 2009

EUROPE : Quelques repères

L’un de nos lecteurs, nous demande de l’éclairer sur les partis à l’échelle de l’Europe et quels sont les grands agrégats.

Question pertinente, et qui commande quelques précisions préalables, sur le vocabulaire et les institutions.

TRAITE ou CONSTITUTION ?

Soyons clair, bien que conférant la personnalité juridique à L’Europe, lui permettant ainsi de signer « es qualité » des accords internationaux, nous n’avons toujours pas de constitution. Une constitution s’applique à un pays, elle doit être approuvée par le peuple. Parler de Constitution est un abus de langage, un peu comme le "Canada Dry" !

EUROPE QUELS POUVOIRS ?

- Exclusifs quand il s’agit de concurrence, de douanes, de commerce, ou de monnaie. On notera avec intérêt que ces compétences sont de nature à impacter notre quotidien. Sachez aussi qu’en ces domaines, le principe de subsidiarité ne joue pas et c’est, à notre sens grave et dommage !

- Partagés, cela veut dire que dés l’instant ou l’Europe n’a pas réglementé, les Etats restent maîtres. Cela touche l’essentiel et notamment l’environnement, l’agriculture ou l’énergie.

- Supplétifs, L’Europe intervient en appui des politiques nationales, par le biais de fonds dédiés .L’exemple le plus connu est le programme ERASMUS, sur la politique d’échanges des étudiants.

COMMISSION EUROPEENNE.

Le vrai moteur, ramené à 18 commissaires en 2014, elle sera le reflet géographique et démographique de l’Union. Cette commission qui a les pleins pouvoirs sur les actes législatifs Européens, est composée de commissaires désignés par les états. Dés qu’ils sont nommés ces derniers ne représentent plus leur pays, dont ils sont en théorie totalement indépendants.

Le PRESIDENT de la COMMISSION.

Vaste débat, beaucoup se verraient bien demain Président de l’Europe, élu au suffrage universel, nous en sommes loin. Dans l’instant, le Président, sera un candidat proposé par le Conseil Européen, au vu du résultat des élections Européennes.Il sera élu par le parlement Européen à la majorité simple, et non plus simplement validé.

D’où l’intérêt de voir les forces en présence au niveau Européen.

Les PARTIS.

- Le PS autour de Martine AUBRY a réuni les Partis socialistes de 27 qui se regroupent au sein du PSE (Parti socialiste Européen).

- L’UMP, le NC sont au sein du PPE (Parti Populaire Européen)

- Le MODEM, est à retrouver dans le PDE (parti démocrate Européen).

- Si vous cherchez les éventuels élus du PCF et peut être messieurs Besancenot et Mélenchon, vous devriez les retrouver dans le PGE (Parti de la Gauche Européenne).

- Les VERTS, sans surprise adhérent au Parti VERT EUROPEEN.

Tous ces blocs, ont des revendications fortes, dans des domaines différents, il est bon de le savoir.

Encore une précision de terminologie, ne confondez, comme souvent, pas le Conseil de l’Europe de Strasbourg avec le Conseil Européen (ou conseil des Ministres).

Le premier est une instance internationale, hors Union qui traite de l’éducation, de la culture et des droits de l’homme.
Le second, instance de l’Union regroupe des chefs de gouvernement des 27, le Président de la commission et le Ministre Européen des affaires étrangères (Javier SOLANA).


Bonne lecture, posez vos questions, si vous le souhaitez, nous tâcherons d’y répondre.



Richard HASSELMANN


Crédit photo
Europarlement

jeudi 7 mai 2009

Le renard sort du poulailler

Ce mois est consacré à l’Europe, observée à l’aune de l’actualité.

L’actualité c’est une nouvelle que d’aucun auront noté : La crise de l’acier conduit le Clan MITTAL, à réduire la voilure et à se faire plus petit au sein d’ARCELOR.

Avec beaucoup, nous avions, à l’époque regretté, que l’Europe libérale et impuissante, après de dépeçage de PECHINEY, laisse, sous prétexte de libéralisme angélique, le "renard entrer dans le poulailler"

D’autant plus regrettable, que l’acier avec la CECA (Communauté Européenne Charbon acier), comme l’énergie atomique (EURATOME), est la base de la volonté de construction Européenne. Cela a été ressenti par beaucoup comme un échec cinglant de la France et avec elle de l’Europe "tigre de papier"

Le renard MITTAL, sort la queue entre les jambes, trop gourmand, et laisse la porte ouverte ...

Cette porte ouverte serait une l’occasion pour la France, via son Fonds spécial d’investissement, via la Caisse des dépôts, de lancer une OPA sur Arcelor, pour reprendre la main sur un secteur stratégique premier.

La France mais peut être aussi l’Europe, via le FEDER (Fonds européen de développement), une Europe qui deviendrait collectivement propriétaire d’un secteur industriel, relocalisant ainsi emplois et stratégie.

Voilà ce que nous attendons de l’Europe, une action concrète et palpable, visible et générant un impact psychologique fort. Avouez que c’est plus parlant que les contorsions qui entourent les sauvetages de DEXIA ou de FORTIS.

Formulons le vœu que cette modeste contribution, fruit d’un échange de travail au sein de LIBR’ACTEURS, effleure le cortex de nos gouvernants.


Richard HASSELMANN

mardi 5 mai 2009

Qui trop embrasse mal étreint !!

Le 7 juin prochain nous espérons qu’un nombre significatif de citoyen usera de son droit de vote, pour porter a Strasbourg des Eurodéputés compétents, et disponibles, car ne portant pas d’autres mandats.

Modestement, nous allons essayer de donner ici notre sentiment, et de cerner les questions qui se posent et qu’il faudra poser.

