Affichage des articles dont le libellé est economie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est economie. Afficher tous les articles

lundi 26 janvier 2009

Les armes de la France …

La France aurait-elle perdu sa culture du débat ?

Les grands débats publics ne sont pas légion depuis de longues années. Maintenant. J’ai pour ma part le sentiment que, depuis le débat de 1981 sur la peine de mort, les grands débats publics sont en fait plutôt soigneusement évités.

La question européenne est celle qui a le plus suscité de débats. En apparence. Car elle a surtout été instrumentalisée et transformée en référendum pour ou contre le gouvernement en exercice au moment du débat.

Nicolas Sarkozy a le mérite de poser régulièrement des questions de fond (travail le dimanche, juge d’instruction, majorité pénale, publicité dans l’audiovisuel public…). Mais ces questions sont traitées à toute vitesse, sans vraiment qu’un débat puisse s’instaurer sereinement. Et quand le débat s’instaure et qu’une majorité semble se dessiner contre le projet proposé, le gouvernement fait rapidement marche arrière.


Pourtant des questions importantes, qui interrogent nos valeurs républicaines et humanistes, mériteraient d’être débattues. Un exemple, la vente d’armes. La France, à l’image de ses collègues membres permanents avec droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU, est un leader de la fabrication et de l’exportation d’armes.

En fait, cinq Etats assurent à eux seuls environ 80% des ventes de matériels militaires dans le monde. Pourtant l’article 26 de la charte des Nations unies souligne que « la condition indispensable pour favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationale est que les Etats ne détournent vers les armements que le minimum de ressources humaines et économiques du monde ». Ces Etats, en assurant la prospérité de leur industrie de l’armement et, dans le même temps, s’offusquant des conflits armés qui perdurent ou apparaissent de par le monde, excellent dans le registre de l’hypocrisie.


Entre le naïf qui nous dira qu’un monde sans arme est possible demain et le cynique pour qui l’armement est un bon moyen d’améliorer notre balance commerciale et d’accroître notre emprise sur certaines régions du monde.

N’y a-t-il pas la place pour un débat sur la place que doit être celle du commerce des armes dans notre démocratie ? Jamais ce débat n’a véritablement été mis sur la place publique, alors que cela aurait pu être le cas, par exemple, lors de la visite de M. Kadhafi en France l’année dernière.


Il s’agit pourtant de nos valeurs communes et de l’image de notre pays. De notre exemplarité aussi. Car l’histoire et le prestige de la France font que notre comportement est forcément observé.

La France ne devrait-elle pas montrer la voie en matière de limitation du commerce des armes ou tout du moins avoir une vraie réflexion sur le sujet ?

Nous en sommes loin aujourd’hui : Lors des déplacements du Président de la République, les grands patrons de l’armement sont quasiment toujours présents dans la délégation qui l’accompagne et la signature de contrats de matériels militaires presque toujours d’actualité.

Ce "particularisme" nous amène une fois de plus à demander une véritable limitation du cumul des mandats pour favoriser le renouvellement du personnel politique et limiter sa professionnalisation, pour que de nouveaux hommes et de nouvelles idées intègrent la vie politique française. Car c’est en « aérant » la classe politique que des débats d’intérêt public, dont les Français sont aujourd’hui privés, pourront émerger.


Nicolas Froissard

mercredi 14 janvier 2009

Page blanche et tableau noir

Un intitulé qui me vient alors que de retour de Versailles, pour rejoindre Longpont sur Orge, je traverse le plateau de Saclay, le cœur de l’Opération d’Intérêt National (OIN) qui va en 2009 être le lieu de toutes les retrouvailles.

Nous sommes très nombreux au sein de LIBR’ACTEURS à bien connaître le moindre recoin de cette zone, les grandes écoles fréquentées, les grandes entreprises côtoyées, les Golfs pratiqués, les initiatives agricoles encouragées. Nous somme aussi de ceux qui ont croisé de prés ou de plus loin tous les acteurs politiques concernés, du Président de la République, à Christian BLANC, en passant par Jean-Paul HUCHON et la majeure partie des députés et Maires concernés en Yvelines et Essonne.

Cette OIN est une page blanche à écrire, avec au préalable une explication claire au tableau noir de l’ambition de ce qui peut être un « Cluster » un vrai, et non pas un pôle de compétitivité au rabais.

Le « Cluster » c’est au départ des « trouvailles de chercheurs, mises en musique par l’entreprise ». Une sorte de recherche appliquée, immédiatement traduite en proximité grâce a l’osmose entre l’entrepreneur et le savant. Oui ce lieu réuni tous les ingrédients pour une aussi belle ambition, et Christian BLANC peut être l’architecte qu’il faut, fort de son expérience dans les suites du Plan DELOUVRIER qui nous a laissé Villes Nouvelles et bases de loisirs.

Il reste qu’il va falloir :

- Convaincre ,expliquer et donc s’ouvrir au débat. Il va falloir indiquer clairement que cette zone doit être exemplaire, pour la mise en œuvre d’une recherche appliquée, aux nouvelles technologies, aux nouvelles énergies, aux nouvelles formes de transport et de logements.
- Indiquer que cette opération va être exemplaire en matière de concertation, et l’appel a la commission Nationale au Débat Public est sans doute nécessaire.
- Monter, enfin, que l’on parle de la même chose et que l’on ne manipule pas les chiffres, les idées ou les mobiles .A cet égard le critère d’immédiate proximité pour être efficace ne tient plus a l’heure d’Internet ou de la visioconférence.

L’ennui pour le pouvoir c’est que cette zone est un lieu de choix de vie pour beaucoup, et partant, les dossiers sont examinés.

Un simple exemple, l’impact sur les terres agricoles. A l’heure actuelle, sur le périmètre les espaces naturels, y compris bois, taillis, landes et plans d’eau représentent environ 2600Ha.
L’examen du terrain, conduit à penser qu’il faudrait conserver de l’ordre de 2400Ha, au sein des quels nous pourrions expérimenter une forme particulière d’agriculture sociétale (type AMAP).

Les premières annonces font état de 1800Ha, si cette donnée englobe les actuels espaces naturels (300Ha), c’est donc moins de 1500Ha qui resteront agricoles, donc loin de l’existant.
Voilà en quoi le tableau noir sera utile, à défaut de tableau c’est le « Pot au Noir » et là le navigateur sait qu’il est encalminé !!


Richard HASSELMANN


Bibliographie
Un pôle technologique à vocation mondiale sur le plateau de Saclay sur le site du Premier Ministre

mardi 6 janvier 2009

PEDAGOGIE

Nous avons créé notre mouvement avec l’ambition d’obtenir la fin du cumul de certains mandats, préalable à une réorganisation territoriale des responsabilités, pour arriver à un fonctionnement démocratique lisible, et adepte de nouvelles valeurs.

Dans ce cadre, sur cet espace, et sur Providentielle 2007, nous avons ébauché un « abécédaire », lettre par lettre, de nature à préciser nos priorités, et le schéma structurant d’un projet global.


P comme PEDAGOGIE

Nous pensons en effet qu’il faut donner dés les plus jeunes âges des clés de lecture, pour permettre au citoyen adulte d’exercer son libre-arbitre .En ce sens nous avons écrit sur l’élitisme, et la médiocratie, sur le rôle de la presse écrite et audiovisuelle, ou sur la distinction entre convaincre et persuader.

En cette fin d’année 2008, l’actualité économique et sociale, empreinte de sinistrose, nous paraît propice à une pédagogie marquante.Comme quand nous faisions de la vivisection sur de pauvres grenouilles, rien ne vaut le réel, pour expliquer et comprendre.

L’occasion est belle pour faire comprendre au plus grand nombre et aux jeunes en particulier, ce qu’est le système économique mondial, quelles sont les interdépendances, et en quoi certains discours politiques relèvent du charlatanisme pur et simple.

A cet égard le dernier rapport de l’INSEE devrait être commenté dans les écoles primaires, avec de beaux dessins et des exemples ludiques.

