jeudi 12 juin 2008

Les Libracteurs parlent d' Europe

"Taille critique" par Richard HASSEMANN

Ayant fait mes humanités à Strasbourg au début des années 60, et diplômé de Droit européen et de Droit international public, j’ai eu la chance, travaillant comme étudiant au Conseil de l’Europe, de voir naître l’Europe.

Pardonnez ce petit rappel historique, mais il expliquera au lecteur ce qui suit.

Je suis en effet fatigué, de voir comment une formidable idée, a été comme toujours dévoyée par de la technostructure, par du politique avide de mandats, et par des lobbies en tout genre qui ont vite vu l’intérêt de la manœuvre. Le droit international public, regroupe différents droits, dont, je l’ai déjà écrit, le droit des minorités. Méconnue cette spécialité est pourtant commandée par le bon sens populaire, celui dont on pensait qu’il était la chose du monde la mieux partagée. Il s’agit de pointer les spécificités qui unissent des peuples, avec des zones géographiques pertinentes, ou l’effet de subsidiarité ne serait pas un vain mot.

Au sortir de la CECA (Communauté européenne charbon acier) et même de l’ A .E.L.E. (Association européenne de libre échange) et autre C.E.D. (Communauté Européenne de défense), les pères de l’Europe avaient une vision claire. Il s’agissait de réunir dans un marché commun, pour le bénéfice des populations concernées, des pays logiquement liés.

Liés par la langue, le climat, le partage des eaux, l’histoire ou les us et coutumes, la religion, il y avait une logique, et une approche de taille critique considérée a l’époque comme nécessaire et suffisante pour peser.

Cette taille critique elle est toujours d’actualité aujourd’hui, elle est largement réunie avec un périmètre revu et corrigé d’environ 450 millions d’habitants. C’est la qu’il faut revenir, à un premier cercle, pétri de christianisme, de culture ROUSSEAUISTE, de réunion « des meilleurs ennemis », en un mot réuni par une vraie volonté de faire et partant d’une base proche dans les grands domaines du social, de l’économique et du démocratique.

L’Europe n’est pas le grand « lego economico-libéral » imaginé par une fonction publique « off shore » qui a tout a gagner au gigantisme, pour confisquer le vrai pouvoir, au profit d’un petit nombre de" sachants".

Technostructure habile à phagocyter des parlementaires, cumulards de mandats et touristes, pour mieux pactiser avec les lobbyistes envoyés par des intérêts, très souvent………extra-européens !

Richard HASSELMANN Président de Libr'acteurs


"Ma vision de l'Europe" par Eric CAMPION

Pourquoi les Européens doivent ils avoir une philosophie politique claire, une stratégie cohérente et une vision géopolitique commune. ?

Depuis vingt ans le monde a beaucoup changé ,il est maintenant clairement devenu multipolaire avec la montée en puissance de la Chine et de l’Inde mais aussi avec le retour de la Russie, le maintien du Japon comme très grande puissance mondiale et l’apparition probable de nouveaux acteurs majeurs tels que le Brésil

Ce phénomène de montée en puissance dessine une planète ou plusieurs blocs continentaux vont s’engager dans une compétition acharnée

l’évolution démographique, l’environnement, l’économie, l’innovation, le terrorisme, le développement de l’économie criminelle, l’accès aux matières premières énergétiques, industrielles mais aussi et peut être surtout aux ressources alimentaires et hydrauliques seront les éléments majeurs mais aussi perturbateurs.

Est ce que les Européens sont réellement conscients de cette évolution ?.

Il est temps de comprendre que le refus de leur part de s’engager, ou d’hésiter trop longtemps feraient d’eux les victimes désignées du processus de mondialisation/globalisation.

Est-ce que les Européens sont en accord sur les fondamentaux que sont :

Une PUISSANCE : Un espace géopolitique primordial
Une SOCIETE : Problèmes démographiques, migratoires et codéveloppement
Une CULTURE : Racines et identité

Soit une souveraineté de l’Europe, fondement de son indépendance et de sa solidarité avec le reste de la planète

Docteur Eric CAMPION

vendredi 6 juin 2008

Enfin !

Nos lecteurs visiteurs, curieux savent que nous somme sensibles à la question de la maitrise et de la prise en charge des dépenses de santé.

Disposant à titre professionnel de données précises, portant sur 25 ans de consommation médicale, par un panel national significatif de citoyens, nous avons une lecture froide et technique de la question. Nous ne sommes les otages d’aucun lobby, d’aucune chapelle disciplinaire, encore moins d’un quelconque syndicat de professionnels de santé.

C’est la raison pour la quelle, la lecture du projet d’avis du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) sur les dispositifs médicaux nous comble d’aise. Mieux vaut tard que jamais, mais il sera intéressant de voir la suite réservé par le gouvernement.

Nous écrivons en effet de longue date, que la santé est le bien le plus précieux de l’individu. Sur cette base, il faut s’efforcer d’offrir au plus grand nombre une santé de qualité, harmonieusement répartie, et exclusive de toute ségrégation par l’argent. Nous avons montré, dans d’autres cercles que cela est possible à condition de remettre les choses a plat.

Nous estimons, que le Médecin généraliste est l’aiguilleur premier du système, que certaines spécialités telle la chirurgie doivent être regardée comme première, et qu’enfin les accessoires de santé et les intermédiaires doivent être maitrisés et régulés.

C’est à ce prix et à ce prix seulement que l’effort financier collectif trouvera son plein et équitable emploi !

C’est le sens de l’avis du HCAAM, qui vient ENFIN de comprendre qu’il y a des niches lucratives pour les fabricants de montures de lunettes, pour les prothésistes dentaires, pour les constructeurs d’appareils auditifs.

L’avis préconise un tarif opposable, mais il faut aller plus loin encore, en déclarant non responsables les contrats de complémentaires qui prendraient en charge des prix supérieurs de 2 ou 30% supérieurs a ce tarif opposable. L’expérience prouve que des montures de qualité, des prothèses de qualité à un prix raisonnable c’est possible.

Le tact et la mesure doivent dans ce domaine également être d’actualité. Le reste reléve de l’effet de mode ou de l’esthétique, c’est un autre débat !


Richard HASSELMANN

Bibliographie
La documentation française
Le Ministère de la Santé

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Bon à savoir

mardi 3 juin 2008

Méthode COUE !

L’un de nos visiteurs internautes pointant avec justesse le moral en berne de français, le pessimisme des patrons et les admonestations de Bruxelles, s’étonnait d’entendre un Premier Ministre confiant et un Président relativisant.

Son message comportait une demande d’explication. Nous sommes sensibles à cette marque d’intérêt, et nous avons une explication. Elle n’engage que nous, mais elle explique le pourquoi de LIBR’ACTEURS, et les objectifs que nous sommes fixés.

La France est le seul pays au monde ou la classe politique qui cumule les mandats et fait métier de la politique, est issue en large partie d’une école, qui ouvre soit, les portes de la haute administration, soit les portes des plus hautes fonctions politiques, soit celles des grandes entreprises et institutions.

On a parlé de pensée unique, on aurait pu parler de "consanguinité", ou de "solidarité de caste", car c’est de tout cela dont il s’agit ! En quoi cela nous pénalise me direz vous ? Cette identité d’origine, cette identité d’ambitions personnelles individuelles, cette solidarité de corps et de castes, conduisent, face aux problèmes posés, à l’utilisation de grilles de lecture identiques, et une incapacité à éclairer les défis avec un œil et un angle innovants.

Je sais, nous sommes le pays de FONTENELLE qui disait : « Pour trouver la vérité, allez à l’ opposé de la multitude ». Attention chez nous, cela veut dire, nous aurons raison contre le monde entier ! Encore faudrait-il pour cela, que face a la multitude, nous n’ayons pas non plus notre multitude "franchouillarde" de politiciens/technocrates.

Les chiffres et les données sont têtus, nous continuons à dire que dans un pays ou le déficit budgétaire est la règle depuis 35 ans, ou en 2008 nous serons sur un delta de l’ordre de 40 milliards d’€, il y a le « feu au lac »

Au train ou vont les choses, on nous annonce un retour à l’équilibre en 2012, là ou Bruxelles magnanime fixait 2010.C’est très, très mal parti !

Alors oui nous pourrions vous donner nos préconisations, sur la santé, les retraites, la redevance pour financer l’audiovisuel public, mais fidèle a notre ligne, nous commençons par le commencement, et nous enfonçons le clou :

FIN du CUMUL de CERTAINS MANDATS, passage obligé pour réformer l’ETAT et l’organisation administrativo-territoriale du pays, préalable à une vraie révision générale ambitieuse de politiques publiques.