L’EUROPE est une vieille idée, et dés 1848 Victor HUGO parlaient d’Etats-Unis d’Europe. Les fondateurs étaient 6 en 1957 (traité de Rome du 25. mars 957), mais par un " Prompt renfort", nous sommes à ce jour 27.

Nous regrettons cette inflation et cette accélération de l’histoire que rien ne justifie.


Jugez-en !

Héritière de la CECA (Communauté Européenne Charbon Acier), après l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) l’Europe de Rome est une Communauté Economique (CEE) et une Communauté Européenne de l’Energie Atomique, EURATOM pour les intimes.

Tout est dit, économique et énergie, entre 6 pays, proches, imbriqués et partageant culture et histoire.

C’est tellement vrai, qu’après avoir donné du temps au temps, le 1er juillet 1968, on passe à une autre étape, la suppression des barrières douanières entre les 6, et un droit de douane commun a l’extérieur des frontières de la CEE. En 1985 ces mêmes 6 signent les accords de SCHENGEN, pour la libre circulation des personnes et donc la fin des frontières.

Autant de marques non équivoque d’un véritable "Affectio Societatis" entre les 6, une volonté d’ avancer ensemble, sur la base d’un projet d’entreprise cohérent.

Si l’on peut concevoir l’entrée en 1973 de l’Irlande, du Danemark et du Royaume Uni, celle en 1981 de la Grèce, en 86 du Portugal et de l’Espagne et en 1995 de l’Autriche, la Suède et la Finlande, on est en droit de rester sceptique sur le paquet entrant de 2004 complèté en 2007 par la Roumanie et la Bulgarie.

La belle idée initiale a été sacrifiée, notamment avec la chute du bloc communiste, à l’appétit hégémonique et idéologique occidental. Le récent retour de la France au sein de l’OTAN parachève la démonstration.

Or l’Europe de Monet, Schuman et Cassin, c’était autre chose !

Au lieu de réduire le scrutin du 7 juin a un combat franco-français, essayons ici de poser les bonnes questions.

A l’origine, l’idée était un espace géographique cohérent et totalement intégré, sans frontière, harmonieux sur le plan social, économique et dans sa vision du monde. Un espace qui aurait pu élire son Président, et qui voulait une monnaie unique.

Est-ce réaliste a 27, et peut être demain à plus de 30, car outre la Croatie et la Turquie en salle d’attente depuis 2005, rien ne permet de dire que la Serbie et la Bosnie sont a ignorer !

Poser la question, à l’aune de l’ambition des fondateurs de l’Europe c’est y répondre !


Richard HASSELMANN

mercredi 29 avril 2009

Europe, Europe, ...

Durant tout le mois de Mai et jusqu’au 7 juin prochain, LIBR’ACTEURS centre sa communication et ses actions sur l’Europe.

L’enjeu est de taille et nous formons le vœu que lors de ce scrutin ce ne soit pas l’abstention qui gagne, mais les listes menées par des candidats NON CUMULARDS, et porteurs de vraies visions quelle que soit la coloration politique. A défaut nous regrettons que le vote blanc ne soit pas pris en compte, il aurait ici toute sa signification !

Dans l’instant un peu d’histoire car, on s’y perd vite et je crois que Montesquieu disait dans "L’esprit des lois" , "il n’y a de démocratie et de gouvernement possible, qu’avec un peuple informé et éduqué" !!!

Le traité constitutionnel de Rome du 29 octobre 2004 déclaré compatible avec notre constitution par le Conseil Constitutionnel (décision du 19 novembre 2004) a débouché sur un rejet par 54,67% des suffrages exprimés lors du référendum du 29 mai 2005. Déception légitime, des conventionnels, menés par Valéry Giscard d’Estaing, et d’une délégation française, ou siégeait, comme commissaire européen Monsieur Barnier.

En dépit de ce rejet, lié au fonds et à la forme du document, en dépit des assertions du Président de la République, à la suite des accords de Lisbonne, tout se passe comme si !

Tout ce passe comme si ... Une majorité de citoyens français allait donner un mandat clair aux futurs Eurodéputés. Il n’en est rien, et nous souhaitons que chaque réunion lors de la campagne qui s’ouvre soit l’occasion de poser les vraies questions.

- Quid d’une Europe avec des frontières définitives, claires et précises. Il est temps de mettre fin à une baudruche extensible, au gré des envies et des attirances ?

Géographie et culture doivent être la charpente de l’Europe. Cela fait de la Turquie non pas un Etat candidat à l’accession, mais un Etat associé. La culture Européenne, sa spécificité historique ne peuvent être sacrifiée à l’économie.

Osons dire clairement que l’EUROPE a échoué :

- Au plan économique car ce formidable marché intégré, ayant une taille critique suffisante, est inféodé via l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), à l’espace mondial. Une préférence européenne cela a un sens, une préférence mondiale est un non sens !

- Au plan culturel, car ce "Babel" idéologique et religieux prive l’espace Européen de toute identité.

- Quid de la civilisation gréco-romaine, de l’Habeas Corpus ou de la Déclaration des droits de l’homme.


- Au plan social, car l’espace Shengen, ouvert à tous vents, génère une insécurité démographique et sociale, terreau des pires réflexes

Osons enfin dire que nous tenons à nos services publics, à notre laïcité, au rejet de tous les communautarismes, comme nous croyons en la puissance de notre modèle éducatif.

Il faut donc poser la Question : "Peut-on confier à une instance supra nationale en mal d’identité et de contours, le pouvoir d’édicter, des lois supérieures à nos cadres nationaux, alors que 10 électeurs français, valent 1 électeur Maltais ou luxembourgeois ?"