L’enfant comprendrait que le produit intérieur brut d’un pays est composé de ce que le pays vend à l’extérieur, de ce que le citoyen consomme et l’entreprise investi et enfin de la variation des réserves ou stocks disponibles. L’enfant comprendrait ainsi qu’un plan qui privilégie les dépenses publics, est une vision a court terme.

Relancer une économie par de la dépense publique, est une recette vieille comme le monde, et n’inscrit pas un pays dans le moyen et long terme. C’est d’autant plus grave, quand cette recette émane d’un pays qui a déjà la plus forte dépense publique de l’OCDE et un ratio de dépendance significatif s’agissant des citoyens qui dépendent directement (fonctionnaires) ou indirectement (retraités) du denier public.

L’exercice de pédagogie, permettrait d’expliquer aux jeunes pourquoi, dans un contexte mondial ouvert, il eu mieux valu encourager, une offre de proximité, innovante, en aidant les PME directement, en aidant les jeunes créateurs d’entreprises, et en instillant de nouvelles typologies de comportement du consommateur.

Nous attendons 2009, pour mesurer les impacts d’une politique qui sous des airs de révolution permanente, ne sort en fait pas des sentiers battus de la pensée unique !


Richard HASSELMANN

mercredi 26 novembre 2008

Espoir et Vigilance !

Christian BLANC le secrétaire d’Etat chargé du Développement de la région capitale, auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire a présenté ce qu’il appelle "SILICON VALLEY à la française"

Notons à cette occasion que le Secrétaire d’Etat, en charge de la Région Capitale a de la suite dans les idées et qu’il n’est pas rancunier. On se souvient, en effet, qu’au temps de la défunte ENERGIES DEMOCRATES, avec lui nous avions plaidé pour la création d’un grand ministère de la recherche, qui n’est pas, loin s’en faut, celui que pilote Valérie PECRESSE

Auteur d’une remarquable réflexion sur les CLUSTERS , le Secrétaire d’Etat a du composer avec les ersatz que sont les pôles de compétitivité à la française mais lui comme la Ministre de la recherche, porteuse du "Plan Campus" sont élus des Yvelines.

Le label "SILICON VALLEY" donne un parfum US, voilà pour la forme.

Voyons le fonds.

Un Etablissement Public SUI GENERIS va piloter une opération ambitieuse, sur un espace exceptionnel. Le plateau de SACLAY qui concerne l’ESSONNE et les YVELINES offre à 20 kms de Paris, des terres et des espaces naturels d’une rare qualité, de grandes écoles d’ingénieurs et de management, des établissements publics de recherche (ex INRA) des sites de grandes entreprises.

Espoir donc, car tous les ingrédients sont réunis pour doter le pays d’une opération d’intérêt national (O.I.N.), pour prouver que l’on peut respecter la nature en s’appuyant sur elle, pour promouvoir une recherche et un développement dont elle est à la fois le moteur et la préoccupation première.

LIBR’ACTEURS est particulièrement concerné, par la zone (ESSONNE-YVELINES), les acteurs ministériels et administratifs que nous connaissons de longues dates, et le poids de certains de nos membres sur ce secteur.

Nous fondons donc l’espoir que cette sorte de « BETA SITE » soit le laboratoire d’une concertation exemplaire, pour que l’affichage, soit conforme aux réalités. Cela passe par des réunions de concertation et d’information dans les meilleurs délais.

Espoir mais aussi vigilance, car les premières approches, nous donnent a penser qu’il va falloir résister aux tentations de gigantisme. Les terres agricoles et naturelles ne doivent pas être sacrifiées aux lobbies du béton et des travaux publics ou aux lubies des professeurs « Tournesol » prompt à inventer le fil à couper le beurre

Dans notre esprit il est hors de question d’ouvrir un nouveau chantier, sans avoir un préalable en forme de recensement précis des friches industrielles délaissées et disponibles dans le périmètre ou son immédiate proximité.

- Il est hors de question de revenir sur les espaces naturels à maintenir, il faut sans doute tendre à les agrandir.
- Il est hors de question que l’opération soit dévoyée par les antagonismes politiques, ou les ambitions personnelles.

Nous comptons beaucoup sur les élus et les citoyens des communes concernées, directement ou indirectement, pour nous tenir informés et nous aider.


Richard HASSELMANN

lundi 3 novembre 2008

Socialement responsable

Vous aurez remarqué, comme moi, la floraison des formules, des tics de langage, qu’un grand nombre de "quidams" pensent opportun d’utiliser, pour être dans le coup ou laver plus blanc que blanc. Au hit parade, on relève notamment, Développement durable, et Investissement Socialement Responsable.

C’est tellement vrai que l’Investissement socialement responsable (ISR) créé par des mercenaires de la finance, soucieux de collecter de l’épargne en la nimbant de probité, est une démarche qui est à ce jour restée cantonnée au monde financier, et se trouve avec lui, aujourd’hui , pris dans la tourmente.

C’est dommage car l’ISR, avant d’être financier est humain.

Nous l’avons déjà dit et pointé dans de précédents billets, le vrai ISR c’est celui de l’individu ou du groupe qui fait l’hypothèse que son implication personnelle, dans un secteur donné peut changer son environnement plus ou moins proche.

C’est cet ISR là qui nous motive, d’autant que des études montrent que le placement de l’épargne sur des instruments labellisés ISR, privilégient, la santé, l’environnement et le respect du citoyen/salarié.

Qui peut le plus , peu le moins, c’est bien de veiller a ce que son épargne, alimente des actions qui privilégient ces 3 axes, c’est mieux si son engagement personnel, au quotidien, veille au même respect, par les politiques en place.

Convenons que nous en sommes loin, et l’actualité de ce mois de novembre en fait foi.

La loi Santé et Territoires est un déni de santé partagée par le plus grand nombre.
Le grenelle de l’environnement a perdu des pans essentiels de son ambition première.
Le fichier EDVIGE et les manipulations d’indices démontrent que l’on fait peu de cas du citoyen et du salarié.

C’est à ce niveau que LIBR’ACTEURS souhaite braquer les projecteurs, sans perdre de vue l’ardente obligation qu’il y a à changer le sang et le sens de notre démocratie élective, par la fin du cumul de certains mandats, et la simplification de l’organisation territoriale des collectivités.

Nous reviendrons de loin en loin, sur des initiatives locales, pour les relayer ou les impulser.



Richard HASSELMANN

lundi 20 octobre 2008

La mare ...

Vous savez, quand vous jetez un pavé dans une mare, sur le moment cela fait du bruit, des vagues, et cela dérange une faune bizarre que vous êtes surpris de trouver là.

Et puis, si vous n’y prenez pas gare, tout redevient comme avant, la surface de la mare redevient lisse et opaque, l’essentiel se passe sous la surface, et une mare non agitée ou nettoyée, sent de plus en plus mauvais.

C’est exactement ce que nous risquons de vivre avec la crise financière, les opportunistes, les mercenaires de la finance, les incompétents, et les escrocs de tous bords et de tous poils viennent d’être bousculés dans leurs sinistres industries.

Ils attendent que le vent tourne, pour reprendre leur petit business, improductif, hermétique, sauf pour leur avidité court-termiste.

On jette en pâture au bon peuple, des réunions du G4, G7, G « quelque chose à dire », en pleine nuit. On stigmatise des parachutes dorés sur tranche, on annonce que la vieille Europe lave plus blanc que blanc, mais on élude le fonds de l’affaire.

Il s’agit de reprendre purement et simplement la main sur les règles de déontologie financière, et sur les normes comptables qui permettent d’appréhender avec précision la situation effective de tout opérateur économique, qu’il soit Etat, collectivité, banque, Entreprise, ou simple quidam.

Il faut revenir à la réalité, au palpable, et pourquoi pas à l’étalon OR !!

LIBR’ACTEURS prône pour une agriculture qui suit la saisonnalité et est enracinée. Nous regardons avec méfiance l’agriculture « hors sol » qui donne des fruits fades et neutres.