Voilà aussi pourquoi nous pointons, l’échéance des régionales de 2010, point de rencontre, du cumul des mandats, pour une collectivité (la région) a l’utilité incontestable, car pertinente en taille et en proximité pour mettre en œuvre l’action, qui changera de notre sempiternelle réaction, et aura en perspective palpable 2012.

Que tous ceux et celles qui partagent cet agenda, rejoignent LIBR’ACTEURS. Il y a du travail !

Richard HASSELMANN

Crédit et sources Wikipedia
France Politique
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Coulisses de Bruxelles

jeudi 29 mai 2008

Engagement !

Vous avez été nombreux et nous vous en remercions à montrer votre intérêt pour nos propositions et notre projet. Nous avons été particulièrement sensibles aux demandes de citoyens internautes souhaitant au fur et à mesure de notre (courte) existence nous rejoindre. c'est avec plaisir et émotion que nous avons décidé de permettre à tous ceux qui le souhaitent d’adhérer à LIBR’ACTEURS.

Pour ce faire, nous avons mis en place un espace de téléchargement "Nous rejoindre : Adhérer à LIBR'ACTEURS" situé dans la partie droite du blog qui vous permettra de récupérer et d'imprimer La Charte des LIBR’ACTEURS ainsi que le formulaire d’adhésion. Néanmoins, vous trouverez au bas de ce message les liens de téléchargement des deux documents.

Les cotisations ont été fixées à :

20€ pour une adhésion individuelle
100 € pour une adhésion de peronne morale (entreprises , assocaitions ...)

L’association LIBR'ACTEURS dont l’adresse est : 38 rue de Paris 91310 Longpont sur Orge, a reçu son agrément fiscal. Ceci implique que l'adhésion sera est fiscalement déductible et donnera lieu à la remsie d'un reçu officiel.

Nous vous demandons de lire attentivement La Charte des LIBR’ACTEURS avant de signer et retourner le formulaire d'adhésion sans oublier bien entendu .. d'y joindre votre chèque à l'odre de Libr'acteurs.

Voilà pour le côté formel et administratif. Mais là n’est pas l’essentiel.

Avant toute chose, nous souhaitons préciser le but de l'ouverture de l'association à de nouveaux adhérents

Les LIBR'ACTEURS n'entendent pas porter une "énième association", ils attendent des nouveaux membres une réelle volonté de participation et un apport de leur part en termes de vision, expertise et convictions..

Les LIBR'ACTEURS vont mettre en œuvre des actions et forger des propositions et messages, pour être visibles au plus tard en 2010.

Bien que nous soyons forts de nos propositions et convictions et que nous pensons mener un juste combat, il est possible que "la mayonnaise ne prenne pas". Si cela devait être le cas, nous en tirerions les leçons avec au moins la satisfaction d’avoir essayé alors que beaucoup d'autres ont déja baissé les bras.


Bienvenue à ceux qui vont nous rejoindre


Confiants en votre compréhension et lecture attentive, bien sincèrement.

Télécharger La Charte des Libr'acteurs
Télécharger Fomulaire d'adhésion


Richard HASSELMANN
Président de LIBR'ACTEURS

lundi 26 mai 2008

La politique de l’autruche

Les gouvernements comme les secteurs économiques ont bâti leur prospérité sur un pétrole « abordable » et refusent de tenir compte.du pétrole à bientôt 200 dollars

Devant les revendications des transporteurs, des pêcheurs, des automobilistes, on envisage des mesures transitoires destinées à faire passer le plus fort des hausses, supposées transitoires. Le gouvernement français envisage de compenser la hausse des prix des carburants par on ne sait quel allègement de taxe,

L’essentiel du problème tient à la raréfaction croissante des réserves de pétrole et de gaz accessibles aux coûts jusqu’ici obtenus. Le manque de raffineries pour le gas-oil, la spéculation anticipant la rareté en jouant la hausse sont les raisons évoquées

Et pourtant il faudrait préparer dès maintenant les comportements et les esprits au changement radical d’un pétrole à 200 dollars ou plus . Sinon, des crises économiques, sociales et politiques se généraliseront. .

Deux perspectives.

Ou bien l’on considère que l’activité en difficulté est vitale et que l’utilisation de combustibles fossiles est indispensable. En ce cas, il faudra que l’ensemble des circuits de transformation et de distribution concernant cette activité soient réorganisés pour compenser par des économies la hausse des prix des carburants.

Ou. il s’agira de réorganiser les sociétés, en faisant le sacrifice d’outils et de méthodes faisant appel aux combustibles fossiles

On remplacera ainsi les transports individuels par des transports collectifs électrifiés ou l’habitat traditionnel climatisé au fuel par des maisons dites « passives ».

Et que dire de ces pays qui continueront « à accumuler des fonds d’investissements monstrueux avec lesquels ils généraliseront les offensives contre les pays importateurs, tant au plan économique qu’au plan idéologique (financement d’organisations visant à coloniser de l’intérieur les cultures et organisations sociétales).

Les pays dits occidentaux comme les pays pauvres en seront les uns et les autres victimes, à des titres différents. Ces pays pourront-ils continuer à se laisser politiquement subvertir, du fait de leur incapacité à se réorganiser pour pouvoir se passer de pétrole ?

La politique de l’autruche de nos gouvernants a de beaux jours devant elle


Éric Campion

mercredi 21 mai 2008

« Beta site »

Il n’étonnera pas ceux qui nous font l’amitié ou l’honneur de nous lire que LIBR’ACTEURS soit attentif à l’aménagement du territoire.

Notre mouvement a son siège à Longpont sur Orge, fief d’une certaine N.K.M (Nathalie Kosciusko-Morizet) et est né d’une divergence d’affinités politico stratégique avec un certain Christian BLANC nouveau Secrétaire d’Etat en charge du développement de la région capitale.

Enfin et a titre personnel je suis proche de Corinne LEPAGE , qui fait montre de lucidité dans les questions d’environnement et de développement éco compatible.

Les récentes et premières déclarations du Secrétaire d’Etat nous conduisent à penser que le sort réservé au plateau de Saclay devrait être exemplaire au niveau de l’ardente obligation qu’il y a, a concilier développement durable et optimisation d’un pôle de compétitivité dont l’excellence est incontestable.

Démarche exemplaire car le plateau de Saclay, concernant l’Essonne et les Yvelines est un haut lieu de la recherche, de l’enseignement supérieur et des Nouvelles technologies, mais également l’un des plus beaux espaces naturels et agricoles de la Région Ile de France, en immédiate proximité de Paris.

Nous attendons la traduction de la lettre de mission qu’aurait reçue le Secrétaire d’Etat, pour une vision d’abord, un projet ensuite, et enfin et surtout une gouvernance innovante, associant toutes les sensibilités. Il y a sur ce secteur, place pour des initiatives intelligentes et exemplaires.

Il faut marier ici l’agriculture avec l’avenir. Mieux qu’ailleurs les ressources agricoles présentes doivent permettre de montrer, comme nous l’avons déjà écrit que la France est digne d’une exception "AGRI-CULTURELLE"

Cela commence par une sensibilisation des jeunes, toutes filières confondues, aux défis que propose une croissance éco compatible. Le plateau de Saclay est le "Beta site" rêvé pour une telle ambition.


LIBR’ACTEURS entend y apporter sa pierre.


Richard HASSELMANN

Crédits sources et copyrights
20 Minutes
Saclay scientipole
Le site du Minsitère de l'Ecologie, de l'énergie et du développement durable
Le site du Premier Ministre
Crédit image
INRAP

lundi 19 mai 2008

L’économie marchande a besoin de l’ESSOR

L’économie sociale et solidaire vise deux objectifs : créer des emplois productifs et démonter que la logique marchande a besoin d’alternatives en forme de contre poids.

La crise financière actuelle n’aurait pas du être une surprise. Elle découle assez directement d’un malheureux et prévisible concours de circonstances : les épargnants ne savent pas quoi faire de leur argent, ils en attendent des rendements excessifs, pendant que nos sociétés carburent à crédit dans une course poursuite qui finira par avoir une fin.

Dans ma position d’observateur de terrain, je vois le lien avec la question de l’emploi : un meilleur partage de la valeur ajoutée, une rémunération plus élevée du travail et un taux de chômage inférieur conduiraient probablement à un fonctionnement plus « naturel » de l’économie qui s’épargnerait alors la « perfusion du crédit ».