Richard Hasselmann

Crédit images
L'Europe vue par des dessinateurs des pays d' Europe

mercredi 8 avril 2009

Libr'acteurs et l'Europe

A la suite de réunions, et au moment ou les partis politiques commencent à entrer en campagne, certains adhérents ou sympathisants, nous demandent quelle est notre position.

En premier lieu nous estimons que le mode de scrutin, à partir de listes, proportionnelles à un tour est une hérésie en regard des enjeux.

Au niveau de l’Europe, il nous semble que chaque pays doit envoyer a Strasbourg, une équipe soudée et homogène, et non pas une "armée mexicaine" balkanisée par des clivages franco-français.

Nous appelons de nos vœux une modification du scrutin, sur la base de listes nationales avec une dose de proportionnelle et sur 2 tours. Cela posé Nous ne reviendrons pas sur la charte de LIBR’ACTEURS, qui édicte notre position et hiérarchise nos priorités sociétales.

Nous réaffirmons que : Le non cumul des mandats, la conviction, l’expertise et la disponibilité, sont indispensables, pour les Euro députés, en regard des enjeux. Quel mandat voulons-nous donner à l’ équipe qui fera entendre la voix de la France à Bruxelles et à Strasbourg, et quels thèmes nous paraissent devoir être mis en exergue.

L’Europe, pour un citoyen acteur de son destin ce doit être :

- Un espace cohérent sur les fondements et critères qui sont ceux du droit des minorités. Cela implique une relecture des frontières d’une Europe qui, qui ne doit pas viser au gigantisme mais a la cohérence, culturelle, économique et sociale. La proximité, la simplicité et la subsidiarité restent primordiales si l’on veut que le citoyen comprenne et accepte cette entité supranationale.

- Un espace ou la place de certains services publics est reconnues comme incontestable, au même titre que des services d’intérêts généraux , ainsi que les modèles économiques qui les portent.

- Un espace ou l’on a la même définition du développement durable, ce qui implique, une politique de la petite enfance et de la mère, une volonté de réaffirmer le "Zeguisme"(zéro growth ) époque ou avec Théodore MONOD ou René DUMONT, déjà, nous nous posions la question des ressources naturelles, de la conscience de la terre, a poser en loi fondamentale pour l’Europe.

- Un espace qui encourage la finance et la "fiscalité VERTE". Ce sont là 2 instruments à forger pour un enjeu d’avenir. C’est la question de ce qui doit être mesuré, comme Aristote qui cherchait le meilleur des ETATS, pour permettre "la bonne vie"

Voilà les axes, complétés par un effort de pédagogie et de transparence et un coup de projecteur sur la cohérence en matière de géopolitique.

En résumé les LIBR’ACTEURS appellent de leurs vœux : Une Europe qui "PENSE ET QUI DEPENSE" pour nos enfants et petits enfants. A rapprocher du modèle scandinave et à la notion re-calibrée de "l’Etat Providence"



Richard HASSELMANN

mercredi 4 février 2009

Europe : Mode d'emploi

Libr'acteurs s’est fixé un objectif majeur : Aérer notre démocratie.

Soucieux de commencer par le commencement nous allons nous attacher à obtenir la fin du cumul de certains mandats, et c’est loin d’être gagné !

Nous prônons un CITOYEN ACTEUR DE SON DESTIN. Cela implique un corolaire : SAVOIR.

N’en déplaise a certains, qui sous couvert de bonté d’âme estiment que chaque suffrage a le même poids même si on ne sait pas de quoi on parle, nous estimons au contraire qu’il faut donner des clés de lecture.

Voter sans savoir pour simplement jouir d’un droit chèrement acquis, c’est être la proie des manipulateurs, qui préemptent ainsi vos suffrages.

Le 7 JUIN prochain, les français vont désigner leurs EURODEPUTES. Libr'acteurs va s’attacher à faire modestement œuvre de pédagogie. Une récente enquête (Eurobaromètre) donne une idée de l’étendue des dégâts, et fait redouter une abstention record.

Alors allons –y :

72 Euro députés à élire, qui siègent, non pas en DELEGATIONS NATIONALES, mais qui rejoignent les familles politiques supra nationales (NDR : Lors de l’entrée en vigueur du Traité de LISBONNE il y aura 74 eurodéputés français sur les 754 qui constitueront le parlement européen)

72 DEPUTES dans 8 circonscriptions dont :

3 pour les des DOM (outre mer)
13 pour l'Ile de France
13 pour le Sud est (régions Corse, Alpes cote d’Azur, Rhône-Alpes)
10 pour le Nord Ouest (régions Basse, et haute Normandie, nord Pas de calais et Picardie).
10 pour le Sud Ouest (régions Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées).
9 pour l’Ouest (régions Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes)
9 pour l’est (régions Alsace, Champagne- Ardenne, Lorraine, Franche –Comté).
5 pour Le Massif Central –Centre (régions Limousin et Centre).

Pour quoi faire ?

- Exercer le contrôle des autres institutions Européennes.

Le parlement Européen est en effet le seul vrai représentant des citoyens de l’Europe, car élu par eux au suffrage universel .La commission européenne (gouvernement) est responsable devant le parlement.

- Exercer l’autorité budgétaire.

Le budget de l’union Européenne est examiné et arrêté par le Parlement qui en contrôle l’exécution. Il est validé et entre en vigueur après signature du président de Parlement.

- Exercer le pouvoir législatif.

Le Parlement élabore les actes législatifs de l’Union. Règlements, directives Décisions ou recommandations, émanent du parlement et sont votés par lui. C’est assez dire quelle est l’importance du Parlement et l’importance du vote du 7 juin.