C’est identique pour l’économie, elle est « hors sol », en ce sens qu’elle ne repose sur aucune sincérité. Il faut mettre un terme à la dictature intellectuelle des maniaques des normes comptables, qui fourbissent des normes, qu’ils ont ensuite la charge de faire respecter, et, cerise sur le gâteau, ceux sont les mêmes qui conseillent, l’entreprise dans ce dédale.

Nous avons été quelques uns, a dénoncer la dérive instillée par Bruxelles, par le biais des normes IFRS (International Financial Reporting Standard) dés leur émergence. En pure perte le lobby des grands cabinets financiers internationaux, tenait la plume des euros technocrates.

Tout vient de là, un organisme comme l’IASB (International Accounting Standards Board), produit des normes, alors qu’il s’agit d’un organisme privé. Si nous ne revenons pas au cout historique, à la sincérité du bilan, et aux valeurs résiduelles, nous aurons, avec de nouveaux instruments « masquant » une autre crise bientôt.

J’ai commencé par l’image de « la Mare » je termine avec celle du dopage. Les montages financiers de tous ordres, permettent de surévaluer la capacité de performance d’un opérateur.

Revenons a un partenariat financier (mieux que capitalisme durablement entaché) de proximité, identifiable, et à des réalités patrimoniales palpables qui seules doivent autoriser demain les crédits et les confiances accordées.


Richard HASSELMANN

Origine des liens
Wikipedia

mardi 14 octobre 2008

Prenons rang !!!

Vous êtes nombreux à nous laisser des messages, ou a nous questionner pour savoir si, en coulisses LIBR’ACTEURS n’est pas ... la plume de certains.

C’est nous faire trop d’honneur, même si nous sommes flattés de constater que nos positions déclinées depuis longtemps sont aujourd’hui au cœur des débats.

Depuis quelques années maintenant, Providentielle, puis LIBR’ACTEURS, s’efforcent de parler autrement.

Nous avons mis la "conscience de la Terre" en Loi fondamentale, et plaidons pour des indicateurs pertinents qui ont trait à :

- L’environnement global
- La santé physique, intellectuelle et sociale du citoyen.
- Un nouveau modèle économique, ou un capital vertueux, respecte un salariat impliqué, pour le meilleur service du citoyen, client/contribuable. Ce modèle est celui que l’on trouve dans l’économie sociale et solidaire, il suffit de légèrement l’adapter.

Dans notre esprit cela passe par un Etat fort qui est le pilote d’une géostratégie revisitée qui prend en compte les nouvelles donnes éducatives, alimentaires et énergétiques. Un Etat stratège qui s’appuie sur une organisation territoriale simplifiée et des collectivités locales recalibrées.

Le tout avec un préalable absolu, la mère de toutes les réformes, la fin du cumul de certains mandats, la fin de la longévité politique, et un vrai statut de l’élu pour permettre à d’autres que le fonctionnaire ou le hobereau local de briguer un mandat.

Pourquoi prendre rang ?

C’est parce que se profilent en 2009 les élections Européennes qui vont constituer une étape importante pour vérifier l’audience de notre approche, et parce que l’EUROPE est un point de divergences de plus en plus marqué.

Nous voulons que l’électeur élimine sans pitié, les listes qui comporteront des vieux routards de la politique, ou ceux qui viennent chercher dans un mandat d’eurodéputé un lot de consolation.

L’Europe est trop importante pour qu’elle ne mérite pas des députés concernés, porteurs de ce seul mandat, et rendant des comptes à leurs mandants .

Des députés dont les cursus permettent de penser qu’ils auront le minimum d’expertise pour aborder des sujets supranationaux, sans être obligés de suivre, par traducteur interposés, les débats engagés.

Nous nous sommes livrés a un micro-trottoir portant sur 300 personnes croisées dans Paris. Résultat : 88% ont été incapables de citer le nom d’un seul Eurodéputé !

LIBR’ACTEURS estime par ailleurs qu’il faut une Europe mais pas n’importe la quelle. Là aussi nous prenons rang, car nous avons déjà écrit sur le sujet et nous y reviendrons.

Le "NON" avait ses raisons, elles sont toujours d’actualité.


Richard HASSELMANN


Crédit image et photo
Parlement européen
Place Publique

jeudi 18 septembre 2008

Apprentis Sorciers

Le 14 septembre 2008, Lehman Brothers , 4ème banque d’investissement américaine, s’est mise en faillite et, le même jour, Merrill Lynch a été rachetée par Bank of America .

Avec Bear Stearns, reprise en mars par JP Morgan, ce sont ainsi, en 6 mois, 3 des 5 premières banques d’investissement américaines qui auront disparu.

Le tout vient peu après le sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, les spécialistes du refinancement des crédits immobiliers, et sans doute peu avant d’autres cas très difficiles, dans les banques ou les assureurs. Le système financier américain est en crise et, avec lui, le système financier mondial. LIBR’ACTEURS compte en ses rangs, des spécialistes, de la finance particulièrement au fait des réalités.

Nous leur avons demandé, un petit billet en forme de constat.

A leurs yeux, deux questions se posent :

Comment éviter un risque systémique majeur, résultant de dépréciations en chaîne ?
Quelles erreurs ont conduit à cette situation et comment éviter qu’elles ne se reproduisent ?

Notre propos se limitera au second point.

Les difficultés actuelles trouvent leur origine dans :

Un excès de cupidité, de la part des établissements financiers,
Un manque de compétence.

L’appât du gain (cupidité) est un ressort vieux comme le monde et conduit toujours aux mêmes excès, surtout dans un monde « d’imitation » comme celui de la finance. Les exemples d’excès passés sont nombreux : crise immobilière au début des années 90, bulle internet au début des années 2000, crise des subprimes aujourd’hui.

Dans la crise actuelle, on retrouve le cocktail habituel : excès de cupidité, défaut de régulation, manque de compétence (de la part des prêteurs et de celle des investisseurs dans des produits complexes qu’ils ne comprenaient pas).A titre de simple exemple, des chargés de clientèle de banques, ignoraient encore il y peu ce qu’était un « rehausseur de crédit » et plaçaient pourtant des instruments contaminés !

Comment éviter que les mêmes erreurs se reproduisent, à intervalles réguliers ?

D’évidence, il conviendrait, notamment :

Que, dans ce secteur, particulièrement sensible, ne puissent accéder à des fonctions de dirigeants que des personnes ayant les compétences suffisantes (ce n’est pas le cas aujourd’hui) ;

Que chaque établissement financier dispose de garde-fous efficaces pour éviter les excès (régulation interne);

De changer le système de rémunération actuel, avec des bonus parfois faramineux, qui est un pousse-au-crime ;

Que les autorités de régulation interviennent plus en amont, avant que les « bulles ne se forment » (la question est controversée puisque Greenspan disait ne vouloir intervenir qu’après leur éclatement) ;

D’améliorer la compétence du Régulateur, de renforcer ses pouvoirs, de n’en avoir qu’un dans la communauté européenne au lieu d’un par pays .

Qu’on revisite sans faiblesse les normes comptables internationales. L’approche anglo-saxonne, avec le BEST ESTIMATE , ou le FAIR VALUE, laisse une trop large place au subjectif, et partant à l’honnêteté, c’est beaucoup demandé à des montages, alimentés par le pétro-dollar, le narco-dollar, ou le ... sexo-dollar !!


Ces mesures ne sont peut-être pas faciles à mettre en œuvre, mais si nous ne le faisons pas, nous aurons une nouvelle crise, dans 5 ou 10 ans.


Le collectif LIBR’ACTEURS

Sources et Crédits

Les Echos
Wikipedia
ACAM France
123 Manage

Copyright photo
20th Century Fox
Wall Street

vendredi 5 septembre 2008

Santé : Le temps est venu !

Certains des visiteurs de ce blog, n’ignorent pas combien nous sommes attachés à la défence d’un système de santé éthique, solidaire et accessible au plus grand nombre. C’est la raison qui nous conduit à utiliser ce vecteur pour mettre des points sur les « I » et des barres aux « T » :

En matière de financement de la Santé, parler de profitabilité, et même de marge de solvabilité est un non sens pour une vraie mutuelle qui chaque année, à dire souverain de son Assemblée générale ajuste ses cotisations et ses garanties.