« On a tout essayé contre le chômage ! ». Pourtant nous devons trouver la solution qui, admettons le enfin, ne viendra pas de la croissance, du moins celle que nous avons connue depuis la dernière guerre mondiale. Je m’autorise donc à livrer ici ma réflexion sur l’évolution de l’emploi pour indiquer ensuite en quoi l’économie sociale et solidaire pourrait être une réponse à défaut d’être la réponse.

En matière d’emploi, le constat est simple. Ceux qui travaillent, de moins en moins nombreux en valeur relative au demeurant, doivent travailler toujours plus et toujours plus dur. Les autres ont de moins en moins l’espoir de travailler un jour, et encore moins d’avoir un job correct. Dans une économie de plus en plus technologique, complexe, sophistiquée et compétitive, il devient de plus en plus difficile d’être un acteur à la hauteur. C’est ce que vivent à des degrés divers tous les pays occidentaux. Le fossé se creuse.

Conséquence logique, les « hautes compétences » et les performances se paient de plus en plus cher, engendrant des écarts de revenus croissants exacerbés par un capitalisme financier anonyme qui tourne en vase clos avec la complicité de ces « travailleurs dorés » et de leurs fonds de pension.

Cette redoutable logique ne s’apaisera pas d’elle-même. C’est en ce sens que je crois aux vertus de l’économie sociale et solidaire, l’ESSOR si l’on m’accorde le droit de lui rajouter le terme « responsable ».

Je suggère qu’une offre de biens et de services « moins sophistiquée, plus rustique » soit à même de répondre, grâce à l’emploi de travailleurs moins performants, à l’attente d’une clientèle mal satisfaite, clientèle de condition modeste et clientèle en quête de simplicité, de proximité et d’humanité.

Par conséquent, je suggère même que l’ESSOR soit le choix de certains travailleurs, y compris les mieux formés, pour une économie plus apte au lien social que les grandes organisations technocratiques de l’économie libérale avec leurs frais généraux souvent somptuaires et leurs super dividendes. A côté de la nécessaire fonction publique, à côté de l’économie « purement » marchande, réservons une place à part entière à une troisième logique, celle du « tiers secteur ». Ils s’enrichiront d’ailleurs dans les échanges mutuels.

Il nous faut, bien entendu, la volonté politique de le faire avec les mesures incitatives indispensables. Il nous faut aussi, à nous citoyens trop souvent schizophrènes et adeptes de l’addiction consumériste, ce désir d’être et de vivre parfois autrement.


Jean-Louis VIRAT
Expert-comptable et chef d’entreprise


Article également publié dans la revue Interdépendances, revue du Groupe SOS

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ISEAM

jeudi 15 mai 2008

Mandats, collectivités et cumul

Le lecteur sait que LIBR’ACTEURS fait de la régénération de la classe politique, la « mère de toutes les réformes » le « verrou qu’il faut tirer » pour espérer réformer en profondeur et durablement ce pays. Bien que l'on entende, de façon épisodique, des voix s'élever à droite comme à gauche pour s'opposer au cumul comme Christophe CARESCHE au Parti Socialiste ou Hervé de CHARETTE à l'UMP :

Christophe CARESCHE député PS de Paris - Le 21 avril 2008

"Le cumul des mandats électifs ne s’est jamais aussi bien porté au Parlement. Les élections municipales et cantonales ont confirmé, voire amplifié, à droite comme à gauche, la pratique du cumul entre mandats de député ou de sénateur et ceux de maire ou de président de conseil général.

Le cumul des mandats est, en effet, la plaie du système politique français. Il favorise l’absentéisme des députés et des sénateurs ; que dire des ministres qui se sont présentés en nombre aux dernières élections locales, consacrant un temps précieux à leur campagne au détriment de leurs fonctions ministérielles ? Il désorganise le travail parlementaire en le concentrant pour l’essentiel sur deux jours par semaine.

La rénovation du Parlement sans parlementaires est un tour de force que la commission présidée par Edouard Balladur n’avait pas manqué de relever en précisant : «L’activité parlementaire de législation et de contrôle constitue, par elle-même, une activité à temps plein.» Ainsi elle préconisait dans sa proposition n° 56 l’interdiction de tout cumul entre un mandat parlementaire et une fonction exécutive, la «France devant s’engager sur la voie du mandat parlementaire unique».

Le président de la République et le gouvernement n’ont pas repris les propositions formulées par la commission Balladur sur ce point, la majorité parlementaire y étant hostile. Quant au Parti socialiste, il a posé cinq conditions pour voter la réforme des institutions, mais aucune ne porte sur la limitation du cumul des mandats ... / ..." Source Libération

Hervé de Charette de son côté a plaidé pour "un renforcement du Parlement en prenant trois mesures "très simples" : diminuer le nombre de parlementaires car "il y en a trop", "réduire le cumul des mandats" et "rendre au Parlement la maîtrise de son ordre du jour". Source AFP

Ne rêvons pas, à de très rares exceptions, il y a une solidarité objective entre tous les élus, pour protéger leur pré carré. Nous ne reviendrons pas sur la loi votée en fin de dernière législature aux termes de la quelle un député non réélu, touchera désormais pendant 60 mois une indemnité mensuelle nette de 5178, €. 60 mois c’est 5 ans, une législature, cela permet d’attendre le prochain tour, pour essayer de remonter dans l’assiette au beurre !

Mais en fait, en jouant habilement sur la profusion des mandats disponibles, cumulables et indemnisés, l’élu à vie, peut survivre. Comme l’a écrit récemment un chercheur du CNRS, par ce biais la politique peut devenir un métier lucratif.

On vous dit que le cumul des mandats locaux simultanés est limité a 2. C’est vrai, mais on oublie de vous dire que les fonctions de Présidents, ou vice-présidents des intercommunalités ne sont pas concernés.

On peut citer l'exemple du Président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale : Jean-François Copé, qui cumule 5 fonctions

Jean-François Copé est Député de Seine-et-Marne, Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Maire de Meaux et président de la communauté d'agglomération. Certains ajouterons que depuis peu, il a également accepté un poste d'avocat à temps partiel dans un cabinet d'affaires. Cette dernière fonction (si elle ne dépend pas d'un mandat électif), pose la question de la disponibilité de l'élu face au temps complet réclamé par ses mandats nationaux ou locaux.

Néanmoins, il faut savoir que l'UMP n'a pas le monopole du cumul et que de trop nombreux cas existent dans tous les mouvements ou partis politiques toutes tendances confondues. Pour en revenir à l’intercommunalité, elle explose et constitue désormais le vrai pouvoir local, et cela explique aussi pourquoi nous pensons que l’échelon départemental a vécu.

Un excellent article du journal Les Echos du 20 mars 2008 situait l’importance du phénomène

"91,7% des 36782 communes de France sont impliquées dans un groupement intercommunal, qui va de la communauté urbaine, à la communauté de commune, en passant par la communauté d’agglomération et autre syndicat d’agglomération nouvelle (SAN). Ces collectivités, ont leur fiscalité, leur personnel, et des mandats à cueillir ou à conserver, dans des suffrages indirects, loin des yeux du citoyen électeur ... / ..."

Les élus adeptes du cumul ne cessent de nous répeter qu'il est indispensable pour un élus national de détenir un mandat local pour ne pas se "couper du terrain". Partant de ce principe, entre les communes, les communautés de commune, les cantons, les départements, les régions, les coûts sont exponentiels sans pour cela donner de meilleuisr résultats en termes d'efficacité.

Etonnez-vous après cela que nous ayons du mal "à lire" les responsabilités et à découvrir sur un panneau de travaux la multitudes des collectivités qui financent. L’ennui c’est que toutes financent, mais la source est unique : Le citoyen !

Si certain pensent que notre propos est une "charge" anti démocratique, nous tenons tout de suite à les rassurer. Nous n'avons jamais cherché à stigmatiser les élus. Nous nous bornons à dire et à montrer que cette situation, exception française, est pénalisante à tous égards et qu’il faut y mettre fin sans faiblesse


Les Libr'acteurs

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Doublet

jeudi 8 mai 2008

Vous avez dit "des ... informations" ?

Dès la création de Providentielle 2007 le blog qui a précédé celui des Libr'acteurs, nous avions attiré l'attention des français sur les possibilités de dérives en ce qui concerne la libre expression des citoyens et des media.

Qu'avons nous entendu et découvert le 7 mai

"Le chef de l'Etat a accusé les médias de ne pas avoir assez relayé la condamnation de Ségolène Royal pour refus de paiement de ses anciennes collaboratrices. La cour d'appel de Rennes a donné raison le 10 avril à deux anciennes attachées parlementaires de Mme Royal, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs mois de salaires non payés.