C’est assez dire pourquoi il faut mériter et porter avec assiduité ce mandat.

C’est assez dire les raisons qui doivent conduire l’électeur à examiner les listes sans complaisance, pour sanctionner celles, circonscriptions par circonscription qui font la part belle, aux cumulards, aux copains recasés, aux « people » surfaits. Plus de 70% des français ne connaissent pas leur Eurodéputé, raison évidente pour en changer et confier a d’autres le soin de porter un vrai projet pour l’Europe.


Richard HASSELMANN

mercredi 21 janvier 2009

Ensemble !

Nous empruntons ce titre au dernier n° 2008 de TELERAMA. Il ne s’agit pas de faire ici la promotion de « TRA » qui fait montre bien souvent à notre goût de partialité voire d’élitisme, mais la lecture de ce numéro spécial permet de bien lancer 2009.

Nous relevons en effet, parmi les différents articles qui illustrent « ENSEMBLE », un petit coup de projecteur sur la Commune de Paris. On apprend ainsi, ou on réapprend, qu’en 72 jours certains fondamentaux de ce qu’est une vraie démocratie ont été mis en application.

Jugez-en : « un élu responsable de ses actes devant la population et révocable si il ne tient pas ses engagements électoraux ». Pour LIBR’ACTEURS nous sommes au cœur de la problématique, car une simple mise en application de ce sage précepte a tous les échelons représentatifs libérerait l’espace politique.

C’est en effet tout l’enjeu pour demain. Il faut mettre l’élu face au citoyen et a l’engagement qu’il a pris vis-à-vis de lui. A bien y regarder, dans de nombreux domaines, le citoyen n’est pas directement partie prenante. Dés lors il est permis de penser qu’il est objectif, qu’il exerce son libre-arbitre et sue du plus grand dénominateur commun sortira une résultante bonne pour le plus grand nombre.

Le mandat confié ne doit donc pas être mutilé par des positions partisanes et « godillottes », ou par des reniements d’engagements et de convictions. Cette approche porte en elle la fin des partis ou des syndicats a la française, l’abrogation du cumul de certains mandats et le statut d’un candidat, élu responsable. Partis et syndicats sont en effet les instruments premiers d’intérêts catégoriels et corporatistes, et nous pensons que la démarche associative, et son modèle économique est de loin préférable.

Trancher entre des intérêts particuliers est réducteur et nuit a l’intérêt général. Il faut donc essayer de repartir de la base démocratique, et de son unité de valeur : le citoyen. Celui-ci donne un mandat clair et précis, limité dans l’espace et le temps, a un autre citoyen qui lui rendra compte.

Il n’est nul besoin d’inventer d’autres modèles, il suffit d’appliquer l’essence de celui qui reste sans doute le meilleur, d’autant que les nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), aux différents échelons décisionnels territoriaux sont des instruments nouveaux et de plus en plus performants.


Richard HASSELMANN


Illustration
Honoré DAUMIER

lundi 15 décembre 2008

NOUS Y VOILA !!!

Pour les fidèles de LIBR’ACTEURS et les curieux qui nous font l’honneur de nous lire, il n’aura pas échappé que notre mayonnaise commence à prendre. La chasse aux cumuls des mandats est ouverte, et là au moins, il est permis de penser que "les Verts" vont s’y joindre.

Il s’agit pour nous de "LA MERE DE TOUTES LES REFORMES", "LE VERROU QU’IL FAUT TIRER" pour passer a de vraies réformes avec des élus impliqués, disponibles et porteurs de convictions. Depuis 2002 notre collectif a campé sur ce crédo, et nous avons vu tour à tour trop de soutien de circonstances céder aux sirènes de la solidarité entre élus, aux consignes de partis, ou à la tentation du « plat de lentilles » pour que nous baissions la garde.

Alors enfonçons le clou, la prochaine élection des Européennes va fournir a tout ce beau monde l’occasion de joindre le geste à la parole et au citoyen-électeur de juger. A l’heure ou l’Europe patine, à l’heure de la résurgence de protectionnismes frileux, à l’heure ou notre modèle social et de services d’intérêt généraux (SIG) est en passe d’être mis à mal, les futurs Eurodéputés nationaux devront être des ambassadeurs compétents et présents.

La compétence ce n’est pas l’élitisme, c’est la recherche de candidats en capacité de traiter et de réfléchir par eux-mêmes dans les domaines de la géopolitique, de l’économique et du social. Les trajectoires personnelles et professionnelles seront à cet égard des marqueurs pertinents.

La présence sur le terrain et dans les hémicycles européens sera d’autant plus assurée que le candidat sera porteur et se consacrera à ce seul mandat.Il devra ne pas en briguer d’autres et même pourrait se démettre de ceux qu’il porte par ailleurs.

LIBR’ACTEURS prend rang et date.

Nous examinerons avec attention et objectivité les listes présentées par les différents partis. Dans le même temps nous espérons pouvoir produire une contribution constructive sur la fin du cumul et le statut du candidat-élu. C’est à notre sens le seul moyen de régénérer la représentativité démocratique. C’est aussi le seul moyen de bien situer les responsabilités aux différents niveaux de la représentation élective. On optimisera ainsi la performance du denier public, si dur a produire pour nos concitoyens.

Notre réflexion est largement ouverte à tous ceux et celles qui souhaitent y contribuer par le biais des commentaires sur ce blog ou à notre adresse mail : libracteur@gmail.com


Merci et ... à suivre.