Cette dérive instillée par les lobbies financiers, via les directives européennes a trouvé une oreille attentive près de corps de contrôle épris de modèles et de grilles de lecture standardisés.

Une vraie mutuelle est

Centrée sur son cœur de métier ne jongle pas, par capillarité entre ses marges de prévoyance, d’épargne, de retraite, pour mener des campagnes de conquêtes en santé. La performance d'une vraie mutuelle, tirée de sa gestion et du comportement vertueux de l'adhérent, est dédiée à la sécurité des engagements pris et à l'amélioration des prestations et services en santé.

Un creuset de liberté ou s'exerce les vraies solidarités, entre les classes sociales, entre les classes d'âges, entre les zones géographiques. Une vraie mutuelle est un espace œcuménique, dégagé des pressions politico-syndicales gardiennes de phraséologie éculée et de corporatismes étroits.

C'est l'endroit ou des citoyens mettent en commun une partie d'épargne pour pourvoir aux besoins de santé du groupe. Cette épargne c'est la matière première qu'une vraie mutuelle conserve en la valorisant, pour la transformer en un produit fini, la prestation en espèce ou en nature.

Une vraie mutuelle, à l'exception d'exonérations fiscales marginales, ne reçoit aucune subvention directe ou indirecte, de l'Etat, de collectivités ou d'administrations et entreprises bienveillantes. A contrario, une vraie mutuelle s'honore, insérée dans le tissu social de proximité, en menant des actions dans la cité. Elle soutien des réseaux de soins palliatifs, distingués par le Président de la République, elle aide des Maisons Médicales de Garde (MMG), elle porte des Points Services aux Particuliers (PSP) pour favoriser l'insertion et lutter contre la précarité, elle diligente des actions fortes de prévention et de sensibilisation en santé publique.

Enfin, et surtout,

Une vraie Mutuelle ne mélange pas les genres et ne brouille pas son image. Elle gère un risque court, qui permet un pilotage précis et n'a que faire de provisions pléthoriques qui entravent son action sociale.

Il reste, nous le concédons et le regrettons, que depuis une dizaine d'années, le mouvement mutualiste a offert des verges pour se faire fouetter. Le modèle économique d'une vraie mutuelle est bon, le temps est probablement venu de procéder, sans faiblir a quelques adaptations en s'inspirant de belles réussites économiques de l'Economie Sociale et solidaire.

Les vraies mutuelles sont aujourd'hui en capacité de gérer un risque santé élargi, pour peu qu’elles aient accès aux données. Elles ne peuvent continuer à laisser accréditer l'idée de gestion à plus de 20%, ou de marges confortables.

Les preuves sont disponibles, il suffit de s'en servir et de donner la parole aux vrais artisans de la santé, qui ne se nourrissent pas de données statistiques froides et inertes.


Richard HASSELMANN

Bibliographie
Solvabilté 2
Code de la Mutulaité
Musée de la Mutualité française
FNMI

vendredi 27 juin 2008

Démocratie sociale et démocratie politique

Nous participions le 23 juin, au Conseil Economique et Social à un colloque sur le thème : « Dialogue social : nouvelle donne pour la France » A cette occasion le Premier Ministre a martelé avec force que la démocratie sociale doit être de la même qualité que la démocratie politique. Dont acte !

Il a notamment insisté sur l’exemple de nos partenaires européens, doté d’un syndicalisme fort et représentatif (voir l'étude METIS sur le syndicalisme en Europe) du fait de l’élection et d’une gouvernance vertueuse, éprise du respect des pluralisme et grâce a un financement contrôlé (financement europe et en France), assis d’abord sur la cotisation.

Nous avons eu envie de souligner le paradoxe !

L’exemple étranger est recherché pour redonner du poids a l’électeur, au niveau de la démocratie sociale, alors que dans le même temps on se garde bien de dire que nous sommes le seul pays moderne ou le cumul des mandats politiques perdure, ou le paysage des collectivités est balkanisé et ou le nombre d’ordonnateurs « dépensiers » dilue la responsabilité et le contrôle de la dépense du denier public.

On parle avec force d’un syndicalisme d’électeur, pour le distinguer d’un syndicalisme d’adhérent. Hormis le fait que l’adhérent n’est pas le seul bénéficiaire des avancées sociales obtenue par les syndicats, ne faut il pas dire que toute notre démocratie n’est pas une démocratie d’électeurs.

Les élections au suffrage indirect, les ordonnateurs des communautés de communes ou d’agglomérations, échappent à l’électeur de base. Le nombre des bulletins blancs ou nuls, le taux d’abstention, l’absence d’une dose de proportionnelle sont autant de marques d’ignorance de nombreux électeurs.

A titre incident l’internaute trouvera les grandes lignes du colloque sur le site DIALOGUE SOCIAL et dans la presse, mais nous pensons que l’individualisation de la relation de travail, va nuire à la force de la relation collective, et va vider de sens les accords majoritaires.

Il faut avoir le courage de rendre le syndicat obligatoire, couplé avec un contrat de travail unique et un prélèvement de cotisation sur le bulletin de paie. La représentativité serait lue à l’aune du résultat des premières élections organisées sur cette base.


Richard HASSELMANN

lundi 23 juin 2008

Leurres !

Merci a tous ceux, qui par messages personnels nous invitent à nous saisir de tous les sujets d’actualité et ils sont nombreux.

Il est évident que LIBR’ACTEURS a mené et mène une réflexion sur l’ensemble des thèmes constitutifs d’un projet politique global. Nous pourrions vous parler des 35 heures, de la laïcité, et même avec une certaine expertise de l’équipe de France de Raymond Domenech !

Il reste que nous avons choisi de centrer nos messages, contributions et actions sur des thèmes forts, qui à nos yeux sont des préalables à tout le reste.

*La conscience de la terre.
*La rénovation de notre vie démocratique.
*Les solidarités intergénérationnelles.

Trois axes, qui déclinés, touchent au quotidien du citoyen et englobent les ingrédients d’un vrai projet.

Dans ce cadre, nous voudrions tirer la sonnette d’alarme sur les dérives du crédit a la consommation, au moment ou celle-ci s’essouffle, et ou le pouvoir pourrait être tenté de la doper (la consommation) avec une vision a court terme.

Il faut savoir que plus de 50% des ménages ont un crédit, accordé sans aucune précaution, et que le taux d’endettement des français atteint un niveau record (Source l'Expansion)

C’est à nos yeux un leurre parfait que de faire du crédit à la consommation un marché, enjeux de toutes les innovations, car le contexte a changé. Il ne faut pas, ou plus, encourager la consommation, il faut l’éduquer, la cantonner, la réorienter.

On ne peut pas dans le même temps, solliciter le citoyen pour ses dépenses de santé et de protection sociale, et l’inciter à dilapider son denier dans des consommations futiles ou somptuaires, facilitées par le crédit, le rachat de créances ou autres miroirs aux alouettes.

Si un crédit mérite d’être mis en place par un vrai « tiers de confiance », gestionnaire d’un fichier central du crédit sur le modèle du FICOBA (fichier des comptes bancaires), ce serait peut être un crédit pour permettre de se soigner. Ce serait peut être un crédit pour permette de s’éduquer, voilà un vrai programme.

Il faut sortir d’un schéma, ou la mesure de l’inégalité matérielle, est l’indicateur de la réussite de l’un et de l’échec de l’autre.

Cette lecture est dépassée et, il faut l’espérer, sera de plus en plus niée par les générations nouvelles.

C’est en tout cas l’une des ambitions de LIBR’ACTEURS !