M. Sarkozy a reproché à L'Express, au Parisien, à l'AFP et au Journal du Dimanche de ne pas avoir assez développé cette information sur son ancienne rivale. Des propos jugés "infondés" par Vincent Régnier, directeur des rédactions du Parisien, jeudi 8 mai.

Le président de la République, qui fait la "une" de Paris Match du 7 mai avec son épouse, a aussi critiqué Marianne, qui titrait "Putain, 4 ans..." son numéro du 3 mai. "Dans un pays où il n'y a plus d'opposition, la presse s'attribue la fonction d'opposition", a estimé M. Sarkozy, selon la députée du Val-de-Marne, Marie-Anne Montchamp, citée par l'AFP.

Ces critiques ont été appuyées par l'UMP. Celle-ci a, une nouvelle fois, accusé, mercredi soir, l'AFP de "censure" pour ne pas avoir diffusé son communiqué sur la condamnation de Mme Royal. L'UMP a regretté "que, sous couvert d'une ligne éditoriale, l'AFP censure un parti politique".

Ces critiques ont été réitérés par l'UMP à l'exception notable de certaines figures dignes d'interêt.

Nous n'oublions pas non plus que le 1er mai, : " ... / ... Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait déploré, par lettre ouverte au PDG de l'agence, Pierre Louette, l'absence de reprise d'un de ses communiqués contre Mme Royal. Le lendemain, la Société des Journalistes (SDJ) de l'AFP avait dénoncé des "tentatives de pressions politiques", rappelant que cette affaire avait été largement couverte. Les syndicats de l'agence ont aussi dénoncé ces "pressions" Source Le Monde et Romandie

Doit-on considérer dans ce pays, que seuls les communiqués d'un camp (surtout celui du chef de l'Etat) soient élevés au rang de priorité nationale ? Nous évoquions dans un de nos articles la notion d'exemplarité du débat politique que les français appelent de leurs voeux. Ces propos ne nous semblent pas aller dans ce sens.

Comme nous l'écrivions il y a peu dans l'article "BONSOIR" : "Le fonds est autrement plus préoccupant, nous en avons tiré a chaud, et désormais a froid,un sentiment de profonde compassion ou de commisération pour un homme qui, de toute évidence, NE SAIT PLUS A QUELS SAINTS SE VOUER !!

Depuis le début de l'ascension de l'hôte de l'Elysée, pour avoir suivi depuis très longtemps sa trajectoire personnelle et son appétence pour le pouvoir, nous ne figurons pas au rang de ses hagiographes ... / ... "

Dans un autre article intitulé : "Déficit public : dérives et irresponsabilités" , nous écrivions que : "l'INSEE a confirmé, le 28 mars, que le déficit public de la France s'élevait pour 2007 à 50,3 milliards d'euros. Cela représente 2,7% du PIB, alors que le Président Sarkozy s'était engagé en juillet dernier sur 2,4% auprès de nos partenaires européens. Notre crédibilité n'est pas seulement écornée auprès de ces derniers : elle l'est aussi auprès de nos créanciers"

Voila à notre sens des débats autrement plus importants pour l'avenir de notre pays. Nous parlions d'exemplarité. Etre exemplaire ne signifie pas être parfait. Personne ne l'est. Tout comme personne ne détient la Vérité absolue. Pour nous, l'exemplarité recouvre deux choses : d'une part, s'appliquer à soi-même les principes que l'on propose (a fortiori ceux que l'on exige des autres !). Il s'agit tout simplement de mettre ses actes en cohérence avec ses paroles. D'autre part, c'est montrer l'exemple, le chemin à suivre.

C'est pourquoi tant dans le domaine des interventions Présidentielles récentes que dans les actions destinées à donner un avenir à notre pays, nous resterons une vigie attentive. Nous voulons croire qu'avec nous, un grand nombre de citoyens, veilleront à l'indépendance de l'AFP, agence cinquantenaire que le monde (lui) nous envie.


Le Collectif Libr'acteurs

Sources, crédits et copyright
Le Monde
Romandie

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Plantu

mardi 6 mai 2008

E comme EMPLOI et C comme CESURE

E comme EMPLOI

Laurent WAUQUIEZ, jeune, dynamique et brillant Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, est d’ores et déjà contaminé !

Il a certes reconnu que Manuel VALLS, autre pousse prometteuse, était lucide dans son approche nouvelle de l’économie, pour un … socialiste, mais dans le même temps s’agissant de l’emploi, il fait montre d’une frilosité désolante.

On propose a nos "RMISTES", a nos titulaires de l’ASS, et autres seniors « dispensés de recherche », des filières et canaux, administratifs et encadrés, là ou il faut ouvrir résolument les vannes à l’initiative individuelle, en la libérant des contraintes administratives immédiates.

Pour avoir, très récemment, dans un cadre associatif entendu, les idées et les freins pointés nous pensons, qu’il faut faire confiance.

Ouvrir sur 3 ans, a tout citoyen, qui en fait la demande expresse et motivée, la faculté de créer, son activité économique, sans autres contraintes que celle de se déclarer a un guichet unique et de déposer en fin d’année, un relevé des recettes tirées de la dite activité.

Au bout de 3 ans, période durant la quelle le RMI est maintenue, le créateur ferait son bilan de viabilité, et a ce moment là seulement, entrerait dans un cadre de cotisations sociales et fiscales aménagé et simplifié.

A défaut, il renoncerait, mais n’aurait plus la faculté qu’à une seule nouvelle chance sur un autre projet.

Il y a là, une réflexion a mener, a rapprocher des déviances et de l’échec relatif dans l’utilisation faite du Chèque Emploi Services Universel (CESU), qui dans de nombreux domaines est contre-productif, pénalise un certain artisanat, et sert de couverture à des activités et des opérateurs qui n’ont pas vocation a en bénéficier.


Richard HASSELMANN


C comme CESURE

Lorsque Jean-Louis BORLOO , alors ministre des affaires sociales, à instauré le CESU, on pouvait approuver l’initiative. Du moins dans son principe.

L’idée est effectivement bonne : Favoriser les services à la personne, les services de proximité et donc créer des emplois. Globalement, c’est juste.

Dans le détail, c’est injuste.

Globalement, c’est juste puisque le succès du CESU est incontestable. Mais, dans le détail, c’est injuste car ce sont toujours les mêmes qui en profitent prioritairement : les individus qualifiés et les sociétés du secteur marchand et leurs actionnaires qui ont su profiter immédiatement de la situation.

Or, ce qui est grave, au delà même de cette injustice, c’est qu’il sera d’autant plus difficile de faire marche arrière. Marche arrière pourtant indispensable si l’on veut pouvoir un jour affecter des moyens forcément limités là où il y en a le plus besoin, c’est à dire là où l’on peut et doit remettre au travail ceux qui risquent de n’y être plus jamais.

Comment une nouvelle fois ne pas réprouver cette politique de l’apparence et de l’illusion qui, au bout du compte, profite au plus fort et à l’ordre établi ?

Celui de la césure croissante de notre société.


Christian LIEBER

vendredi 2 mai 2008

Génération égoïste

Nous avons érigé la solidarité entre les générations au rang de nos priorités, nous avons initié et animé, les actions pour sensibiliser le plus grand nombre sur le poids de la dette laissé à nos enfants et petits enfants.

Nous sommes de ceux qui pensons qu’il faut donner les clés aux trentenaires, sans condamner les quinquas, mais nous demandons à la grande majorité des retraités actuels un minimum de décence.

Si notre pays est là ou il est c’est de la faute de cette génération gâtée qui a fait MAI 68, et qui cela fait s’est endormie sur des lauriers qui ont vite fané.

Génération d’égoïstes, qui descend dans la rue pour sa retraite, et qui serait inspirée à penser que son « pain est cuit » et que sa longévité encombre le paysage !

Les « soixante-huitards » ont tout, les manettes, l’argent, le temps libre, étonnez vous après cela que le taux de suicide des sexagénaires soit en diminution de plus de 30% depuis 1980, alors que dans le même temps ce taux ai doublé pour les 25 ans !!!

La solution passe une nouvelle fois par la représentation nationale, par des élus jeunes, à tous les niveaux décisionnels .Le scrutin 2007 n’a rien arrangé, en 1981 38% des députés avaient moins de 45 ans, ils ne sont plus que 13%.

Il faut agir et agir vite, la retraite à 60 ans, est un non sens avec des vies qui se traînent égoïstement jusqu'a 80 ans et plus.