Richard HASSELMANN


Crédit photo
Parlement Européen

jeudi 15 mai 2008

Mandats, collectivités et cumul

Le lecteur sait que LIBR’ACTEURS fait de la régénération de la classe politique, la « mère de toutes les réformes » le « verrou qu’il faut tirer » pour espérer réformer en profondeur et durablement ce pays. Bien que l'on entende, de façon épisodique, des voix s'élever à droite comme à gauche pour s'opposer au cumul comme Christophe CARESCHE au Parti Socialiste ou Hervé de CHARETTE à l'UMP :

Christophe CARESCHE député PS de Paris - Le 21 avril 2008

"Le cumul des mandats électifs ne s’est jamais aussi bien porté au Parlement. Les élections municipales et cantonales ont confirmé, voire amplifié, à droite comme à gauche, la pratique du cumul entre mandats de député ou de sénateur et ceux de maire ou de président de conseil général.

Le cumul des mandats est, en effet, la plaie du système politique français. Il favorise l’absentéisme des députés et des sénateurs ; que dire des ministres qui se sont présentés en nombre aux dernières élections locales, consacrant un temps précieux à leur campagne au détriment de leurs fonctions ministérielles ? Il désorganise le travail parlementaire en le concentrant pour l’essentiel sur deux jours par semaine.

La rénovation du Parlement sans parlementaires est un tour de force que la commission présidée par Edouard Balladur n’avait pas manqué de relever en précisant : «L’activité parlementaire de législation et de contrôle constitue, par elle-même, une activité à temps plein.» Ainsi elle préconisait dans sa proposition n° 56 l’interdiction de tout cumul entre un mandat parlementaire et une fonction exécutive, la «France devant s’engager sur la voie du mandat parlementaire unique».

Le président de la République et le gouvernement n’ont pas repris les propositions formulées par la commission Balladur sur ce point, la majorité parlementaire y étant hostile. Quant au Parti socialiste, il a posé cinq conditions pour voter la réforme des institutions, mais aucune ne porte sur la limitation du cumul des mandats ... / ..." Source Libération

Hervé de Charette de son côté a plaidé pour "un renforcement du Parlement en prenant trois mesures "très simples" : diminuer le nombre de parlementaires car "il y en a trop", "réduire le cumul des mandats" et "rendre au Parlement la maîtrise de son ordre du jour". Source AFP

Ne rêvons pas, à de très rares exceptions, il y a une solidarité objective entre tous les élus, pour protéger leur pré carré. Nous ne reviendrons pas sur la loi votée en fin de dernière législature aux termes de la quelle un député non réélu, touchera désormais pendant 60 mois une indemnité mensuelle nette de 5178, €. 60 mois c’est 5 ans, une législature, cela permet d’attendre le prochain tour, pour essayer de remonter dans l’assiette au beurre !

Mais en fait, en jouant habilement sur la profusion des mandats disponibles, cumulables et indemnisés, l’élu à vie, peut survivre. Comme l’a écrit récemment un chercheur du CNRS, par ce biais la politique peut devenir un métier lucratif.

On vous dit que le cumul des mandats locaux simultanés est limité a 2. C’est vrai, mais on oublie de vous dire que les fonctions de Présidents, ou vice-présidents des intercommunalités ne sont pas concernés.

On peut citer l'exemple du Président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale : Jean-François Copé, qui cumule 5 fonctions

Jean-François Copé est Député de Seine-et-Marne, Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Maire de Meaux et président de la communauté d'agglomération. Certains ajouterons que depuis peu, il a également accepté un poste d'avocat à temps partiel dans un cabinet d'affaires. Cette dernière fonction (si elle ne dépend pas d'un mandat électif), pose la question de la disponibilité de l'élu face au temps complet réclamé par ses mandats nationaux ou locaux.

Néanmoins, il faut savoir que l'UMP n'a pas le monopole du cumul et que de trop nombreux cas existent dans tous les mouvements ou partis politiques toutes tendances confondues. Pour en revenir à l’intercommunalité, elle explose et constitue désormais le vrai pouvoir local, et cela explique aussi pourquoi nous pensons que l’échelon départemental a vécu.

Un excellent article du journal Les Echos du 20 mars 2008 situait l’importance du phénomène

"91,7% des 36782 communes de France sont impliquées dans un groupement intercommunal, qui va de la communauté urbaine, à la communauté de commune, en passant par la communauté d’agglomération et autre syndicat d’agglomération nouvelle (SAN). Ces collectivités, ont leur fiscalité, leur personnel, et des mandats à cueillir ou à conserver, dans des suffrages indirects, loin des yeux du citoyen électeur ... / ..."

Les élus adeptes du cumul ne cessent de nous répeter qu'il est indispensable pour un élus national de détenir un mandat local pour ne pas se "couper du terrain". Partant de ce principe, entre les communes, les communautés de commune, les cantons, les départements, les régions, les coûts sont exponentiels sans pour cela donner de meilleuisr résultats en termes d'efficacité.

Etonnez-vous après cela que nous ayons du mal "à lire" les responsabilités et à découvrir sur un panneau de travaux la multitudes des collectivités qui financent. L’ennui c’est que toutes financent, mais la source est unique : Le citoyen !

Si certain pensent que notre propos est une "charge" anti démocratique, nous tenons tout de suite à les rassurer. Nous n'avons jamais cherché à stigmatiser les élus. Nous nous bornons à dire et à montrer que cette situation, exception française, est pénalisante à tous égards et qu’il faut y mettre fin sans faiblesse


Les Libr'acteurs

Crédit et copyright image
Doublet

lundi 10 mars 2008

D comme Démocratie

Dans un précédent billet, j’ai évoqué l’élection du Président de la République au suffrage universel dans le contexte actuel du fonctionnement de notre démocratie représentative à l’aube de ce siècle.