Bibliographie
Fédération française bancaire - Comportements des Français à l'égard du crédit
La finance pour tous - Dossier de l'observatoire de l'épargne européene
Code de la consommation - De la procédure devant la commission de surendettement des particuliers - Lexinter
Le surendettement en question - SOS.net

Crédit image
Alter.be

Richard HASSELMANN

lundi 26 mai 2008

La politique de l’autruche

Les gouvernements comme les secteurs économiques ont bâti leur prospérité sur un pétrole « abordable » et refusent de tenir compte.du pétrole à bientôt 200 dollars

Devant les revendications des transporteurs, des pêcheurs, des automobilistes, on envisage des mesures transitoires destinées à faire passer le plus fort des hausses, supposées transitoires. Le gouvernement français envisage de compenser la hausse des prix des carburants par on ne sait quel allègement de taxe,

L’essentiel du problème tient à la raréfaction croissante des réserves de pétrole et de gaz accessibles aux coûts jusqu’ici obtenus. Le manque de raffineries pour le gas-oil, la spéculation anticipant la rareté en jouant la hausse sont les raisons évoquées

Et pourtant il faudrait préparer dès maintenant les comportements et les esprits au changement radical d’un pétrole à 200 dollars ou plus . Sinon, des crises économiques, sociales et politiques se généraliseront. .

Deux perspectives.

Ou bien l’on considère que l’activité en difficulté est vitale et que l’utilisation de combustibles fossiles est indispensable. En ce cas, il faudra que l’ensemble des circuits de transformation et de distribution concernant cette activité soient réorganisés pour compenser par des économies la hausse des prix des carburants.

Ou. il s’agira de réorganiser les sociétés, en faisant le sacrifice d’outils et de méthodes faisant appel aux combustibles fossiles

On remplacera ainsi les transports individuels par des transports collectifs électrifiés ou l’habitat traditionnel climatisé au fuel par des maisons dites « passives ».

Et que dire de ces pays qui continueront « à accumuler des fonds d’investissements monstrueux avec lesquels ils généraliseront les offensives contre les pays importateurs, tant au plan économique qu’au plan idéologique (financement d’organisations visant à coloniser de l’intérieur les cultures et organisations sociétales).

Les pays dits occidentaux comme les pays pauvres en seront les uns et les autres victimes, à des titres différents. Ces pays pourront-ils continuer à se laisser politiquement subvertir, du fait de leur incapacité à se réorganiser pour pouvoir se passer de pétrole ?

La politique de l’autruche de nos gouvernants a de beaux jours devant elle


Éric Campion

mercredi 21 mai 2008

« Beta site »

Il n’étonnera pas ceux qui nous font l’amitié ou l’honneur de nous lire que LIBR’ACTEURS soit attentif à l’aménagement du territoire.

Notre mouvement a son siège à Longpont sur Orge, fief d’une certaine N.K.M (Nathalie Kosciusko-Morizet) et est né d’une divergence d’affinités politico stratégique avec un certain Christian BLANC nouveau Secrétaire d’Etat en charge du développement de la région capitale.

Enfin et a titre personnel je suis proche de Corinne LEPAGE , qui fait montre de lucidité dans les questions d’environnement et de développement éco compatible.

Les récentes et premières déclarations du Secrétaire d’Etat nous conduisent à penser que le sort réservé au plateau de Saclay devrait être exemplaire au niveau de l’ardente obligation qu’il y a, a concilier développement durable et optimisation d’un pôle de compétitivité dont l’excellence est incontestable.

Démarche exemplaire car le plateau de Saclay, concernant l’Essonne et les Yvelines est un haut lieu de la recherche, de l’enseignement supérieur et des Nouvelles technologies, mais également l’un des plus beaux espaces naturels et agricoles de la Région Ile de France, en immédiate proximité de Paris.

Nous attendons la traduction de la lettre de mission qu’aurait reçue le Secrétaire d’Etat, pour une vision d’abord, un projet ensuite, et enfin et surtout une gouvernance innovante, associant toutes les sensibilités. Il y a sur ce secteur, place pour des initiatives intelligentes et exemplaires.

Il faut marier ici l’agriculture avec l’avenir. Mieux qu’ailleurs les ressources agricoles présentes doivent permettre de montrer, comme nous l’avons déjà écrit que la France est digne d’une exception "AGRI-CULTURELLE"

Cela commence par une sensibilisation des jeunes, toutes filières confondues, aux défis que propose une croissance éco compatible. Le plateau de Saclay est le "Beta site" rêvé pour une telle ambition.


LIBR’ACTEURS entend y apporter sa pierre.


Richard HASSELMANN

Crédits sources et copyrights
20 Minutes
Saclay scientipole
Le site du Minsitère de l'Ecologie, de l'énergie et du développement durable
Le site du Premier Ministre
Crédit image
INRAP

lundi 19 mai 2008

L’économie marchande a besoin de l’ESSOR

L’économie sociale et solidaire vise deux objectifs : créer des emplois productifs et démonter que la logique marchande a besoin d’alternatives en forme de contre poids.

La crise financière actuelle n’aurait pas du être une surprise. Elle découle assez directement d’un malheureux et prévisible concours de circonstances : les épargnants ne savent pas quoi faire de leur argent, ils en attendent des rendements excessifs, pendant que nos sociétés carburent à crédit dans une course poursuite qui finira par avoir une fin.

Dans ma position d’observateur de terrain, je vois le lien avec la question de l’emploi : un meilleur partage de la valeur ajoutée, une rémunération plus élevée du travail et un taux de chômage inférieur conduiraient probablement à un fonctionnement plus « naturel » de l’économie qui s’épargnerait alors la « perfusion du crédit ».

« On a tout essayé contre le chômage ! ». Pourtant nous devons trouver la solution qui, admettons le enfin, ne viendra pas de la croissance, du moins celle que nous avons connue depuis la dernière guerre mondiale. Je m’autorise donc à livrer ici ma réflexion sur l’évolution de l’emploi pour indiquer ensuite en quoi l’économie sociale et solidaire pourrait être une réponse à défaut d’être la réponse.

En matière d’emploi, le constat est simple. Ceux qui travaillent, de moins en moins nombreux en valeur relative au demeurant, doivent travailler toujours plus et toujours plus dur. Les autres ont de moins en moins l’espoir de travailler un jour, et encore moins d’avoir un job correct. Dans une économie de plus en plus technologique, complexe, sophistiquée et compétitive, il devient de plus en plus difficile d’être un acteur à la hauteur. C’est ce que vivent à des degrés divers tous les pays occidentaux. Le fossé se creuse.

Conséquence logique, les « hautes compétences » et les performances se paient de plus en plus cher, engendrant des écarts de revenus croissants exacerbés par un capitalisme financier anonyme qui tourne en vase clos avec la complicité de ces « travailleurs dorés » et de leurs fonds de pension.

Cette redoutable logique ne s’apaisera pas d’elle-même. C’est en ce sens que je crois aux vertus de l’économie sociale et solidaire, l’ESSOR si l’on m’accorde le droit de lui rajouter le terme « responsable ».

Je suggère qu’une offre de biens et de services « moins sophistiquée, plus rustique » soit à même de répondre, grâce à l’emploi de travailleurs moins performants, à l’attente d’une clientèle mal satisfaite, clientèle de condition modeste et clientèle en quête de simplicité, de proximité et d’humanité.

Par conséquent, je suggère même que l’ESSOR soit le choix de certains travailleurs, y compris les mieux formés, pour une économie plus apte au lien social que les grandes organisations technocratiques de l’économie libérale avec leurs frais généraux souvent somptuaires et leurs super dividendes. A côté de la nécessaire fonction publique, à côté de l’économie « purement » marchande, réservons une place à part entière à une troisième logique, celle du « tiers secteur ». Ils s’enrichiront d’ailleurs dans les échanges mutuels.

Il nous faut, bien entendu, la volonté politique de le faire avec les mesures incitatives indispensables. Il nous faut aussi, à nous citoyens trop souvent schizophrènes et adeptes de l’addiction consumériste, ce désir d’être et de vivre parfois autrement.


Jean-Louis VIRAT
Expert-comptable et chef d’entreprise


Article également publié dans la revue Interdépendances, revue du Groupe SOS

Crédit image
ISEAM

mardi 6 mai 2008

E comme EMPLOI et C comme CESURE

E comme EMPLOI

Laurent WAUQUIEZ, jeune, dynamique et brillant Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, est d’ores et déjà contaminé !