Nous n’avons rien contre tous ces rentiers heureux et repus, nous en sommes, mais nous demandons un minimum de décence.

Il faut rétablir des prélèvements conséquents sur les retraites les plus confortables. Il faut appréhender tous les revenus et les patrimoines, avant d’accorder à la légère certains dégrèvements, fiscaux et autres avantages tarifaires..

Il faut demander, gratuitement, aux séniors, un temps de service civique, pour qu’ils remplissent des missions sociétales vers les jeunes .Ce sera là une vraie discrimination positive, pour ouvrir, à certains jeunes qui le souhaitent ,des données dont leur milieu les prive.

Encore un mot, le budget des grandes écoles consomme prés de 40% des dépenses de l’enseignement supérieur, pour diplômer 2% de nos jeunes. Ce constat doit être rapproché et lié a un autre, l’argent collecté par les officines de formation est de l’ordre de 21 milliards d’€ par an.

Regroupons tout cela, au sein d’un établissement public dédié, et ouvrons a chaque jeune, à sa majorité un capital formation, qu’il pourra utiliser tout au long de sa vie professionnelle.


Richard HASSELMANN

mercredi 30 avril 2008

OGM : pour quoi faire ?

En adoptant un projet de loi qui vise à « clarifier les conditions de mise en culture des OGM et leur coexistence avec les autres productions », nos parlementaires éludent complètement la question du sens. Or, pour moi, cette question est essentielle. Comme sur d'autres sujets, on engage des discussions et des lois sur des moyens avant même d'avoir débattu des finalités, de s'être fixé un cap, un objectif de développement humain sur 10, 15 ou 20 ans. C'est mettre la charrue avant les boeufs...

Alors, je pose la question : à l'heure où de nombreux pays sont touchés par une crise alimentaire grave, provoquant émeutes, mort, maladie et régression sociale (acculés par la pauvreté, de nombreux parents contraignent leurs enfants de ne plus se rendre à l'école pour travailler à leurs côtés), les OGM sont-ils, oui ou non, une solution au problème de la faim et une réponse à l'immense défi posé par l'explosion démographique planétaire ?

A quoi et à qui servent-ils ?

Je ne vais pas y répondre. Je souhaite simplement lancer le débat, le premier qui, à mes yeux, aurait dû avoir lieu. Je ne répondrai pas à la question posée, mais je voudrais la compléter de quelques points de repère : 70% de ceux qui souffrent de la faim dans le monde vivent en milieu rural. C'est l'agriculture familiale à petite échelle qui fait vivre la moitié de la population mondiale. Aujourd'hui, les petites exploitations agricoles subissent de plein fouet la concurrence des grands producteurs industrialisés, ayant un niveau de rendement sans commune mesure, et bénéficiant de subventions. Bon nombre de petits agriculteurs n'arrivent plus eux-mêmes à vivre de leur exploitation et fuient vers les bidons-villes...

J'ai cru comprendre qu'un des intérêts des OGM est d'améliorer le rendement des cultures intensives. C'est peut-être inexact ou incomplet. Je pose en tout cas les questions suivantes : les OGM concernent-ils vraiment les petits producteurs des pays en développement ? Si oui, ces derniers ne deviendraient-ils pas dépendants de nouveaux fournisseurs et d'un nouveau « business model » les obligeant à acheter des semences entières à chaque saison nouvelle, ne pouvant utiliser les semences de la récolte précédente ?

Devraient-ils utiliser de nouveaux pesticides ?

C'est d'abord et avant tout la pauvreté qui fait souffrir de faim 850 millions de personnes et de malnutrition 2 milliards de personnes. Alors comment faire pour les aider à sortir de la misère ? Pour favoriser le développement des pays pauvres, et notamment l'essor de leurs filières agricoles ? Pour leur garantir une souveraineté et une sécurité alimentaires ?

Les OGM sont-ils une réponse ?

D'autre part, nos modes de consommation et les problèmes énergétiques et environnementaux contribuent à réduire les réserves alimentaires mondiales (au plus bas depuis 25 ans selon la FAO), provoquant une hausse des prix des denrées alimentaires et, in fine, un appauvrissement plus fort encore des populations. Par exemple, une consommation accrue de viande, tant par nos habitudes alimentaires que par l'émergence de classes moyennes en Chine et en Inde, génère davantage de besoins en céréales. Un recours irraisonné aux agrocarburants s'est fortement développé pour faire face à la montée des prix du pétrole. Les changements climatiques multiplient les risques d'innondation ou de sécheresse.

Là aussi, les OGM sont-ils une solution à ces problèmes de fond ?

Lorsque nous aurons suffisamment avancé sur la question du sens et de la finalité des OGM au regard de ces grands enjeux, nous pourrons alors débattre de leurs effets induits sur notre santé : la recherche scientifique a-t-elle acquis suffisamment de connaissances à ce sujet, permettant d'en envisager la culture et la commercialisation ?

Et puis, une fois cette dernière question traitée, nous pourrons aborder les questions de libre concurrence et de libre consommation : de quels moyens fiables dispose-t-on aujourd'hui en termes de traçabilité et « d'étanchéité » pour garantir le libre choix de produire et de consommer des aliments OGM ou « non-OGM » ? Même si l'homme parvient à définir et repérer la frontière entre un champ OGM et « non-OGM », comment expliquera-t-on cette frontière aux abeilles ?

Cela fait beaucoup de questions...!

Certaines peuvent paraître naïves, d'autres plus profondes. Je crois que, pour être acteurs de notre destin, nous ne devons pas seulement lire ou nous informer. Nous devons aussi prendre du recul et nous poser certaines questions. Se détacher un moment de la course folle et aveugle dans laquelle on nous entraine apporte une bouffée d'oxygène. Alors prenons un instant ce bol d'air ensemble. Faites part de vos pensées et remarques sur le sujet. Partagez vos lectures et connaissances acquises. Posez de nouvelles questions !

Susciter le débat, l'éveil, l'échange : c'est aussi cela Libr'acteurs !


Lionel LACASSAGNE

Sources et bibliographie

Le Sénat : PROJET DE LOI RELATIF AUX ORGANISMES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS
Assemblée Nationale : PROJET DE LOI MODIFIÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN PREMIÈRE LECTURE, relatif aux organismes génétiquement modifiés.
Amendement 252 (André CHASSAIGNE)
Appel du comité 252

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Max Havelaar
FAO

lundi 28 avril 2008

"BONSOIR"

Ce simple titre pour donner un sentiment d'égards, omis par le Président de la République vis a vis de 12 millions de téléspectateurs et de journalistes "faire valoir" !

Il aura sans doute échappé a beaucoup que Nicolas SARKOZY a fait l'économie de cette simple petite marque de politesse, lors de son allocation télévisée de jeudi.

Nous n'irons pas plus avant s'agissant de la forme, bien que ce "pas de clerc" soit significatif.

Le fonds est autrement plus préoccupant, nous en avons tiré a chaud, et désormais a froid,un sentiment de profonde compassion ou de commisération pour un homme qui, de toute évidence, NE SAIT PLUS A QUELS SAINTS SE VOUER !!

Depuis le début de l'ascension de l'hôte de l'Elysée, pour avoir suivi depuis très longtemps sa trajectoire personnelle et son appétence pour le pouvoir, nous ne figurons pas au rang de ses hagiographes .Le visiteur internaute curieux relira différents billets commis sur PROVIDENTIELLE ou LIBR'ACTEURS. Nous disions depuis et redisions, en substance, que nul ne pourra dire qu'il ne savait pas !

Le Président est tel qu'en lui même, sans fards, assumant avec habileté des responsabilités vénielles de façades, pour mieux se défausser sur la conjoncture ou d'autres, de faiblesses de fonds.

Il reste qu'a nos yeux les vrais responsables sont les acteurs politiques de tous bords qui depuis des années se complaisent dans une démocratie de compromis et d'alternance convenue, avec la bienveillante connivence de syndicats dits....représentatifs !

L'avenir est ailleurs, sûrement pas dans la rue avec des lycéens manipulés par la frange la plus inepte de notre fonction publique, mais dans cette autre dimension de pensées et de propositions tissée par l'associatif politico-sociétal.

LIBR'ACTEURS entend être un acteur majeur de cette autre manière de bâtir une démocratie où la jeune génération, informée et responsabilisée, viendra aux affaires, avec au coeur et aux tripes un nouveau référentiel de valeurs.

Vaste ambition me direz vous!

Sans doute mais cela vaut la peine d'essayer en ce 21eme siècle qui débute.