Des visiteurs internautes qui nous font l’honneur de nous lire se sont interrogés, à juste titre, sur la considération que nous portons aux personnels politiques et au vote populaire.

Il me paraît utile de revenir sur cet aspect, en l’abordant sous un angle différent. Le socle de notre démarche est la pédagogie pour rendre « le citoyen acteur de son destin »

Il n’y a pas de libre arbitre s’il n’y a pas de discernement. Cela nous conduit à dire qu’il n’y a pas de vraie démocratie s’il n’y a pas de pédagogie éducative. Je dis et je redis ici que les égoïsmes individuels, corporatistes ou générationnels sont antinomiques avec l’intérêt général que cherche à servir le processus démocratique.

La rue, la grève, le groupe de pression ne sont pas démocratiques et pourtant ils sont de plus en plus souvent le troisième tour des scrutins nationaux. Une raison, une seule à nos yeux, l’électeur ne connaît pas les règles, les enjeux, les limites.

Il faut expliquer, dire pourquoi le suffrage universel est un bien précieux, comme le sont des élus porteurs de vraies convictions. Mais il faut aussi dire que ces deux instruments démocratiques doivent être utilisés par des citoyens qui comprennent et replacent la France dans le contexte Européen et Mondial.

Le citoyen doit comprendre que le sondage n’est pas la démocratie, et que si l’on peut admettre des majorités d’idées, on ne peut se coucher devant la démocratie d’opinion. C’est en ce sens que nous émettons l’idée que notre corps électoral, par manque d’éducation civique, économique et sociale, n’utilise pas au mieux pour l’intérêt général, le suffrage universel direct et le mandat qu’il détient pour le confier au meilleur mandataire possible : L’ELU !

C’est une interrogation qui mérite au moins d’être posée . Nous savons que cela va prendre du temps, mais il faut commencer.

Pour conclure que l’on ne vienne pas me parler de CHURCHILL, « La Démocratie……» Citation connue, qui permet comme souvent d’éluder.

Richard HASSELMANN

jeudi 6 mars 2008

Libr'acteurs lance un cycle d'interviews

Le collectif Libr'acteurs se place dans une optique d'ouverture, d'information et de réflexion. En complément des articles que nous publions et des rencontres que nous sommes en train d'organiser, il nous semble intéressant de recueillir les témoignages et points de vue de divers acteurs de terrain sur nos thèmes de prédilection.

Nous profitons des élections municipales et cantonales pour démarrer un premier cycle d'interviews, qui se poursuivra au fil de l'eau, sur 2 thèmes : le cumul des mandats et la réforme de l'Etat.


Nous précisons que nous avons proposé ces questions sans exclusive partisane. Aussi nous publierons (en respectant la loi sur les media entre les deux tours) les réponses des tendances politiques sollicitées qui nous les aurons fait parvenir ... à temps.


Nos deux premières interview concernent une candidate aux élections cantonales et un candidat d'une liste aux municipales. Bonne lecture et ... à vos commentaires

Cumul des mandats : Les élus s'expriment

Depuis sa création, Libr'acteurs s'est prononcé pour le non-cumul des mandats et la création d'un statut de l'élu. Il nous a semblé normal, en cette veille d'élections municipales et cantonales, d'interroger quelques élus locaux sur ce thème.

Nous commençons notre cycle d'interviews par Jean-François Brugnon, adjoint au sport et aux technologies de l'information et de la communication à la Ville d'Albertville (Savoie), et candidat (UMP) aux élections municipales des 9 et 16 mars 2008.


Bonjour Jean-François Brugnon.

Libr’acteurs : Vous êtes un élu local depuis 1995. Détenez-vous plusieurs mandats ?

Jean-François Brugnon : Je détiens un seul mandat, celui d'adjoint à la ville d'Albertville en Savoie.

Libr’acteurs : Pensez-vous possible de supprimer le cumul des mandats ?

Jean-François Brugnon : Oui, à condition de revaloriser les indemnités des élus ...

Libr’acteurs : Etes vous hostile ou favorable au cumul des mandats ?

Jean-François Brugnon : Je suis hostile au cumul des mandats mais je comprends les raisons de ces cumuls.

Libr’acteurs : Quels cumuls vous semblent possibles ou devraient continuer à exister ?

Jean-François Brugnon : Les mandats d'élus locaux ( mairie ) avec les mandats intercommunaux ( syndicats, intercommunalité )

Libr’acteurs : Que pensez-vous d'un vrai statut de l'élu en cas de non-cumul des mandats ?

Jean-François Brugnon : Je suis pour mais des lois devront être prises, notamment pour protéger les salariés vis à vis de leurs employeurs. Sans vrai statut de l'élu, les bonnes volontés vont se faire rares...les classes dites favorisées ou certains corps de métier vont continuer à dominer dans le monde politique avec toutes les dérives induites...

Libr’acteurs : Comment le verriez-vous ?

Jean-François Brugnon : Ce statut devrait être reconnu par l'employeur ( aménagement du temps de travail, avantages de carrière maintenus...) Une meilleure indemnité.

Libr’acteurs : Ne pensez-vous pas que la fin du cumul des mandats permettrait de voir émerger de nouvelles générations d'élus ?

Jean-François Brugnon : Oui, notamment chez les femmes, le monde des PME PMI, les plus jeunes...

Libr’acteurs : Seriez-vous prêt à soutenir une proposition de loi supprimant tout cumul de mandats ?

Jean-François Brugnon : Bien évidemment.

Merci Jean-François Brugnon

Une interview exclusive Libr'acteurs



Bonjour Brigitte Karyta

Question : Vous êtes candidate (MoDem) aux élections cantonales des 9 et 16 mars 2008 dans le canton de Bourgoin-Jallieu Nord, en Isère .