Il a certes reconnu que Manuel VALLS, autre pousse prometteuse, était lucide dans son approche nouvelle de l’économie, pour un … socialiste, mais dans le même temps s’agissant de l’emploi, il fait montre d’une frilosité désolante.

On propose a nos "RMISTES", a nos titulaires de l’ASS, et autres seniors « dispensés de recherche », des filières et canaux, administratifs et encadrés, là ou il faut ouvrir résolument les vannes à l’initiative individuelle, en la libérant des contraintes administratives immédiates.

Pour avoir, très récemment, dans un cadre associatif entendu, les idées et les freins pointés nous pensons, qu’il faut faire confiance.

Ouvrir sur 3 ans, a tout citoyen, qui en fait la demande expresse et motivée, la faculté de créer, son activité économique, sans autres contraintes que celle de se déclarer a un guichet unique et de déposer en fin d’année, un relevé des recettes tirées de la dite activité.

Au bout de 3 ans, période durant la quelle le RMI est maintenue, le créateur ferait son bilan de viabilité, et a ce moment là seulement, entrerait dans un cadre de cotisations sociales et fiscales aménagé et simplifié.

A défaut, il renoncerait, mais n’aurait plus la faculté qu’à une seule nouvelle chance sur un autre projet.

Il y a là, une réflexion a mener, a rapprocher des déviances et de l’échec relatif dans l’utilisation faite du Chèque Emploi Services Universel (CESU), qui dans de nombreux domaines est contre-productif, pénalise un certain artisanat, et sert de couverture à des activités et des opérateurs qui n’ont pas vocation a en bénéficier.


Richard HASSELMANN


C comme CESURE

Lorsque Jean-Louis BORLOO , alors ministre des affaires sociales, à instauré le CESU, on pouvait approuver l’initiative. Du moins dans son principe.

L’idée est effectivement bonne : Favoriser les services à la personne, les services de proximité et donc créer des emplois. Globalement, c’est juste.

Dans le détail, c’est injuste.

Globalement, c’est juste puisque le succès du CESU est incontestable. Mais, dans le détail, c’est injuste car ce sont toujours les mêmes qui en profitent prioritairement : les individus qualifiés et les sociétés du secteur marchand et leurs actionnaires qui ont su profiter immédiatement de la situation.

Or, ce qui est grave, au delà même de cette injustice, c’est qu’il sera d’autant plus difficile de faire marche arrière. Marche arrière pourtant indispensable si l’on veut pouvoir un jour affecter des moyens forcément limités là où il y en a le plus besoin, c’est à dire là où l’on peut et doit remettre au travail ceux qui risquent de n’y être plus jamais.

Comment une nouvelle fois ne pas réprouver cette politique de l’apparence et de l’illusion qui, au bout du compte, profite au plus fort et à l’ordre établi ?

Celui de la césure croissante de notre société.


Christian LIEBER

mercredi 30 avril 2008

OGM : pour quoi faire ?

En adoptant un projet de loi qui vise à « clarifier les conditions de mise en culture des OGM et leur coexistence avec les autres productions », nos parlementaires éludent complètement la question du sens. Or, pour moi, cette question est essentielle. Comme sur d'autres sujets, on engage des discussions et des lois sur des moyens avant même d'avoir débattu des finalités, de s'être fixé un cap, un objectif de développement humain sur 10, 15 ou 20 ans. C'est mettre la charrue avant les boeufs...

Alors, je pose la question : à l'heure où de nombreux pays sont touchés par une crise alimentaire grave, provoquant émeutes, mort, maladie et régression sociale (acculés par la pauvreté, de nombreux parents contraignent leurs enfants de ne plus se rendre à l'école pour travailler à leurs côtés), les OGM sont-ils, oui ou non, une solution au problème de la faim et une réponse à l'immense défi posé par l'explosion démographique planétaire ?

A quoi et à qui servent-ils ?

Je ne vais pas y répondre. Je souhaite simplement lancer le débat, le premier qui, à mes yeux, aurait dû avoir lieu. Je ne répondrai pas à la question posée, mais je voudrais la compléter de quelques points de repère : 70% de ceux qui souffrent de la faim dans le monde vivent en milieu rural. C'est l'agriculture familiale à petite échelle qui fait vivre la moitié de la population mondiale. Aujourd'hui, les petites exploitations agricoles subissent de plein fouet la concurrence des grands producteurs industrialisés, ayant un niveau de rendement sans commune mesure, et bénéficiant de subventions. Bon nombre de petits agriculteurs n'arrivent plus eux-mêmes à vivre de leur exploitation et fuient vers les bidons-villes...

J'ai cru comprendre qu'un des intérêts des OGM est d'améliorer le rendement des cultures intensives. C'est peut-être inexact ou incomplet. Je pose en tout cas les questions suivantes : les OGM concernent-ils vraiment les petits producteurs des pays en développement ? Si oui, ces derniers ne deviendraient-ils pas dépendants de nouveaux fournisseurs et d'un nouveau « business model » les obligeant à acheter des semences entières à chaque saison nouvelle, ne pouvant utiliser les semences de la récolte précédente ?

Devraient-ils utiliser de nouveaux pesticides ?

C'est d'abord et avant tout la pauvreté qui fait souffrir de faim 850 millions de personnes et de malnutrition 2 milliards de personnes. Alors comment faire pour les aider à sortir de la misère ? Pour favoriser le développement des pays pauvres, et notamment l'essor de leurs filières agricoles ? Pour leur garantir une souveraineté et une sécurité alimentaires ?

Les OGM sont-ils une réponse ?

D'autre part, nos modes de consommation et les problèmes énergétiques et environnementaux contribuent à réduire les réserves alimentaires mondiales (au plus bas depuis 25 ans selon la FAO), provoquant une hausse des prix des denrées alimentaires et, in fine, un appauvrissement plus fort encore des populations. Par exemple, une consommation accrue de viande, tant par nos habitudes alimentaires que par l'émergence de classes moyennes en Chine et en Inde, génère davantage de besoins en céréales. Un recours irraisonné aux agrocarburants s'est fortement développé pour faire face à la montée des prix du pétrole. Les changements climatiques multiplient les risques d'innondation ou de sécheresse.

Là aussi, les OGM sont-ils une solution à ces problèmes de fond ?

Lorsque nous aurons suffisamment avancé sur la question du sens et de la finalité des OGM au regard de ces grands enjeux, nous pourrons alors débattre de leurs effets induits sur notre santé : la recherche scientifique a-t-elle acquis suffisamment de connaissances à ce sujet, permettant d'en envisager la culture et la commercialisation ?

Et puis, une fois cette dernière question traitée, nous pourrons aborder les questions de libre concurrence et de libre consommation : de quels moyens fiables dispose-t-on aujourd'hui en termes de traçabilité et « d'étanchéité » pour garantir le libre choix de produire et de consommer des aliments OGM ou « non-OGM » ? Même si l'homme parvient à définir et repérer la frontière entre un champ OGM et « non-OGM », comment expliquera-t-on cette frontière aux abeilles ?

Cela fait beaucoup de questions...!

Certaines peuvent paraître naïves, d'autres plus profondes. Je crois que, pour être acteurs de notre destin, nous ne devons pas seulement lire ou nous informer. Nous devons aussi prendre du recul et nous poser certaines questions. Se détacher un moment de la course folle et aveugle dans laquelle on nous entraine apporte une bouffée d'oxygène. Alors prenons un instant ce bol d'air ensemble. Faites part de vos pensées et remarques sur le sujet. Partagez vos lectures et connaissances acquises. Posez de nouvelles questions !

Susciter le débat, l'éveil, l'échange : c'est aussi cela Libr'acteurs !