Richard HASSELMANN

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Salvador DALI

mercredi 23 avril 2008

Sondages, sons d’agés

Voilà en quelque sorte Nicolas Sarkozy « victime » de ce que nous cessons de dénoncer : la tyrannie des médias, des sondages et de la fausse démocratie.

Le voilà pris à l’un des pièges de son « système ». Après l’euphorie de 2007, la déprime de 2008.


Ce qui nous étonne, c’est la naïveté de ceux qui ont pu y croire et de ceux qui peuvent encore aujourd’hui penser que c’eut été différent avec Ségolène Royal.

Nous ne nous réjouissons pas de cet avatar inéluctable, même si nous ne cessons de dénoncer ce système depuis des années. Nous voulons simplement une nouvelle fois dire à nos concitoyens : « ouvrez les yeux ».

Dans un système gouverné par la course au pouvoir et à l’argent, celui de la loi des plus forts, où le toujours plus ne fait pas le bonheur, un système qui veille à endormir l’expression de ceux, toujours plus nombreux, qui s’y sentent mal, d’autant plus mal qu’ils ne voient pas le bout du tunnel, nous voilà, comme en mai 1968, dans une situation où, à force d’être sourds à l’évolution des esprits et des humeurs, c’est la rue qui explose. Pour le meilleur, mais aussi ... pour le pire.

Comme en mai 1968, faute d’avoir su anticiper, attendons nous à une explosion sans but et anarchique, à un cri du cœur désordonné et révolté, celui du refus et du « ça suffit ». Et si nous ne redoutons pas les turbulences, nous voudrions éviter la violence.

C’est pourtant ce que nous craignons. Alors que nous souhaitons que cette énergie qui sera alors mobilisée puisse s’adosser à une Vision, à un Projet qui soit autre chose qu’un « travailler plus pour gagner plus » ou encore qu’un « ordre juste ».

Nous pensons que nous sommes à la fin d’un monde que l’oligarchie "médiatico-politico-financière" voudrait nous faire passer pour la fin du monde avec ... la large complicité de ses « victimes », de ses serfs des temps modernes, pauvres ou riches.

Nous vibrons, oui nous vibrons, de nous faire entendre de nos concitoyens : nous ne ferons pas l’économie d’une approche environnementale, planétaire, économe, solidaire autant que responsable, de l’invention aussi d’une forme de simplicité, d’authenticité et de vigueur du lien social. Bref tout un état d’esprit qui s’accommode mal des ruptures turbulentes mais sans véritable lendemain constructif.

Oui, nous vibrons car nous espérons que nous saurons lâcher prise collectivement pour embrasser le Projet, nécessairement collectif lui aussi, qui peut nous entraîner dans une passionnante aventure.


Christian LIEBER

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DELIGNE

lundi 21 avril 2008

Déficit public : dérives et irresponsabilités

Retour vers le réel

L'avantage avec les finances, c'est qu'on ne peut pas tricher. Nul artifice possible comme la non-prise en compte des seniors que l'on « dispense » de recherche d'emploi dans le calcul du taux de chômage, ou comme la non-prise en compte des plaintes déposées après 6h00 le 1er janvier pour évaluer le nombre de voitures brûlées la nuit de la Saint-Sylvestre.

Non, avec les finances, les chiffres sont là, ne laissant pas d'autre choix à ceux qui manient la langue de bois en période d'élaboration de budget que d'admettre certaines réalités. Le rideau de fumée des promesses et des beaux discours des campagnes électorales se lève.

L'ensemble des Français, qu'ils aient été clairvoyants ou trompés, constatent amèrement les dégâts : l'INSEE a confirmé, le 28 mars, que le déficit public de la France s'élevait pour 2007 à 50,3 milliards d'euros. Cela représente 2,7% du PIB, alors que le Président Sarkozy s'était engagé en juillet dernier sur 2,4% auprès de nos partenaires européens. Notre crédibilité n'est pas seulement écornée auprès de ces derniers : elle l'est aussi auprès de nos créanciers. Nul doute que les investisseurs institutionnels ne manqueront pas de relever leur taux d'intérêt à notre égard, jugeant notre pays moins fiable que d'autres pays européens, avec lesquels ils pratiqueront des taux plus bas. Cela signifiera alors une diminution de notre pouvoir d'achat et de notre protection sociale...

La Révision générale des politiques publiques (RGPP) : De la poudre aux yeux !

Le 4 avril, Eric Woerth, le Ministre du Budget, a présenté les mesures décidées par le Conseil de modernisation des politiques publiques. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'elles devraient permettre de réaliser 7 milliards d'euros d'économies d'ici 2011. Je ne sais pas si un éventuel durcissement des conditions de crédit envers notre pays a été pris en compte dans cette estimation. Ce que je sais en revanche, c'est qu'il n'est pas nécessaire de lire les 174 pages du rapport de cette RGPP pour comprendre que, en dépit de nos engagements clamés haut et fort, et malgré l'extrême nécessité d'y parvenir, nous n'équilibrerons pas nos comptes en 2012.

Les 50,3 milliards d'euros de déficit public de l'année 2007 s'ajouteront à nos 1200 milliards de dette et devraient générer environ 2 milliards d'intérêts annuels supplémentaires (sur la base d'un taux d'intérêt à 4%). L'Etat continue de dépenser chaque année 20% de plus que ce qu'ils gagne, et les dépenses des collectivités locales continuent d'exploser. Ces 7 milliards d'euros d'économies sur 3 ans serviront à peine à réduire le déficit !

Et encore, le rapport de la RGPP n'indique pas de manière précise les économies attendues de chaque réforme, et donc comment ces 7 milliards d'euros d'économie globale sont calculés. En se targuant de viser un gain de productivité de l'appareil de l'Etat compris entre 4 et 5%, le Président de la République oublie que les gains de productivité nécessaires pour rétablir l'équilibre de nos finances publiques seraient plutôt de l'ordre de 20%. C'est d'ailleurs ce qu'ont réalisé les pays scandinaves et le Canada... que le rapport de la RGPP cite précisément en exemple !

Des efforts à sens unique

Pour relever de tels défis et engager une telle... rupture, nos dirigeants n'ont d'autres choix que de montrer l'exemple. Sur un bateau, le commandant affronte les mêmes tempêtes que son équipage. Il partage avec lui les bons moments comme les difficiles.

Ce n'est malheureusement pas la ligne de conduite de notre Président qui, reniant sa promesse électorale, n'a pas instauré de gouvernement « resserré », bien au contraire. Tandis qu'il s'est accordé une confortable augmentation de salaire avant même d'obtenir le moindre résultat (vous avez dit « salaire au mérite » ?), sa Ministre de la Justice défraye la chronique avec ses frais de représentation, et son ancien Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Christian Estrosi, n'a pas trouvé plus économique qu'un avion privé loué à 138000 euros pour participer à un « pot » à l'Elysée en janvier dernier.

Dans ce contexte, les discours moralisateurs que l'on commence à entendre, et les efforts conséquents qui sont en train d'être demandés aux Français pour se soigner ou pour faire vivre une famille nombreuse frisent l'indécence.

Avant de réduire l'accès aux biens et services de première nécessité aux Français, nos dirigeants feraient mieux, non seulement de s'appliquer à eux-même les efforts qu'ils imposent, mais aussi d'assurer un suivi rigoureux de l'efficacité des dépenses publiques. Par exemple, avant que l'Etat dote les collectivités locales de 69 milliards d'euros annuels, j'aimerais que l'on s'assure que deux structures d'échelon différent ne puissent pas dépenser l'argent public pour un même domaine de compétences, et que les transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités terriritoriales et des communes vers les structures intercommunales s'accompagnent, soit de transferts de personnels, soit de diminution d'effectifs dans les structures concernées.

De même, avant que l'Etat dépense de nouveau 65 milliards d'euros d'aides annuelles aux entreprises, j'aimerais connaître l'usage précis qui en a été fait l'année précédente, et savoir pourquoi seulement 3% de ces aides sont consacrées à la recherche et 9% aux PME.

Un Parlement absent

Certes, les moyens dont disposent nos parlementaires pour effectuer leur mission de contrôle des dépenses publiques sont très limités, pour ne pas dire quasi-nuls. Mais ils portent l'entière responsabilité du vote du budget de l'Etat. Ce sont bien nos députés qui, chaque année depuis 34 ans, acceptent de voter un budget en déficit, conduisant à nos 1200 milliards d'euros de dette et nos 40 milliards d'euros annuels d'intérêts. Si nous n'avions pas ces intérêts à payer, nous pourrions financer la création de 120 crèches par jour, ou la construction de 60000 m2 de logements sociaux par jour...