Libr'acteurs : Le Conseil général, cette institution qui gère le département, n’a t-elle pas pris un « coup de vieux » depuis la création et la mise en place des Conseils régionaux ?

Brigitte Karyta : C’est plus qu’un coup de vieux ! Il faut réformer car depuis la mise en place des conseils régionaux en 1982, le maintient des conseils généraux n’a plus guère de sens. Ils constituent une strate administrative supplémentaire donc des dépenses supplémentaires. Il n’est pas rare de trouver sur certains dossiers les conseils généraux et le conseil régional en concurrence. Quelle perte de temps d’énergie et d’argent alors que nous devrions nous déployer plus fortement au niveau des régions car c’est la seule strate territoriale qui fait sens au niveau Européen.

Libr'acteurs : Que pensez-vous d’ailleurs de la proposition de la commission ATTALI de supprimer les départements ?

Brigitte Karyta : J’y suis bien évidemment favorable. Je me présente au conseil général car je souhaite y faire entendre une voix nouvelle. Je ne me cramponnerai pas à mon mandat si je suis élue. Je souhaite une région forte avec un autre mode d’élections plus démocratique qu’actuellement. Un mode d’élection à la façon des cantonales est plus garant d’une bonne représentativité des citoyens et donc d’une bonne démocratie de proximité.

J’ai malheureusement le sentiment que nous n’y arriverons pas avec les élus que nous avons actuellement qui sont souvent en poste depuis plusieurs mandats. J’en veux pour preuve la réforme des plaques d’immatriculation, réforme qui vous l’avouerez n’est pas de matière à bouleverser nos institutions. Certains élus locaux n’ont pas hésité à se jeter dans la bataille du « non à la réforme »sous prétexte que le numéro de nos plaques d’immatriculations serait une institution qui porterait témoignage de notre diversité culturelle ! N’y a-t-il pas de combats plus importants et moins ridicules à mener actuellement ?

Libr'acteurs : Un citoyen peut aujourd’hui faire appel à son maire, conseiller général, conseiller régional, député ou sénateur pour régler un problème. Ne pensez-vous pas que le cumul d’élus agissant sur une même région ou un même département soit pénalisant en termes d’efficacité ?

Brigitte Karyta : Oui, bien que certains n’aient pas honte de s’exclamer dans la presse que le cumul des mandats est une chance (pour qui ?) comme dernièrement dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Je considère pour ma part que le cumul de certains mandats nous empêche au contraire de réformer. Ces élus qui collectionnent les mandats comme d’autres les médailles ne peuvent être efficace sur tout les terrains, ils ne font plus que de la représentativité et encore !

Libr'acteurs : Le nombre important d’élus cumulant plusieurs postes clés nous amène à vous poser la question du cumul des mandats. Y êtes vous favorable ?

Brigitte Karyta : Je pense que vous avez compris que je ne suis pas favorable au cumul des grands mandats électoraux.

Libr'acteurs : Combien, selon vous, un élu devrait-il détenir de mandats locaux ou nationaux au maximum ?

Brigitte Karyta : Pour pouvoir accéder à un mandat national, régional ou départemental il faut au minimum avoir fait ses preuves dans un mandat local. Impossible donc si l’on n’est pas conseiller communal ou adjoint de parvenir à être entendu. Je considère qu’il n’est pas incompatible d’être un élu local et d’être aussi élu à échelon plus important tel que les départements ou la région. Par contre lorsque je dis élu local cela ne veut pas dire Maire.

J’estime en effet que le mandat de Maire, même dans les petites communes, ne peut actuellement s’exercer que dans sous forme d’un quasi temps plein. C’est une responsabilité de tous les instants. Etre Maire de nos jours est incompatible avec d’autres mandats de même qu’il me semble anormal de cumuler plusieurs mandats nationaux.

Pour simplifier je ne serais pas contre le fait qu’un député soit également conseiller ou adjoint de sa commune, de même pour un conseiller régional ou général. Cela leur permet de garder les pieds sur terre et de répondre à la légitime aspiration des électeurs d’avoir des élus proches de leurs préoccupations quotidiennes.

Libr'acteurs : On reproche parfois aux élus de ne pas suffisamment représenter la composition socio-économique de notre pays. Par exemple, on trouve très peu de salariés du privé dans les exécutifs locaux et surtout nationaux. Comment faire, selon vous, pour changer cette situation ?

Brigitte Karyta : Je ne vois pas beaucoup de solutions actuellement. Comment un salarié du privé peut il vivre sans son salaire ? Comment peut-il être sûr de retrouver son poste à la fin de son mandat sans pénaliser son entreprise et la personne qui l’aurait éventuellement remplacé ?

Il y a les grosses entreprises ou des administrations qui peuvent se permettre de détacher du personnel et les petites entreprises qui ne le peuvent pas. Cet état de fait a pour résultante que nos élus ne sont généralement représentatifs que d’une certaine typologie de notre société et nous condamne à cette fâcheuse tendance à la langue de bois.

Merci Brigitte Karyta


Une interview exclusive Libr’acteurs

mercredi 13 février 2008

P comme Pédagogie

L’actualité donne à notre démarche une nouvelle occasion d’enfoncer le clou !

Les municipales qui arrivent, et les réunions d’animation donnent a LIBR’ACTEURS l’occasion de vérifier l’écoute et l’impact de nos messages. Par partis interposés, nous sommes acteurs ici où là, respectueux de la liberté de nos membres.

Après les échéances de mars nous parlerons Européennes et régionales, ce qui nous conduira sereinement à 2012. A cette date nous pensons avoir formé et convaincu une nouvelle race de citoyens, éprise de démocratie civique et éthique, pétrie de talents, et porteuse d’une vraie conviction.