Lionel LACASSAGNE

Sources et bibliographie

Le Sénat : PROJET DE LOI RELATIF AUX ORGANISMES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS
Assemblée Nationale : PROJET DE LOI MODIFIÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN PREMIÈRE LECTURE, relatif aux organismes génétiquement modifiés.
Amendement 252 (André CHASSAIGNE)
Appel du comité 252

Crédit image
Max Havelaar
FAO

mercredi 16 avril 2008

Citoyens libres et consomm’acteurs

Redoutons les tremblements financiers de la planète, annonciateurs peut-être de convulsions dangereuses tant elles peuvent nuire aux circuits économiques et déboucher sur la violence. La question est essentielle et Libr’acteurs est là pour tirer la sonnette d’alarme, pour dénoncer ces mécanismes pernicieux du commerce de l’argent, de l’économie financiarisée à outrance.

Je veux d’ailleurs adjoindre la question de la publicité qui en est la fille naturelle et tout aussi insidieuse. Certes, nous nous sommes tellement habitués à ce qu’elle soit partout que ma question paraitra incongrue à beaucoup de gens. D’autant plus que, à défaut de proposer une solution, cette question éducative autant que politique conduit forcément à des conclusions aussi extrémistes qu’inacceptables.

Pourtant, et surtout si l’on regarde l’évolution sur quelques décennies, nous devons affirmer que la publicité est l’instrument d’aliénation au service, à la solde, du capitalisme libéral.

Malheur à ceux qui auraient le courage ou l’indépendance de sortir de la norme que nous imposent les marques ! D’ailleurs, individuellement, avons-nous un comportement suffisamment exemplaire ?

Comment un jeune, enfant, adolescent, ou moins jeune, grand ou éternel adolescent peut-il s’en affranchir face à la pression du groupe d’appartenance ? Et adulte du poids social ?

Comment ne pas faire le lien entre publicité et excitation de toute nature qui rend les individus de plus en plus insatisfaits alors même que notre société, dans sa globalité certes, n’a jamais été aussi riche ? A l’évidence nous sommes dans une problématique d’addiction, de dépendance, à des degrés variables selon les individus.

Au rebours des discours convenus et surtout comptables, je pense que le problème est double :

1) Les uns ne savent plus quoi faire de leur argent pendant qu’un nombre croissant d’individus s’enfoncent dans la précarité et le besoin.
2) Mais le seul rééquilibrage comptable, au demeurant nécessaire, n’est pas la solution. Un plus « éducatif et culturel », une « contre publicité » est indispensable. Une alternative, une résistance passive au consumérisme reste à inventer.

Ne faut-il pas, dès lors, explorer la piste du « local », dans nos campagnes, dans nos quartiers et dans nos cités ?

Ne faut-il pas tout faire pour stimuler beaucoup plus le lien social, la vie associative et l’engagement bénévole, le plaisir du projet ?

Au plan politique, cela voudrait dire nous donner les moyens de mettre la machine en route : moyens en locaux conçus à cet effet, animateurs spécialisés, charte qui annonce la couleur, régime fiscal des associations et règles de leur subventionnement…

Les nouvelles équipes municipales ne devraient-elles pas y penser ?

Je suis assez enclin à un certain optimisme malgré tout. Car beaucoup de gens ont ce besoin, conscient ou sommeillant, mais sont « bâillonnés » par le collectivement convenu. Les associations sont nombreuses et nous pouvons communiquer aujourd’hui plus aisément.

En ce sens, Libr’acteurs peut contribuer à cette prise de conscience de ce qui pourrait devenir un jour un contre pouvoir associatif, celui des « consomm’acteurs » dont les politiques devront bien, pour leur survie dans leur job, finir par tenir compte.


Christian LIEBER

Crédit et copyright image
REMIAN

mercredi 9 avril 2008

Les Libr'acteurs réagissent

Notre mouvement a été voulu, créé et est animé par des citoyens d’origine et de sensibilités différentes, mais en parfait accord sur notre charte fondatrice. A l’heure ou des mesures économiques et sociales sont de nature à impacter le quotidien des français, il nous a paru opportun de livrer les REACTIONS de certains membres fondateurs - Richard HASSELMANN Président de Libr'acteurs


Réaction par Richard HASSELMANN

Les plus anciens se souviendront de cette formule : "Il importe de s’assurer que des associations sans but lucratif, deviennent lucratives sans but !!"

C’était il y a déjà plus de 20 ans au moment ou l’on essayait de maitriser la dérive des dépenses publiques .Nous avions repéré l’évasion du denier public par le biais de subventions diverses et variées,

Libr'acteurs est cohérent, il y a un fil conducteur a notre position, nos analyses et nos propositions, traduites depuis plus de 2 ans dans nos billets.

Nous enfonçons donc le clou. Si l’on veut vraiment maitriser le déficit du pays, mieux dépenser notre PIB (produit intérieur brut), l’orienter là ou il est le plus utile au plus grand nombre, il faut changer la motivation politique. Il faut qu’un citoyen qui brigue un mandat, soit animé par une conviction et un projet, et mettre fin ainsi a la démarche qui consiste à n’avoir pour seul projet que la conquête du mandat.

Ce projet de gain ou de conservation du mandat, coute cher, en dépenses clientélistes, en saupoudrage de dépenses, en soumission aux lobbies financeurs. A tous les niveaux, de l’Etat a la plus petite collectivité commençons par le commencement ;

Un mandat pour porter un projet et non le projet de gagner un mandat !!


Réaction par Eric CAMPION

Les contrats aidés doivent faire l’objet d’une réforme structurelle actuellement en cours de discussion au sein du Grenelle de l’insertion. Il faut en effet qu’ils soient utilisés dans une logique d’insertion, la baisse du chômage devant résulter de réformes structurelles.

Dans cet état d’esprit, les contrats aidés seront limités aux seules personnes très éloignées de l’emploi, c'est-à-dire aux bénéficiaires de minima sociaux et aux demandeurs d’emploi relevant du « parcours 3 ». Leur renouvellement au-delà d’une durée de un an sera conditionné soit à un parcours d’insertion ou de formation, soit à une situation particulière, en fonction des conclusions du Grenelle de l’insertion.

Quand on sait que les 880 000 associations en France emploient 1 700 000 salariés, soit 907 000 emplois en équivalent temps plein et mobilisent 12 000 000 de bénévoles, soit 800 000 emplois en équivalent temps plein.

Quand d’autre part on connaît le poids financier des associations : Le budget cumulé du secteur associatif est estimé à 48 milliards d’euros, soit 4% du PIB hors apport des bénévoles et mise à disposition de personnel

Quand de plus on sait que l’origine de ces ressources budgétaires est publique à la hauteur de 60%, je ne peux que m’inquiéter de certaines mesures annoncées par le Président Sarkozy

Comment les associations-employeurs vont elles survivre dans ce cadre de contrats aidés limités à un an et renouvelables dans certaines conditions ?

Comment insérer des jeunes étudiants en situation d’échec ou des jeunes diplomés difficilement « employables » ? (faudra t-il attendre qu’ils soient des chômeurs longue durée ?)

Comment une fois de plus l’économie solidaire et sociale va pouvoir agir et jouer son role fondamental d’insertion d’un public précarisé ?


Réaction par Christian LIEBER

Faut-il que Libr’acteurs commente cet épisode aussi prévisible que « misérablement comptable » ? Je ne le pense pas. Car notre mouvement travaille sur un autre horizon. Certes, nous dénonçons depuis longtemps les déficits publics pour ne pas venir contester l’effort indispensable de réduction des effectifs de la fonction publique. Et ce que le privé fait depuis 30 ans, le public peut le faire.

Mais ces décisions sont prises sans perspectives, sans la vision alternative que nous appelons de nos vœux et sans laquelle les efforts demandés, pour autant qu’ils soient justifiés, ont peu de chance d’avoir l’adhésion indispensable. Or les causes de ce manque de légitimité et de crédibilté, nous les connaissons.

C’est ce statu quo dans nos mœurs politiques où les élites sont dispensées de montrer l’exemple et veillent à se reproduire entre elles. C’est bien pour cette raison que nous voulons une limitation draconienne du cumul des mandats dans l’espace et dans le temps accompagnée d’un statut de l’élu, et probablement même du candidat et de l’ancien élu.