Cette année encore, ils ont accepté le déficit du budget de l'Etat de 41,7 milliards d'euros que notre Président et notre Gouvernement « de rupture » ont osé leur présenter. Rien, absolument rien ne les y oblige. Sauf peut-être l'attente d'une investiture pour l'élection du moment (municipale, cantonale, européenne, régionale... : à vous de choisir !), ou la conduite à tenir pour se faire ré-élire (en France, les députés ont en moyenne 20 ans d'ancienneté dans les mandats) ?

Lien entre cumul des mandats et déficit public

Nous y voilà... Le cumul de mandats nationaux et exécutifs locaux constitue selon moi un véritable frein à la VRAIE Réforme de l'Etat dont notre pays a besoin, tant pour améliorer la qualité et l'efficacité des services publics que pour rétablir l'équilibre des finances publiques de fonctionnement. Il n'est pas surprenant que nos députés actuels, dont 90% cumulent plusieurs mandats, se montrent peu enclins à réduire le nombre de strates administratives. Et je ne parle pas des Ministres : la plupart d'entre eux se présentent aux élections législatives, municipales et cantonales alors même qu'ils sont en fonction ... !

Je considère que le temps et l'attention qui ne sont pas consacrés à l'exercice d'un mandat de Maire ou de député comme ils le devraient constituent un coût pour la collectivité. Le manque de sérieux ou de suivi accordé à un dossier, à une équipe, à un ... budget, se traduit fatalement par des erreurs, des approximations, voire de l'immobilisme qui grèvent peu à peu le déficit public.

Est-il normal que les élections municipales et cantonales de 2008 aient occasionné une « trêve parlementaire » de 6 semaines ?

Qu'elles soient conscientes ou non, les dérives et irresponsabilités qui ont généré notre déficit public sont issues d'un fonctionnement et d'une situation particulièrement complexes. Pour moi, réforme de l'Etat et non-cumul des mandats sont étroitement liés. L'un ne se fera pas sans l'autre. Ils devront être engagés simultanément. Et le problème du cumul des mandats ne peut être traité sans l'instauration d'un véritable statut de l'élu (et même d'un statut du candidat)

Libr'acteurs s'y attèle, et fera part de ses travaux le moment venu.


Lionel LACASSAGNE

Crédits, sources et copyrights
L'Express
La Tribune
Direction Générale des collectivités locales
Ministère du Travail
INSEE
Politique.net

jeudi 17 avril 2008

Voir plus loin que … le bout de ses lunettes

Cet espace vous l’aurez remarqué, s’efforce à la pédagogie.

Permettez dès lors à une spécialiste d’être contributeur sur un thème qui défraie la chronique : Le petit bout de la lorgnette ou … voir plus loin que le bout de ses lunettes.

Les lunettes ne seront plus remboursées. Tollé général, tout le monde s’époumone et crie au scandale, comme si cette nouvelle n’était pas prévisible.

Elle était sous-entendue depuis quelques temps et je ne peux pas imaginer que nos responsables –politiques – médias – économistes ou présidents de Mutuelle – ne l’aient pas vue venir…

Il faut réduire les dépenses de la Sécurité Sociale afin d’arriver à un équilibre et par là-même réduire notre déficit national et pour y arriver, il n’y a que deux options possibles, soit on augmente les recettes, soit on diminue les dépenses…

Augmenter les recettes par de nouveaux impôts ou par relèvement des taux est impensable en cette période, alors diminuons les dépenses. Commençons par celle qui, déjà peu remboursée, n’aura que peu d’impact sur les dépenses maladie, donc peu de répercussions auprès des assurés : Les lunettes. Mais ce n’est qu’une étape.

D’ailleurs les lunettes sont-elles liées à une maladie, au même titre qu’un glaucome ? Si nous réfléchissons, d’autres actes dits médicaux sont plus liés au confort ou à l’esthétique qu’à une affection.

Je pense particulièrement à l’orthodontie, aux prothèses dentaires en céramiques, aux appareils auditifs, mais dans le même esprit, pourquoi continue-t-on à garantir les accidents liés aux loisirs ?

Lorsqu’on peut se payer une semaine de sport d’hiver, on devrait pouvoir se payer une semaine d’assurance temporaire.

Pour sauver une sécurité sociale qui nous est chère, équilibrons ses comptes financiers en privilégiant les soins relevant de la vraie maladie.

Par ailleurs évitons de dire tout et son contraire, ici on annonce que les assureurs santé ont reconstitué leur marge (Les Echos du 14/04 ) Là on craint une envolée des cotisations (Le Quotidien des médecins)

Enfin, quand le ministre dit « blanc », La Mutualité Française dit « noir » (JDD) Or sans les Mutuelles (55 % des Régimes complémentaires) toute gesticulation est vaine.

A vrai dire, le débat sur l’avenir de notre système de santé mérite mieux


A. CERDO

mercredi 16 avril 2008

Citoyens libres et consomm’acteurs

Redoutons les tremblements financiers de la planète, annonciateurs peut-être de convulsions dangereuses tant elles peuvent nuire aux circuits économiques et déboucher sur la violence. La question est essentielle et Libr’acteurs est là pour tirer la sonnette d’alarme, pour dénoncer ces mécanismes pernicieux du commerce de l’argent, de l’économie financiarisée à outrance.

Je veux d’ailleurs adjoindre la question de la publicité qui en est la fille naturelle et tout aussi insidieuse. Certes, nous nous sommes tellement habitués à ce qu’elle soit partout que ma question paraitra incongrue à beaucoup de gens. D’autant plus que, à défaut de proposer une solution, cette question éducative autant que politique conduit forcément à des conclusions aussi extrémistes qu’inacceptables.

Pourtant, et surtout si l’on regarde l’évolution sur quelques décennies, nous devons affirmer que la publicité est l’instrument d’aliénation au service, à la solde, du capitalisme libéral.

Malheur à ceux qui auraient le courage ou l’indépendance de sortir de la norme que nous imposent les marques ! D’ailleurs, individuellement, avons-nous un comportement suffisamment exemplaire ?

Comment un jeune, enfant, adolescent, ou moins jeune, grand ou éternel adolescent peut-il s’en affranchir face à la pression du groupe d’appartenance ? Et adulte du poids social ?

Comment ne pas faire le lien entre publicité et excitation de toute nature qui rend les individus de plus en plus insatisfaits alors même que notre société, dans sa globalité certes, n’a jamais été aussi riche ? A l’évidence nous sommes dans une problématique d’addiction, de dépendance, à des degrés variables selon les individus.

Au rebours des discours convenus et surtout comptables, je pense que le problème est double :

1) Les uns ne savent plus quoi faire de leur argent pendant qu’un nombre croissant d’individus s’enfoncent dans la précarité et le besoin.
2) Mais le seul rééquilibrage comptable, au demeurant nécessaire, n’est pas la solution. Un plus « éducatif et culturel », une « contre publicité » est indispensable. Une alternative, une résistance passive au consumérisme reste à inventer.

Ne faut-il pas, dès lors, explorer la piste du « local », dans nos campagnes, dans nos quartiers et dans nos cités ?

Ne faut-il pas tout faire pour stimuler beaucoup plus le lien social, la vie associative et l’engagement bénévole, le plaisir du projet ?

Au plan politique, cela voudrait dire nous donner les moyens de mettre la machine en route : moyens en locaux conçus à cet effet, animateurs spécialisés, charte qui annonce la couleur, régime fiscal des associations et règles de leur subventionnement…

Les nouvelles équipes municipales ne devraient-elles pas y penser ?

Je suis assez enclin à un certain optimisme malgré tout. Car beaucoup de gens ont ce besoin, conscient ou sommeillant, mais sont « bâillonnés » par le collectivement convenu. Les associations sont nombreuses et nous pouvons communiquer aujourd’hui plus aisément.

En ce sens, Libr’acteurs peut contribuer à cette prise de conscience de ce qui pourrait devenir un jour un contre pouvoir associatif, celui des « consomm’acteurs » dont les politiques devront bien, pour leur survie dans leur job, finir par tenir compte.


Christian LIEBER

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REMIAN

lundi 14 avril 2008

F comme Faim

Tout est dans tout et réciproquement, la révolte des « Ventre creux » face au « Food power » en est une nouvelle illustration.

Dans de précédents billets, (Agriculture ou Agriculturel et Des pommes, des poires ) nous avions alerté sur le rôle et la place de l’agriculture, en regard des enjeux nationaux et internationaux.