Cela passe par la PEDAGOGIE , terme majeur du référentiel LIBR’ACTEURS et que l’actualité commande :

PEDAGOGIE pour l’EUROPE
PEDAGOGIE pour le POUVOIR d’ACHAT
PEDAGOGIE pour la place de l’AUTO-MEDICATION dans notre système de santé.


L’EUROPE : Nous ne reviendrons pas sur les pitoyables contorsions du PS, qui s’abstient au Congrès , qui vote OUI à la ratification pour, « in fine » ... passer la patate chaude au Président. Avec un peu de pédagogie ce déni de démocratie aurait été évité. 27 pays, un espace Schengen , une zone EURO … pour avoir confiance il faut comprendre !

En ce domaine, si l’on ne veut pas que les prochaines Européennes en juin 2009 soient une nouvelle fois un scrutin politique franchouillard, marqué par l’abstention, il faut donner au citoyen électeur une instruction civique, ou mieux une Capacité Civique à voter.

POUVOIR d’ACHAT : Là encore la pédagogie est nécessaire ; Il faut faire comprendre qu’à la table du festin mondial, il y a de plus en plus de convives, pour un gâteau qui n’est pas extensible dans l’état actuel de la connaissance humaine ; Dés lors les portions sont plus maigres. Une partie de la réponse réside dans notre capacité à innover pour créer de nouveaux gâteaux, nous n’en prenons pas le chemin avec notre déficit du commerce extérieur. Cela devrait convaincre de l’impérieuse nécessité à financer la recherche. L’autre forme de réponse est de cantonner les profits des plus riches, pour donner du vrai pouvoir d’achat à ceux qui ont vraiment besoin de consommer car ces malheureux ne sont pas repus !

AUTOMEDICATION : Domaine qui m’est cher car il touche à la santé et a son aspect qualitatif. Belle piste d’autant qu’elle fait appel a un autre « P » de notre référentiel la PREVENTION.

Là encore il faut faire œuvre de pédagogie, apprendre aux citoyens et aux jeunes en particulier à écouter son corps, à décrypter des symptômes premiers simples. A cette condition l’automédication sera utile et ne tombera pas dans les mains de charlatans, vendeurs d’élixirs miracles qui ne vont pas manquer de s’engouffrer dans une brèche ou ils sont déjà légion !


Richard HASSELMANN

Sources, crédits et copyrights
Libreinfo
Parti socialiste
Vie publique
Toute l'Europe
Europarl

mercredi 16 janvier 2008

B comme BILAN

Au rang des valeurs qu’il nous paraît opportun d’inculquer, il en est une moins anodine qu’il n’y paraît : La culture du BILAN.

Ce sera l’occasion de prolonger la réponse apportée à l’une des questions de "Capucine"

Le politique brigue un mandat, dés lors il est le mandataire d’un mandant, le citoyen électeur. Ce citoyen délègue ainsi par son bulletin de vote des pouvoirs à un concitoyen pour que celui-ci réalise ce qui est convenu ou promis.

Une délégation de pouvoirs, de signature ou un mandat peuvent être évoqués ou repris à tout moment. Ce n’est malheureusement pas le cas en matière de mandats politiques, ou l’élu se voit ouvrir, 5, 6, voir 9 années pour les sénateurs. Le même en cumulant plusieurs mandats peut réussir d’habiles transitions.

LIBR’ACTEURS souhaite que le citoyen exige des bilans d’étapes du respect des engagements pris, et un bilan de clôture à la fin des mandats.

On observera que cette attente, évoquée il y a plus d’un an sur Providentielle, trouve un allié de poids en la personne du Premier Ministre qui souhaite faire évaluer ses propres Ministres. Dans le même ordre d’idées, en matière d’immigration, on va également compter et faire des bilans, pour des « quotas ».

Cerise sur le gâteau, avec la nouveauté de « POLITIQUE DE CIVILISATION » , on ne mesurera pas ce qui est immatériel, le supplément d’âme en quelque sorte.

Lors des municipales, nos adhérents et sympathisants vont intervenir pour qu’un point soit fait par les équipes sortantes. Il conviendra de rapprocher le bilan des promesses faites il y a 6 ans.

B comme "BILAN", mais aussi B comme "BUT", au sens de l’objectif à atteindre. Un mandat municipal, comme un mandat présidentiel doit être brigué pour une conviction et un projet.

"Politique" au sens premier c’est l’administration de la Cité, on ne peut mieux dire. Dans toutes les communes de France, le citoyen doit se voir proposer un vrai contrat, avec un constat au 31 décembre 2007, un but a atteindre en fin de mandat, les moyens à réunir pour y parvenir, ceux dont on dispose et ceux qu’il faudra acquérir.

Cela permettra de faire le "BILAN" en regard du "BUT", de juger des bilans intermédiaires, et de chasser tous les opportunistes qui "rasent gratis", par les temps qui courent. Ce qui différencie le projet du rêve ou du charlatanisme, c’est les éléments de raison objective qui fonde le projet.

A cet égard l’électeur serait avisé de demander aux postulants si une analyse financière de la commune a été faite. Ce petit exercice est révélateur et instructif. A l’heure où l’on parle de pouvoir d’achat il serait dommage d’occulter, le poids de plus en plus préoccupant de la fiscalité locale dans le budget des ménages.

La culture du "BILAN", c’est celle du "RESULTAT", c’est celle des "COMPTES" que l’on rend, quand on prétend pouvoir, pour avoir le "POUVOIR".

A vos réflexions.


Richard HASSELMANN

Sources et copyrights
Le Nouvel Obs
Crédit image
François RICHAUDEAU