Nous pensons également qu’une politique qui s’accommode d’un libéralisme débridé et du fossé qui se creuse entre ceux qui ont trop d’argent et ceux qui en manquent cruellement, d’autant plus cruellement que l’avidité consumériste de l’honnête citoyen est sans cesse exacerbée, que cette politique, par conséquent, finira par l’explosion, la révolte, pour le malheur même de ceux qui l’initient ! Aurions nous oublié les enseignements de l’histoire ?

C’est pourquoi nous pensons que l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable) est une réponse novatrice pour remettre le plus grand nombre au travail et renouer avec le cercle vertueux d’une consommation mieux partagée qui stimulera la demande.

C’est bien sur ces fondamentaux de l’exemplarité, d’une démocratie régénérée et d’une économie plus solidaire (et probablement plus efficace) que Libr’acteurs doit combattre cet ordre établi qui veille à ce que les vrais problèmes ne soient jamais abordés.


Réaction par Nicolas FROISSARD

"Repenser plutôt que panser"

Le modèle économique actuel est en déclin. Tout le monde le sait. Et pourtant on refuse de repenser et réinventer notre système. On préfère panser. Il nous faut imaginer un nouveau mode de répartition des richesses. La croissance est un mythe voire un leurre. Produire et consommer davantage ne résoudra pas la crise que nous traversons. La croissance peut même aggraver la crise écologique.

La création de richesses est aujourd’hui importante et même suffisante. Elle devrait permettre à chacun de vivre dignement ! Les entreprises françaises ont par exemple réalisé des profits et versé des dividendes records en 2006.

Le problème alors ?

Une répartition inéquitable de cette richesse. Les uns, très peu nombreux s’enrichissent toujours plus (les dividendes versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 35% en 2006) et sont lancés dans une course à la surconsommation. Les autres, très nombreux, s’inquiètent de la faiblesse de leur pouvoir d’achat. Beaucoup sont même obligés de lutter pour leur survie (800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde), de plus en plus d’ailleurs au sein de nos pays dits développés.

Il est plus que temps de construire collectivement un nouveau modèle économique et social garant d’une juste répartition des richesses entre actionnaires, clients et salariés.


Le collectif Libr'acteurs vous remercie par avance de votre participation à nos réaction par vos commentaires

Crédit image
Vues du Caire

jeudi 27 mars 2008

S comme Santé

Sur ce thème que nous connaissons bien et qui est central à nos yeux, nous avons déjà commis 4 billets.

Le 22 mars 2007 « Santé le préalable absolu», le 18 juillet « Bouclier ou parapluie» , le 15 octobre avec « Santé quand tu nous tiens» nous revenions à la charge avec ces mots : « La santé est le bien le plus noble de l’individu.. ».

Le
rapport de la Commission pour la libération de la croissance française plus communément appelé rapport ATTALI , nous a conduit a une nouvelle sortie sous le titre « S comme Solidarité» le 11 février dernier.

Nouveau coup de projecteur, car il y a urgence et cela risque de mal finir. A nos yeux cela confine à non assistance à personne en danger !

Tous ceux et celles qui nous font l’amitié et l’honneur de nous lire, doivent relayer les simples évidences qui suivent et que le pouvoir en place, comme ces prédécesseurs se refuse à admettre, aveuglé par des lobbies et rassuré par un confort de classe. La santé ne se discute pas, la santé ne se marchande pas, elle est un bien noble, et sans elle les activités humaines sont amoindries ou impossibles ;

Je peux prendre un langage plus technocratique, la santé est ce qu’on appelle « une valeur supérieure » en économie, il faut refuser de la mesurer, car son exigence de dépense progresse plus vite que les revenus disponibles.

Vous comprendrez pourquoi nous pensons, que le rapport ATTALI (en ce qui concerne son volet santé ) et que le Gouvernement font une erreur majeure en essayant de restreindre la qualité et l’offre de soins. Cette politique débouche sur des retards, face à l’inéluctable. C’est reculer pour mieux sauter, alors qu’a bien y regarder ce secteur, recèle une large potentialité en terme de croissance.

Pour la santé du plus grand nombre, il ne faut pas « mégoter », car au plan politique c’est sans risque. Nous sommes sur un terrain de vaste consensus, ou l’on peut faire œuvre de toutes les solidarités, sociales, ethniques et intergénérationnelles.

Cela ne veut pas dire, faire tout et n’importe quoi, et laisser filer les cordons, en ne jugulant pas les dépenses de modes ou de confort, en ne revisitant pas les coûts administratifs de gestion ou en ne pourchassant pas les fraudes aux dispositifs sociaux. Mais cela veut dire a contrario, qu’en lieu et place des franchises qui pénalisent les malades et les plus démunis, il serait plus sérieux de réorienter une part plus importante du PIB sur ce secteur, quitte à diminuer l’injection des deniers publics dans d’autres domaines, largement moins prioritaires.

Ce serait d’autant plus judicieux, que l’accroissement de moyens ici, se traduirait immédiatement par un effet direct sur la valeur ajoutée, création d’emploi, de services et d’innovations. Au fait il n’aura échappé a personne que la vie s’allonge et que nous avons de plus en plus de grands seniors, dont la santé est exigeante. La boucle est bouclée !!!


Richard HASSELMANN

Sources et Crédits
La documentation française

mardi 25 mars 2008

Comme un lapin dans les phares

L’affolement général qui monte à la suite des menaces de faillite financière généralisée, me fait penser au lapin tétanisé par les phares d'une automobile et incapable de réfléchir ou de bouger

Tout est paralysé, tout est suspect, aucun papier n’a de valeur, et l’on entend ici ou là redorer le blason, de l’étalon Or, de la pierre, et bien sur du matelas sous le matelas. Même la sacrosainte assurance vie, et ses supports financiers est montrée du doigt.

Accablant car il y a longtemps qu’avec d’autres nous avions tiré la sonnette d’alarme.

A laisser des apprentis sorciers jouer avec des montages financiers hermétiques, après avoir donné les clés de nos institution a des technocrates administratifs issus des mêmes écoles, il est un moment ou ne sait plus qui est qui.

Comment en est on arrivé là ?

Simplement en laissant le lobby, du capitalisme financier mondialisé tisser sa toile, dans l’ombre, en influant sur différentes normes internationales, et en infiltrant les principales agences de notation.

Sans vouloir faire trop technique sachez simplement, entre autre que les nouvelles normes comptables internationales (IFRS) portées par la culture anglo-saxonne et fignolées par les 4 grands cabinets financiers et comptables mondiaux (BIG FOUR), laissent la porte ouverte a l’a peu prés. Le "FAIR VALUE", le "BEST ESTIMATE" et pourquoi pas le "DOIGT MOUILLE", pour estimer la valeur des entreprises .

Vous parliez de sincérité des bilans, vous parliez de coût historique, vous datiez et étiez un empêcheur de "brouiller en rond". Désormais, vous pouvez afficher des fonds propres qui rassurent, constitués par des……EMPRUNTS !

Vous comprendrez pourquoi LIBR’ACTEURS reviendra sur tous ces montages folkloriques, "LBO" ou "LMBO", avec dette sénior ou dette mezzanine, sur les soit disant effet de levier.

On est sorti des clous, on a ouvert la boîte a pandores, il faut revenir a un capitalisme de bon sens, ou l’on comptabilise ce qui vraiment fait l’objet d’une entrée ou d’une sortie, ou l’on ne laisse pas aux banques et opérateurs financiers le droit d’être juges et parties, où l’on ne vend pas des entreprises entières a des individus ou des fonds, incapables de mettre sur la table le prix de ce qu’il souhaitent acquérir.

Nous allons revenir a ce capitalisme de proximité, respectueux du travail et du projet d’entreprise, qui aura une juste notion de la rémunération qu’il peu attendre. Ce capitalisme qui anime les "Business Angels" et qui est celui dont a besoin une économie sociale innovante.


Richard HASSELMANN

Crédit et sources
123Manage
Wikipedia
CCAMIP
Actufinance
FUSACQ