La montée en puissance des révoltes d’affamés ici ou là, sont particulièrement inquiétante, et illustrent une nouvelle fois l’obscénité de la course aux profits et l’incompétence globale des gouvernants.

C’est inquiétant, car la famine pousse à l’émigration, et est le terreau premier de tous les terrorismes.

C’est inquiétant car cela veut dire que le blé ou le soja dont les cours flambent sont des valeurs refuges, pour les spéculateurs de tous poils, que rien n’arrête.

C’est inquiétant enfin si l’on revient en arrière, avec la belle PAC (politique agricole commune), et son cortége de quotas, de destruction de surplus et autres mises en jachères de sols fertiles.

A l’heure ou l’on parle de développement durable, pour un oui, ou pour un non, nous pourrions nous poser des questions simples.

Quel est le niveau de production mondiale de céréales à des fins alimentaires nécessaires pour éradiquer les famines, liées au prix ?

Quels sont les choix à faire, après avoir rouvert toutes les terres disponibles.

Si le biocarburant mobilise des espaces au détriment de la céréale alimentaire, il doit être reconsidéré.

Si l’alimentation des cheptels d’embouche, mobilise des espaces fourragers, il faut se poser la question du niveau de consommation de viande.

Vous comprenez pourquoi, LIBR’ACTEURS a parlé des AMAP (Association pour le Maintien d’un Agriculture Paysanne), comme l’un des moyens de récupérer des terres, pour des productions de proximité, économes en frais de transport et de distribution, et éducatives en matière de saisonnalité des fruits et légumes.

S’agissant d’éducation nous allons suivre avec intérêt l’émergence de L’Institut pour le Développement de l’Information Economique et Sociale (IDIES), , qui partage notre ambition pédagogique et éducative, pour avoir un « Débat informé» sur l’économique et le social.


Richard HASSELMANN

Sources et Crédits
Biocarburant
Ministère de l'agriculture
AMAP

mercredi 9 avril 2008

Les Libr'acteurs réagissent

Notre mouvement a été voulu, créé et est animé par des citoyens d’origine et de sensibilités différentes, mais en parfait accord sur notre charte fondatrice. A l’heure ou des mesures économiques et sociales sont de nature à impacter le quotidien des français, il nous a paru opportun de livrer les REACTIONS de certains membres fondateurs - Richard HASSELMANN Président de Libr'acteurs


Réaction par Richard HASSELMANN

Les plus anciens se souviendront de cette formule : "Il importe de s’assurer que des associations sans but lucratif, deviennent lucratives sans but !!"

C’était il y a déjà plus de 20 ans au moment ou l’on essayait de maitriser la dérive des dépenses publiques .Nous avions repéré l’évasion du denier public par le biais de subventions diverses et variées,

Libr'acteurs est cohérent, il y a un fil conducteur a notre position, nos analyses et nos propositions, traduites depuis plus de 2 ans dans nos billets.

Nous enfonçons donc le clou. Si l’on veut vraiment maitriser le déficit du pays, mieux dépenser notre PIB (produit intérieur brut), l’orienter là ou il est le plus utile au plus grand nombre, il faut changer la motivation politique. Il faut qu’un citoyen qui brigue un mandat, soit animé par une conviction et un projet, et mettre fin ainsi a la démarche qui consiste à n’avoir pour seul projet que la conquête du mandat.

Ce projet de gain ou de conservation du mandat, coute cher, en dépenses clientélistes, en saupoudrage de dépenses, en soumission aux lobbies financeurs. A tous les niveaux, de l’Etat a la plus petite collectivité commençons par le commencement ;

Un mandat pour porter un projet et non le projet de gagner un mandat !!


Réaction par Eric CAMPION

Les contrats aidés doivent faire l’objet d’une réforme structurelle actuellement en cours de discussion au sein du Grenelle de l’insertion. Il faut en effet qu’ils soient utilisés dans une logique d’insertion, la baisse du chômage devant résulter de réformes structurelles.

Dans cet état d’esprit, les contrats aidés seront limités aux seules personnes très éloignées de l’emploi, c'est-à-dire aux bénéficiaires de minima sociaux et aux demandeurs d’emploi relevant du « parcours 3 ». Leur renouvellement au-delà d’une durée de un an sera conditionné soit à un parcours d’insertion ou de formation, soit à une situation particulière, en fonction des conclusions du Grenelle de l’insertion.

Quand on sait que les 880 000 associations en France emploient 1 700 000 salariés, soit 907 000 emplois en équivalent temps plein et mobilisent 12 000 000 de bénévoles, soit 800 000 emplois en équivalent temps plein.

Quand d’autre part on connaît le poids financier des associations : Le budget cumulé du secteur associatif est estimé à 48 milliards d’euros, soit 4% du PIB hors apport des bénévoles et mise à disposition de personnel

Quand de plus on sait que l’origine de ces ressources budgétaires est publique à la hauteur de 60%, je ne peux que m’inquiéter de certaines mesures annoncées par le Président Sarkozy

Comment les associations-employeurs vont elles survivre dans ce cadre de contrats aidés limités à un an et renouvelables dans certaines conditions ?

Comment insérer des jeunes étudiants en situation d’échec ou des jeunes diplomés difficilement « employables » ? (faudra t-il attendre qu’ils soient des chômeurs longue durée ?)

Comment une fois de plus l’économie solidaire et sociale va pouvoir agir et jouer son role fondamental d’insertion d’un public précarisé ?


Réaction par Christian LIEBER

Faut-il que Libr’acteurs commente cet épisode aussi prévisible que « misérablement comptable » ? Je ne le pense pas. Car notre mouvement travaille sur un autre horizon. Certes, nous dénonçons depuis longtemps les déficits publics pour ne pas venir contester l’effort indispensable de réduction des effectifs de la fonction publique. Et ce que le privé fait depuis 30 ans, le public peut le faire.

Mais ces décisions sont prises sans perspectives, sans la vision alternative que nous appelons de nos vœux et sans laquelle les efforts demandés, pour autant qu’ils soient justifiés, ont peu de chance d’avoir l’adhésion indispensable. Or les causes de ce manque de légitimité et de crédibilté, nous les connaissons.

C’est ce statu quo dans nos mœurs politiques où les élites sont dispensées de montrer l’exemple et veillent à se reproduire entre elles. C’est bien pour cette raison que nous voulons une limitation draconienne du cumul des mandats dans l’espace et dans le temps accompagnée d’un statut de l’élu, et probablement même du candidat et de l’ancien élu.

Nous pensons également qu’une politique qui s’accommode d’un libéralisme débridé et du fossé qui se creuse entre ceux qui ont trop d’argent et ceux qui en manquent cruellement, d’autant plus cruellement que l’avidité consumériste de l’honnête citoyen est sans cesse exacerbée, que cette politique, par conséquent, finira par l’explosion, la révolte, pour le malheur même de ceux qui l’initient ! Aurions nous oublié les enseignements de l’histoire ?

C’est pourquoi nous pensons que l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable) est une réponse novatrice pour remettre le plus grand nombre au travail et renouer avec le cercle vertueux d’une consommation mieux partagée qui stimulera la demande.

C’est bien sur ces fondamentaux de l’exemplarité, d’une démocratie régénérée et d’une économie plus solidaire (et probablement plus efficace) que Libr’acteurs doit combattre cet ordre établi qui veille à ce que les vrais problèmes ne soient jamais abordés.


Réaction par Nicolas FROISSARD

"Repenser plutôt que panser"

Le modèle économique actuel est en déclin. Tout le monde le sait. Et pourtant on refuse de repenser et réinventer notre système. On préfère panser. Il nous faut imaginer un nouveau mode de répartition des richesses. La croissance est un mythe voire un leurre. Produire et consommer davantage ne résoudra pas la crise que nous traversons. La croissance peut même aggraver la crise écologique.

La création de richesses est aujourd’hui importante et même suffisante. Elle devrait permettre à chacun de vivre dignement ! Les entreprises françaises ont par exemple réalisé des profits et versé des dividendes records en 2006.

Le problème alors ?

Une répartition inéquitable de cette richesse. Les uns, très peu nombreux s’enrichissent toujours plus (les dividendes versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 35% en 2006) et sont lancés dans une course à la surconsommation. Les autres, très nombreux, s’inquiètent de la faiblesse de leur pouvoir d’achat. Beaucoup sont même obligés de lutter pour leur survie (800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde), de plus en plus d’ailleurs au sein de nos pays dits développés.

Il est plus que temps de construire collectivement un nouveau modèle économique et social garant d’une juste répartition des richesses entre actionnaires, clients et salariés.


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